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33 Je suis montée dans ma chambre et je me suis écroulée à plat ventre sur mon lit, m’endormant aussitôt. Peu après Maman est venue me réveiller pour me rappeler que j’avais ma séance de psy, mais j’ai agité la main en lui promettant que j’appellerais le docteur Hieler. J’ai menti en disant que je m’étais couchée trop tard chez Jessica et que j’avais besoin de dormir. Maman est repartie et j’ai roulé sur le dos, fixant le plafond et incapable de me rendormir. Au bout d’un moment, j’en avais assez, alors je me suis levée et je lui ai demandé de m’accompagner chez Béa. – Mon Dieu ! s’est exclamée celle-ci en me voyant arriver dans son atelier une heure plus tard à peine. Seigneur ! Elle n’en a pas dit plus, continuant à fabriquer ses bijoux en secouant la tête et en claquant la langue. Je n’ai pas fait de commentaires. J’avais besoin qu’on me fiche la paix. Peindre et m’échapper, ailleurs. J’ai pris une toile blanche sur l’étagère et je l’ai posée sur un chevalet, puis je l’ai regardée, si longtemps que j’ai cru que Maman allait bientôt revenir et que je n’aurais rien à lui montrer. J’ai fini par prendre un pinceau que j’ai posé sur la palette, hésitant à choisir une couleur. – Tu sais… a murmuré Béa en piquant dans une boîte une perle verte et brillante qu’elle a enfilée sur un fil pour en faire un bracelet, tu sais que la plupart des gens croient que les pinceaux ne servent qu’à peindre ? C’est fou ce que les gens sont étroits d’esprit. J’ai pris le bout du manche du pinceau et je l’ai écrasé contre la toile, de plus en plus fort, jusqu’à ce que j’entende un craquement et aperçoive une légère déchirure : je venais de trouer le milieu de la toile. J’ai recommencé, à un ou deux centimètres de la première entaille. Je n’étais pas en train de créer quoi que ce soit. Je n’avais aucune idée en tête, mais j’avançais. Mes mains étaient occupées et ça me soulageait – une sensation que j’aurais eu du mal à identifier. Bientôt j’ai vu que j’avais une dizaine d’entailles dans la toile. Je les ai recouvertes de peinture rouge et je les ai entourées d’épaisses couches de noir, ponctuées de fines gouttelettes qui ressemblaient à des traces de larmes. J’ai reculé pour regarder le tout. C’était affreux, lugubre, sens dessus dessous. Un visage de monstre. Ou qui sait, le mien. Et si ce visage exprimait une forme de mal, ou une certaine vision de moi-même ? – Les deux, a murmuré Béa, comme si elle avait lu dans mes pensées. Bien sûr que ça représente les deux… malheureusement. Mon Dieu, j’ai du mal à y croire ! Son commentaire ne m’a pas arrêtée, au contraire. Troy avait raison. Je n’étais proche de personne. Ni de Jessica, ni de Meghan, et sûrement pas de Josh. Ces fêtes, ce n’était pas mon truc. Ni le Bureau des élèves. Je n’étais pas non plus proche de Stacey ou de Duce. Ni de mes parents, qui souffraient. Ni de Frankie, qui avait toujours plein d’amis. Et de Nick ? Est-ce que j’avais été proche de Nick ? Je l’avais trahi, je lui avais dit que je croyais en
ce à quoi il croyait, que je serais toujours de son côté, quoi qu’il arrive, même s’il tuait des gens. Béa se trompait. J’étais à la fois le monstre et la petite fille éplorée. Je ne pouvais pas dissocier les deux. Soudain j’ai lâché mon pinceau, projetant une pluie de taches sur le bas de mon jean, et j’ai filé, faisant comme si je n’entendais pas les encouragements de Béa qui hurlait derrière moi.
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Pour la traduction française : ©
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We’ll show the world they were wr
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[Extrait du Sun-Tribune du comté d
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de voir qu’ils croyaient ce qu’
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Avec sa main libre, elle a lissé s
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d’une solidité exceptionnelle. D
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- Ouais, t’as raison, m’a-t-il
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Stacey riait à cause d’une remar
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V. Et Mme Tate a dû percevoir mon
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l’air géniale chez toi. Viens, o
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2 mai 2008 7 h 10 « Elle va peut-
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jours où l’ignorer, c’était p
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- Pour Ginny, a répondu Meghan. Ef
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J’ai hésité à intervenir, mais
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n’étais pas comme elles, que d
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aurais-je parlé avec eux ? Ils ava
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En plus la direction m’a autoris
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On aurait dit qu’il ne comprenait
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J’étais à deux doigts de regret
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Frankie et Maman discutaient dans l
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pour que je ne puisse pas l’attei
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que je dirais… institutionnelle -
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7 C’est drôle quand j’y pense,
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arrivés dans une pièce dont le so
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la douleur. Chaque soir, quand j’
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- Bon, d’accord. - Sauf que je ne
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la 407 e . Dommage. Elle méritait
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Elle ne m’avait pas répondu non.
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ien vu, vraiment rien. - Vous voule
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Aucune de nous n’a bronché de to
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Elle a un gros travail à fournir,
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drame. Enfin, je ne suis pas certai
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