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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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2.3 Tenseur métrique 23<br />

Plus généralement, on appelle forme multilinéaire toute application<br />

T : TP (E ) × · · · × TP (E ) −→ R<br />

(v1, . . . , vk) ↦−→ T (v1, . . . , vk)<br />

(2.40)<br />

qui est linéaire par rapport à chacun <strong>de</strong> ses arguments. Lorsque ceux-ci sont au nombre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, on dit que T est une forme bilinéaire.<br />

La relativité fait abondamment usage <strong>de</strong>s formes multilinéaires et <strong>de</strong> leur généralisa-<br />

tion : les tenseurs. Un tenseur k fois contravariant et ℓ fois covariant (on dit aussi <strong>de</strong> type<br />

<br />

) au point P ∈ E est une application<br />

k<br />

ℓ<br />

T : TP (E ) ∗ × · · · × TP (E ) ∗<br />

<br />

k fois<br />

× TP (E ) × · · · × TP (E )<br />

<br />

ℓ fois<br />

−→ R<br />

(ω1, . . . , ωk, v1, . . . , vℓ) ↦−→ T (ω1, . . . , ωk, v1, . . . , vℓ)<br />

(2.41)<br />

qui est linéaire par rapport à chacun <strong>de</strong> ses arguments. L’entier k+ℓ est appelée la valence<br />

du tenseur. Ainsi, une forme linéaire est un tenseur <strong>de</strong> type 0<br />

, une forme bilinéaire un<br />

1<br />

tenseur <strong>de</strong> type 0<br />

. Rappelons la dualité canonique TP (E ) 2<br />

∗∗ = TP (E ), qui signifie que<br />

tout vecteur v peut être considéré comme une forme linéaire sur l’espace vectoriel TP (E ) ∗<br />

suivant<br />

v : TP (E ) ∗ −→ R<br />

(2.42)<br />

ω ↦−→ 〈ω, v〉.<br />

Grâce à cette dualité, on peut dire qu’un vecteur est un tenseur <strong>de</strong> type 1<br />

. 0<br />

On appelle champ tensoriel la donnée d’un tenseur en chaque point <strong>de</strong> E . Par convention,<br />

on englobe les champs scalaires dans les champs tensoriels en les qualifiant <strong>de</strong> champs<br />

tensoriels <strong>de</strong> type 0<br />

. Ainsi les scalaires sont <strong>de</strong>s tenseurs <strong>de</strong> valence 0, les vecteurs et<br />

0<br />

les formes linéaires <strong>de</strong>s tenseurs <strong>de</strong> valence 1, etc.<br />

2.3 Tenseur métrique<br />

2.3.1 Définition<br />

La physique classique non relativiste est basée sur un espace affine <strong>de</strong> dimension trois<br />

sur R, que l’on appelle « l’espace », et manipule les vecteurs v <strong>de</strong> l’espace vectoriel R 3<br />

associé. Sur cet espace vectoriel, une structure très importante est le produit scalaire <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux vecteurs :<br />

u · v = u 1 v 1 + u 2 v 2 + u 3 v 3 , (2.43)<br />

où les u i et v i sont les composantes <strong>de</strong> u et v dans une base orthonormale. Le produit<br />

scalaire fon<strong>de</strong> toute la géométrie. Il permet notamment <strong>de</strong> définir la norme d’un vecteur,<br />

l’angle entre <strong>de</strong>ux vecteurs et d’introduire <strong>de</strong>s relations d’orthogonalité entre <strong>de</strong>ux sousespaces<br />

(droite et plan, par exemple).<br />

La géométrie <strong>de</strong> la physique relativiste diffère <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la physique classique en <strong>de</strong>ux<br />

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