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– Stacey ? ai-je lâché d’une voix caverneuse. Je n’en revenais pas que mon amie d’enfance ait pris ma défense, alors qu’elle ne me faisait plus confiance et qu’on était brouillées. – Non. Une jeune fille blonde. Grande. Élève en première. Qui n’arrêtait pas de répéter : « Valérie n’a tiré sur personne. » Mais de qui parlait-il ? D’une amie ?
14 – Alors, parle-moi un peu de toi, a déclaré le docteur Hieler en se calant dans son fauteuil, balançant tranquillement une jambe au-dessus de l’accoudoir. Autant j’avais horreur que Maman soit tout le temps à tournicoter autour de moi, autant j’avoue que pour une fois, j’aurais voulu qu’elle soit là pour cette séance. – Vous voulez dire… pourquoi je faisais allusion au suicide, aux gens que je détestais et ce genre de trucs ? – Non, je voudrais que tu me parles de toi. De ce que tu aimes. De tes activités. De ce qui est important dans ta vie. J’étais tétanisée. Il y avait trop longtemps que tout ce qui me concernait avait été effacé, à part la tuerie. Je n’étais pas sûre de trouver quoi que ce soit qui ait encore un peu de sens à mes yeux. – Bon, écoute, je vais te mettre sur la piste. Par exemple, moi, j’ai horreur du pop-corn cuit au microondes. J’ai failli devenir avocat. Et je peux te faire un salto arrière du feu de Dieu. Alors, et toi ? Parlemoi de toi, Valérie. Quel style de musique tu aimes ? Quel est ton parfum de glace préféré ? – Vanille ! Hum… et puis j’aime bien ça, ai-je ajouté en indiquant une petite mont-golfière en bois plus ou moins ancienne accrochée au plafond. J’adore ses couleurs. – Moi aussi, je l’aime bien. D’abord parce qu’elle est sympa, mais en plus c’est un clin d’œil un peu ironique. Parce qu’elle pèse des tonnes. Mais dans mon bureau, tout peut voler. Quel que soit ce qui le retient à terre. Même les montgolfières en bois. Formidable, non ? – Super ! Jamais je n’aurais cru en la voyant. – Moi non plus. C’est une idée de ma femme. Rendons à César ce qui est à César… Il était tout sourire et je le trouvais extrêmement rassurant. Soudain j’ai eu envie de lui confier plein de choses. – Mes parents ne peuvent pas se sacquer. Vous croyez que ça compte ? C’était sorti tout seul… – Si tu penses que ça compte, oui. Quoi encore ? – J’ai un petit frère qui est plutôt sympa. Surtout avec moi. On se dispute rarement. Mais je me fais un peu de souci pour lui. – Pourquoi ? – Parce qu’il doit se coltiner ma pomme comme grande sœur. Et l’année prochaine il entre au lycée de Garvin. Et puis il aimait bien Nick. Euh… là, je crois que j’aborde un autre sujet. – Glace à la vanille, parents malheureux, petit frère sympa. D’accord. Quoi d’autre ? – J’aime bien le dessin. Enfin, en général… l’art. – Ah ! Là, on tient peut-être quelque chose. Qu’est-ce que tu aimes dessiner en particulier ? – J’sais pas… Ça fait une éternité que je n’ai rien dessiné. Depuis l’enfance. Non, c’est idiot, je ne
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Stacey riait à cause d’une remar
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V. Et Mme Tate a dû percevoir mon
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l’air géniale chez toi. Viens, o
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jours où l’ignorer, c’était p
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- Pour Ginny, a répondu Meghan. Ef
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J’ai hésité à intervenir, mais
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