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– Tu viens à la réunion du BDE demain ? On doit discuter pour savoir où en est le projet de mémorial. – Ah… Je pensais qu’il n’y avait qu’une réunion, celle de l’autre jour. Et… euh, disons que je vous ai un peu plantés, non ? En plus je croyais qu’il fallait être élu pour faire partie du Bureau. Mon petit doigt me dit que j’aurais peu de chances… Elle a éclaté d’un petit rire nerveux et haut perché. – Ouais, il y aurait peu de chances. Mais viens, ça ne pose pas de problème, je n’arrête pas de te le dire. Tout le monde sait que tu participes au projet. C’est sympa. J’ai soulevé un sourcil amusé, un peu dubitatif. Elle a éclaté de rire, mais cette fois-ci elle était un peu plus détendue. – Quoi ? Attends, si, c’est sympa. J’ai craqué et on a piqué un fou rire à deux, affalées contre le mur derrière nous, lâchant toute la pression… – Écoute, c’est vraiment gentil de ta part, mais je n’ai pas envie que des gens quittent le BDE à cause de moi. – Tout le monde n’est pas contre. Il y en a qui ont trouvé l’idée géniale dès le début. – Ouais, Meghan, je parie. Elle rêve de devenir ma meilleure amie. Un peu plus, et demain, on débarque habillées pareil. Genre, nous sommes des sœurs jumelles. Et hop, nouveau fou rire… – Non, tu te trompes, m’a rassurée Jessica. Meghan a changé d’avis. J’ai une sacrée force de persuasion quand je m’y mets. Elle m’a lancé un sourire diabolique en ajoutant : – Sérieusement. Ne t’inquiète pas pour Meghan. Elle va se calmer. On a besoin que tu fasses partie du projet. J’en ai besoin. T’es intelligente et t’es… comment dire, t’as de l’imagination. Alors ? Une porte s’est ouverte au bout d’un couloir et Meghan est apparue. Jessica a ramassé son sac à dos et son manteau en haussant les épaules et en lâchant : – T’as tiré sur personne, que je sache. Ils n’ont aucune raison de t’en vouloir. Je n’arrête pas de leur dire. Alors, on se voit demain ? – D’accord. Soudain, j’ai eu un flash. Je me suis rappelé ce que m’avait dit l’inspecteur Panzella au sujet de la fille qui avait pris ma défense. Une jeune fille blonde. Grande. Élève en première. Qui n’arrêtait pas de répéter : « Valérie n’a tiré sur personne. » – Jessica ? Elle s’est retournée. – Euh… merci. – Pas de souci. N’oublie pas, OK ? Quelques instants plus tard, j’ai aperçu la voiture de Maman devant l’entrée. J’ai sautillé dehors et je me suis glissée à l’intérieur. – Comment tu as pu rater le bus ? m’a-t-elle demandé, blême. Je la connaissais par cœur, cette voix, frustrée, enragée. La voix qu’elle avait si souvent quand elle rentrait du travail. – Pardon. J’avais besoin qu’on m’aide pour un devoir. – Tu n’aurais pas pu demander à ton père de te raccom-pagner ? Sa question fut un coup de poing en pleine poitrine. Les battements de mon cœur ont accéléré. Mon ventre s’est mis à tanguer en se posant mille questions. Il faut qu’elle le sache ! Elle a le droit de savoir ! hurlait-il en silence. – Papa était en rendez-vous avec un client. Ça ne m’aurait pas beaucoup avancée.
J’aurais dû me sentir coupable de mentir, puisque je savais. Mais Papa n’avait tiré sur personne, lui non plus, que je sache ?
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Pour la traduction française : ©
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V. Et Mme Tate a dû percevoir mon
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l’air géniale chez toi. Viens, o
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- Pour Ginny, a répondu Meghan. Ef
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J’ai hésité à intervenir, mais
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n’étais pas comme elles, que d
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aurais-je parlé avec eux ? Ils ava
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Frankie et Maman discutaient dans l
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Remerciements En premier lieu, je r
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