Télécharger ce livre au format PDF - Index of

More documents

Recommendations

Info

Il a levé la main pour m’interrompre. J’avais mal au ventre. La conversation ayant commencé par « Bon, écoute, Val, à propos de Briley… », voilà qui ne s’annonçait pas très bien. Je craignais le pire. – Deux secondes, écoute. Ta mère… Pause. Il hésitait. Il avait les épaules voûtées. – Ne t’inquiète pas, je ne dirai rien à Maman. Ne te crois pas obligé de me parler. – Si. Au contraire. Je me sentais mieux. Je scrutais mes ongles de pied en espérant que le rose se mue en mauve ou en bleu dur, comme une bague qui s’adapte à l’humeur du jour. Finalement, le jaune cadavre n’était peut-être pas une couleur du passé… Je commençais à me demander quel était l’imposteur, la nouvelle Valérie ou l’ancienne, une question qui me taraudait depuis la tuerie, comme si je pouvais changer du jour au lendemain. – J’ai tout avoué à ta mère, a repris Papa. Silence. Que dire ? Que répondre ? – Elle l’a très mal pris, tu peux imaginer. Elle est furieuse. Elle exige que je parte de la maison. – Ouh là… – Je ne sais pas si ça compte pour toi, mais sache que je suis amoureux de Briley. Depuis un certain temps. On va sans doute se marier. Bien sûr que ça comptait. Mais pas dans le sens où il pensait. Car la première idée qui m’est venue en tête, c’est que j’allais avoir une marâtre. Mais curieusement, vu ma vie, ça cadrait assez bien. J’ai senti une petite pointe de regret – avoir une marâtre, voilà qui nous aurait rapprochés, Nick et moi. Je suis restée assise en silence à côté de Papa. À quoi pensait-il ? Pourquoi ne bougeait-il pas ? Attendait-il que je lui donne mon absolution ? Que je lui dise que ça ne me posait pas de problème ? Que je fasse une grande déclaration solennelle comme quoi j’étais ravie d’accueillir Briley dans ma vie ? – Depuis combien de temps toi et… euh… elle, vous êtes ensemble ? Pour la première fois de ma vie, j’ai plongé mon regard dans le sien, et j’ai été surprise de découvrir toute la profondeur qu’il cachait. J’avais toujours considéré mon père comme un homme unidimensionnel – pour ainsi dire. Incapable de penser à autre chose qu’à son travail. Incapable d’exprimer une émotion autre que l’impatience ou la colère. – Bien avant la tuerie, m’a-t-il répondu. D’une certaine façon, la tuerie nous a rapprochés, ta mère et moi. J’ai eu plus de mal à la quitter. Si tu savais le nombre de fois où ma pauvre Briley a cru mourir de douleur au cours des derniers mois. J’avais prévu d’emménager avec elle l’été dernier. Nous espérions être mariés entre-temps. Mais la tuerie… Comme tant d’autres avant lui, il a laissé la phrase en suspens, comme si elle suffisait à tout expliquer. Oui, je comprenais ce qu’il voulait dire. Je n’avais pas besoin d’explications. La tuerie avait tout remis en question. Pour chacun. Même pour Briley, qui n’avait rien à voir avec le lycée de Garvin. – Je ne pouvais pas abandonner Jenny après un tel drame. Après tout ce qu’elle avait traversé. J’ai beaucoup de respect pour ta mère, je ne voulais pas la blesser. Mais je ne l’aime pas. Alors que j’aime Briley. – Alors ça y est. Tu… pars ? Il a hoché la tête, doucement. – Oui. C’est ce que j’ai de mieux à faire. Il le faut. J’aurais voulu m’insurger contre ce qu’il venait de me balancer. Non, tu n’as pas le droit ! Tu ne peux pas ! Mais je n’ai pas pu articuler un mot. En vérité, et il le savait aussi bien que moi, il était parti depuis longtemps, très longtemps. C’est à cause de moi qu’il était resté. À sa façon, il était lui aussi victime de la tuerie. Interdit de liberté. – Tu m’en veux ? J’ai trouvé sa question vraiment bizarre.
– Oui. Oui, je lui en voulais. Enfin, était-ce à lui que j’en voulais ? Je ne sais pas, mais ce n’est pas ce qu’il avait envie d’entendre. Il avait besoin de savoir que je lui en voulais parce que j’étais attachée à lui, justement. – Tu me pardonneras, un jour ? – Et toi, tu me pardonneras, un jour ? Il s’est levé en se dirigeant vers la porte. Il ne s’est pas retourné. Il a saisi la poignée en me répondant : – Non. Peut-être que c’est pas bien de la part d’un père, mais je ne suis pas sûr que je pourrai. Peu importe les conclusions de la police, tu as ta part de responsabilité, Valérie. C’est toi qui as noté les noms de tous les gens que tu haïssais. Y compris le mien. Tu avais une vie sympa. Tu n’as peut-être pas appuyé sur la gâchette mais tu as contribué à la tragédie. Je suis désolé. Vraiment. Il est sorti de la chambre en précisant : – Je laisserai ma nouvelle adresse et mon numéro de téléphone à ta mère.
