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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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54 Champ gravitationnel à symétrie sphérique (métrique <strong>de</strong> Schwarzschild)<br />

Pour arriver tout <strong>de</strong> suite à <strong>de</strong>s applications intéressantes et d’intérêt astrophysique,<br />

la présentation <strong>de</strong> l’équation d’Einstein est différée au Chap. 4. Nous admettrons donc ici<br />

que la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild est la solution <strong>de</strong> cette équation à l’extérieur <strong>de</strong> tous les<br />

corps à symétrie sphérique. Outre les applications astrophysiques, l’intérêt d’introduire la<br />

métrique <strong>de</strong> Schwarzschild dès à présent est <strong>de</strong> mettre en œuvre à l’ai<strong>de</strong> d’une métrique<br />

concrète (et moins triviale que celle <strong>de</strong> Minkowski) les concepts vus dans le Chap. 2.<br />

3.2 Métrique <strong>de</strong> Schwarzschild<br />

Avant <strong>de</strong> présenter la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild, voyons tout d’abord comme on traite<br />

la symétrie sphérique et la stationnarité en relativité générale.<br />

3.2.1 Espace-temps statique et à symétrie sphérique<br />

On dit d’un espace-temps (E , g) qu’il est stationnaire s’il existe un système <strong>de</strong> coordonnées<br />

(x α ) = (x 0 = ct, x 1 , x 2 , x 3 ) tel que (i) les composantes gαβ du tenseur métrique<br />

par rapport à ces coordonnées soient indépendantes <strong>de</strong> t :<br />

∂gαβ<br />

∂t<br />

= 0 (3.1)<br />

et (ii) le vecteur ∂t <strong>de</strong> la base naturelle associée aux coordonnées (x α ) soit du genre<br />

temps. La propriété (3.1) fait du vecteur ∂t un générateur <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> (E , g) : le<br />

tenseur métrique ne varie pas lorsqu’on suit les lignes <strong>de</strong> champ <strong>de</strong> ce vecteur 1 . On dit<br />

que ∂t est un vecteur <strong>de</strong> Killing, du nom du mathématicien allemand Wilhelm Killing<br />

(1847-1923). Les vecteurs <strong>de</strong> Killing obéissent à une équation différentielle établie dans le<br />

Problème B.2 page 216. Cette équation, dite équation <strong>de</strong> Killing s’exprime à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

dérivée covariante, qui sera introduite au Chap. 4.<br />

Pour t0 ∈ R, l’ensemble<br />

Σt0 = {P = (ct, x 1 , x 2 , x 3 ) ∈ E , t = t0} (3.2)<br />

constitue une sous-variété <strong>de</strong> E , <strong>de</strong> dimension 3 ; on l’appelle une hypersurface <strong>de</strong> E . Un<br />

espace-temps stationnaire dont le vecteur <strong>de</strong> Killing ∂t est orthogonal 2 aux hypersurfaces<br />

Σt est qualifié <strong>de</strong> statique.<br />

Par ailleurs, on dit qu’un espace-temps (E , g) est à symétrie sphérique s’il existe un<br />

système <strong>de</strong> coordonnées (x α ) = (x 0 = ct, r, θ, ϕ) tel que (i) les surfaces {t = const, r =<br />

const} sont <strong>de</strong> topologie sphérique et (ii) les composantes du tenseur métrique g par<br />

rapport aux coordonnées (x α ) s’écrivent<br />

gαβ dx α dx β = −N(r, t) 2 c 2 dt 2 + A(r, t) 2 dr 2 + B(r, t) 2 (dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 ), (3.3)<br />

1 On peut donner un sens mathématique rigoureux à cette expression, en introduisant la notion <strong>de</strong><br />

dérivée d’un champ tensoriel le long d’un champ <strong>de</strong> vecteurs, que l’on appelle dérivée <strong>de</strong> Lie.<br />

2 L’orthogonalité s’entend bien sûr au sens du tenseur métrique g.

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