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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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5.6 Mouvement géodésique dans l’espace-temps <strong>de</strong> Kerr 135<br />

5.6 Mouvement géodésique dans l’espace-temps <strong>de</strong> Kerr<br />

5.6.1 Quantités conservées<br />

Les orbites <strong>de</strong>s particules matérielles dans l’espace-temps <strong>de</strong> Kerr sont beaucoup plus<br />

compliquées que celle dans l’espace-temps <strong>de</strong> Schwarzschild. En particulier, elles ne sont<br />

en général pas planes, sauf pour celles confinées dans le plan équatorial θ = π/2. Nous<br />

ne discuterons ici que ce <strong>de</strong>rnier cas. La situation est alors assez similaire à celle traitée<br />

au § 3.5 pour l’espace-temps <strong>de</strong> Schwarzschild, car les quantités conservées le long d’une<br />

géodésique du genre temps sont similaires.<br />

Considérons en effet une particule matérielle soumise uniquement à la gravitation<br />

dans l’espace-temps <strong>de</strong> Kerr (E , g). Sa ligne d’univers L est alors une géodésique du<br />

genre temps. En désignant par u, p et m respectivement la 4-vitesse, la 4-impulsion et la<br />

masse <strong>de</strong> la particule, les quantités suivantes sont conservées le long <strong>de</strong> L :<br />

ε := − c<br />

m ξ(0) · p = −c 2 ξ(0) · u , (5.38)<br />

ℓ := 1<br />

m ξ(z) · p = c ξ(z) · u (5.39)<br />

u θ = 0. (5.40)<br />

Tout comme dans le cas traité au § 3.5, les <strong>de</strong>ux premières quantités s’interprètent comme<br />

l’énergie par unité <strong>de</strong> masse et la composante z du moment cinétique par unité <strong>de</strong> masse,<br />

toutes <strong>de</strong>ux mesurées par un observateur à l’infini (dans le cas où la particule atteint cette<br />

région). La conservation <strong>de</strong> ε et <strong>de</strong> ℓ le long <strong>de</strong> la géodésique L est assurée par le fait<br />

que ξ(0) et ξ(z) sont <strong>de</strong>ux vecteurs <strong>de</strong> Killing, tout comme dans le cas <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong><br />

Schwarzschild (cf. § 3.4.1). Enfin, la conservation <strong>de</strong> u θ = c −1 dθ/dτ n’est autre que la<br />

conséquence <strong>de</strong> θ = const. = π/2.<br />

Remarque : En plus <strong>de</strong> ε et ℓ, il existe une autre quantité conservée le long <strong>de</strong>s géodésiques<br />

<strong>de</strong> l’espace-temps <strong>de</strong> Kerr : la constante <strong>de</strong> Carter (cf. problème B.13). Cette<br />

constante est spécifique à la métrique <strong>de</strong> Kerr et n’a pas d’équivalent dans un espacetemps<br />

stationnaire et axisymétrique quelconque, contrairement à ε et ℓ. Dans le cas<br />

d’un mouvement dans le plan équatorial, la constante <strong>de</strong> Carter est i<strong>de</strong>ntiquement<br />

nulle.<br />

En utilisant les composantes <strong>de</strong> la métrique dans les coordonnées <strong>de</strong> Boyer-Lindquist<br />

données par (5.24), il vient<br />

ε<br />

c2 = −gαβ(∂0) α u β = −g0βu β = −g00u 0 − g0ϕu ϕ<br />

(5.41)<br />

ℓ<br />

c = gαβ(∂ϕ) α u β = gϕβu β = gϕ0u 0 + gϕϕu ϕ , (5.42)<br />

c’est-à-dire, en faisant sin θ = 1 et ρ = r (puisque θ = π/2) dans (5.24),<br />

ε<br />

=<br />

c2 <br />

1 − R∗<br />

<br />

u<br />

r<br />

0 + aR∗<br />

r uϕ<br />

(5.43)

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