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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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194 Solutions cosmologiques<br />

courbes <strong>de</strong> E telle qu’en chaque point <strong>de</strong> E , il passe une, et exactement une, courbe <strong>de</strong> la<br />

famille. On appelle congruence d’observateurs une congruence dont toutes les courbes sont<br />

du genre temps ; on peut alors les considérer comme <strong>de</strong>s lignes d’univers d’observateurs.<br />

On dit qu’un espace-temps (E , g) est spatialement isotrope ssi il existe une congruence<br />

d’observateurs telle qu’en tout point M ∈ E , si u(M) désigne la 4-vitesse <strong>de</strong> l’observateur<br />

<strong>de</strong> la congruence qui passe par M, et v et w <strong>de</strong>ux vecteurs orthogonaux à u(M), il existe<br />

une isométrie qui laisse M et u(M) invariants et transforme v en un vecteur colinéaire à<br />

w.<br />

Si l’espace-temps (E , g) est à la fois spatialement homogène et spatialement isotrope,<br />

les lignes d’univers <strong>de</strong>s observateurs O définissant l’isotropie sont nécessairement orthogonales<br />

aux hypersurfaces Σt définissant l’homogénéité spatiale. On qualifie les observateurs<br />

O d’observateurs cosmiques et leur temps propre <strong>de</strong> temps cosmique. On peut choisir<br />

le paramètre t d’étiquetage <strong>de</strong>s hypersurfaces Σt comme le temps cosmique et écrire la<br />

métrique sous la forme<br />

gαβdx α dx β = −c 2 dt 2 + γijdx i dx j , (7.76)<br />

où les coordonnées (xi ) décrivent chaque hypersurface Σt. L’hypothèse d’homogénéité<br />

spatiale signifie que (Σt, γ) est un espace homogène et l’hypothèse d’isotropie spatiale<br />

implique qu’il s’agit également d’un espace isotrope. (Σt, γ) est ainsi un espace maximalement<br />

symétrique <strong>de</strong> dimension 3. Il s’agit donc d’un <strong>de</strong>s trois types discutés au § 7.2.2 :<br />

γijdx i dx j ⎧<br />

⎨ a(t)<br />

=<br />

⎩<br />

2 dr2 + r2 (dθ2 + sin2 θ dϕ2 ) <br />

(espace euclidien R3 )<br />

a(t) 2 dχ2 + sin2 χ(dθ2 + sin2 θ dϕ2 ) <br />

(hypersphère S3 )<br />

a(t) 2 dρ2 + sinh 2 ρ(dθ2 + sin2 θ dϕ2 ) (espace hyperbolique H3 ).<br />

(7.77)<br />

Par rapport aux éléments <strong>de</strong> longueur présentés au § 7.2.2, on a ajouté un facteur d’échelle<br />

a(t) > 0, qui est constant sur une hypersurface Σt donnée et donc ne change pas son caractère<br />

d’espace maximalement symétrique ; par contre, a(t) peut varier d’une hypersurface<br />

Σt à l’autre, d’où sa dépendance explicite en t.<br />

On peut mettre les trois éléments <strong>de</strong> longueur (7.77) sous une forme commune. Posons<br />

en effet, dans le cas <strong>de</strong> S3 ,<br />

r := sin χ.<br />

Puisque χ ∈ [0, π] [cf. (7.6)], r ∈ [0, 1]. Remarquons que l’application [0, π] → [0, 1],<br />

χ ↦→ r n’est pas bijective : chaque élément <strong>de</strong> [0, 1[ a <strong>de</strong>ux antécé<strong>de</strong>nts. Par conséquent,<br />

le système <strong>de</strong> coordonnées (r, θ, ϕ) ne couvre qu’une moitié <strong>de</strong> S 3 , par exemple la moitié<br />

χ ∈ [0, π/2]. Il faut une <strong>de</strong>uxième carte (r, θ, ϕ) pour couvrir la partie χ ∈ [π/2, π]. On a<br />

dr = cos χ dχ et dχ 2 = dr 2 /(1 − r 2 ), si bien que<br />

Dans le cas <strong>de</strong> H 3 , posons<br />

dχ 2 + sin 2 χ(dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 ) = dr2<br />

1 − r 2 + r2 (dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 ). (7.78)<br />

r := sinh ρ.<br />

Puisque ρ décrit R tout entier [cf. (7.10)], il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> r. L’application sinh<br />

étant une bijection R → R, le système <strong>de</strong> coordonnées (r, θ, ϕ) couvre H 3 tout entier,

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