Page 3 and 4:
Pour la traduction française : ©
Page 5 and 6:
We’ll show the world they were wr
Page 7 and 8:
[Extrait du Sun-Tribune du comté d
Page 9 and 10:
de voir qu’ils croyaient ce qu’
Page 11 and 12:
Avec sa main libre, elle a lissé s
Page 13 and 14:
d’une solidité exceptionnelle. D
Page 15 and 16:
2 mai 2008 6 h 32 « On se voit au
Page 17 and 18:
- Ouais, t’as raison, m’a-t-il
Page 19 and 20:
Page 21 and 22:
Stacey riait à cause d’une remar
Page 23 and 24:
V. Et Mme Tate a dû percevoir mon
Page 25 and 26:
l’air géniale chez toi. Viens, o
Page 27 and 28:
2 mai 2008 7 h 10 « Elle va peut-
Page 29 and 30:
jours où l’ignorer, c’était p
Page 31 and 32:
Page 33 and 34:
- Pour Ginny, a répondu Meghan. Ef
Page 35 and 36:
J’ai hésité à intervenir, mais
Page 37 and 38:
n’étais pas comme elles, que d
Page 39 and 40:
Page 41 and 42:
aurais-je parlé avec eux ? Ils ava
Page 43 and 44:
En plus la direction m’a autoris
Page 45 and 46:
J’ai commencé à faire le lien e
Page 47 and 48:
On aurait dit qu’il ne comprenait
Page 49 and 50:
J’étais à deux doigts de regret
Page 51 and 52:
Frankie et Maman discutaient dans l
Page 54 and 55:
2 mai 2008 18 h 36 « Qu’est-ce q
Page 56 and 57:
pour que je ne puisse pas l’attei
Page 58:
que je dirais… institutionnelle -
Page 61 and 62:
7 C’est drôle quand j’y pense,
Page 63 and 64:
arrivés dans une pièce dont le so
Page 65 and 66:
la douleur. Chaque soir, quand j’
Page 67 and 68:
- Bon, d’accord. - Sauf que je ne
Page 69 and 70:
la 407 e . Dommage. Elle méritait
Page 71 and 72:
8 - Alors, explique-moi, d’où ve
Page 73 and 74:
9 J’étais assise dans une chaise
Page 75 and 76:
Elle ne m’avait pas répondu non.
Page 77 and 78:
10 J’ai cru que je rentrais à la
Page 79 and 80:
ien vu, vraiment rien. - Vous voule
Page 81 and 82: 11 Aujourd’hui encore, j’ignore
Page 83 and 84: Aucune de nous n’a bronché de to
Page 85 and 86: Elle a un gros travail à fournir,
Page 87 and 88: 13 Le lendemain matin, à peine ré
Page 89 and 90: 14 - Alors, parle-moi un peu de toi
Page 91 and 92: 15 J’étais assise à table avec
Page 93 and 94: drame. Enfin, je ne suis pas certai
Page 95 and 96: Troisième partie
Page 97 and 98: Ce jour-là, j’ai ouvert mon sac
Page 99 and 100: - Tout le monde pense que tu étais
Page 101 and 102: Cette fois-ci je me suis retournée
Page 103 and 104: Il a éteint sa lampe, plongeant la
Page 105 and 106: personnalités, Valérie pré-tueri
Page 107 and 108: - Oui. - Tu pleurais pour ça ? Une
Page 109 and 110: 20 [Extrait du Sun-Tribune du comt
Page 111 and 112: eauté. Sitôt la porte refermée d
Page 113 and 114: 21 Mon déjeuner s’est résumé
Page 115 and 116: - Qu’est-ce que tu fiches ? - Je
Page 117 and 118: cruellement l’appétit. Je me sui
Page 119 and 120: 23 Je suis rentrée à pied au lyc
Page 121 and 122: J’aurais dû me sentir coupable d
Page 123 and 124: Le corps de Maman s’est raidi, ma
Page 125 and 126: devant notre table, comme si le Foy
Page 127 and 128: pour le projet et le reste pour man
Page 129 and 130: 27 - Je suis désolé, les filles,
Page 131: 28 J’étais assise sur mon lit et
Page 135 and 136: les pieds sur terre à propos de te
Page 137 and 138: 30 - Vous savez que mon père est p
Page 139 and 140: 31 Sitôt arrivée chez Jessica, un
Page 141 and 142: - C’est à toi que je parlais, a-
Page 143 and 144: Il a rangé son engin dans sa ceint
Page 145 and 146: - Peut-être, mais tu t’es encore
Page 147 and 148: - C’est pas le problème, Ted. Il
Page 149 and 150: ce à quoi il croyait, que je serai
Page 151 and 152: - Pas du tout. Si tu veux savoir, j
Page 153 and 154: - Hmm… Si je comprends bien, tu e
Page 155 and 156: m’écroulais sur les fesses contr
Page 157 and 158: aimé, mon fils. Tu as été mon bi
Page 159 and 160: Duce s’est mis à tapoter le banc
Page 161 and 162: - Tu n’imagines pas le bin’s qu
Page 163 and 164: fin. Les devoirs de classe me sembl
Page 165 and 166: 39 Je suis sortie de l’ascenseur
Page 167 and 168: - Quel crétin ! a-t-elle soupiré.
Page 169 and 170: 40 - Oui, tu devrais, m’a répond
Page 171 and 172: agitant fébrilement sa souris. Le
Page 173 and 174: 42 Tant pis, il était peut-être t
Page 175 and 176: Je n’avais pas le choix. Je me su
Page 177 and 178: 43 J’ai foncé dans le cabinet du
Page 179 and 180: Quatrième partie « Hélas, commen
Page 181 and 182: soleil, et à un moment je l’ai e
Page 183 and 184:
ne voyions en eux que ce que nous v
Page 185 and 186:
Remerciements En premier lieu, je r
show all

Télécharger ce livre au format PDF - Index of

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?