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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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3.2 Métrique <strong>de</strong> Schwarzschild 55<br />

où N, A et B sont trois fonctions quelconques, <strong>de</strong> (t, r) seulement. On remarque que les<br />

composantes gαβ données par (3.3) sont indépendantes <strong>de</strong> la coordonnée ϕ :<br />

∂gαβ<br />

∂ϕ<br />

= 0. (3.4)<br />

Il s’en suit que le vecteur ∂ϕ <strong>de</strong> la base naturelle associée aux coordonnées (ct, r, θ, ϕ)<br />

est un vecteur <strong>de</strong> Killing. Cela traduit l’invariance par rotation autour <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s z<br />

(z := r cos θ). Deux autres vecteurs <strong>de</strong> Killing d’un espace-temps à symétrie sphérique<br />

sont<br />

ξ(x) = − sin ϕ ∂θ − cot θ cos ϕ ∂ϕ et ξ(y) = − cos ϕ ∂θ + cot θ sin ϕ ∂ϕ. (3.5)<br />

Ils correspon<strong>de</strong>nt respectivement à l’invariance par rotation autour <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s x (x :=<br />

r sin θ cos ϕ) et autour <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s y (y := r sin θ sin ϕ).<br />

Remarque : Contrairement à ∂ϕ, le vecteur ∂θ ne constitue pas un vecteur <strong>de</strong> Killing<br />

d’un espace-temps à symétrie sphérique, car ∂gϕϕ/∂θ = 0, en raison du terme en<br />

sin 2 θ dans (3.3).<br />

3.2.2 Expression <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild<br />

Comme mentionné dans l’introduction, nous différons au Chap. 4 la démonstration du<br />

fait que l’espace-temps à l’extérieur d’un corps isolé à symétrie sphérique est indépendant<br />

du détail <strong>de</strong> la structure interne <strong>de</strong> ce corps et est donné par la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière est une solution <strong>de</strong> l’équation d’Einstein que l’on peut définir par l’existence<br />

d’un système <strong>de</strong> coordonnées (x α ) = (ct, r, θ, ϕ), dites coordonnées <strong>de</strong> Schwarzschild, telles<br />

que les composantes gαβ du tenseur métrique g s’y écrivent<br />

gαβ dx α dx β <br />

= − 1 − 2GM<br />

c2 <br />

c<br />

r<br />

2 dt 2 <br />

+ 1 − 2GM<br />

c2 −1 dr<br />

r<br />

2 + r 2 dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 .<br />

(3.6)<br />

Il apparaît dans cette expression les constantes fondamentales c (vitesse <strong>de</strong> la lumière, cf.<br />

(2.1)) et G (constante <strong>de</strong> Newton pour la gravitation) :<br />

G = 6.6726 × 10 −11 m 3 kg −1 s −2 . (3.7)<br />

Hormis c et G, l’unique paramètre qui apparaît dans (3.6) est la constante M. Cette<br />

<strong>de</strong>rnière dépend du corps central et nous verrons plus bas qu’elle correspond à la masse<br />

<strong>de</strong> ce corps.<br />

La première constatation à faire au vu <strong>de</strong> (3.6) est que l’espace-temps (E , g) est<br />

statique et à symétrie sphérique. En effet, les composantes <strong>de</strong> la métrique sont clairement<br />

indépendantes <strong>de</strong> t et, pour r > 2GM/c 2 , ∂t · ∂t = −c 2 [1 − 2GM/(c 2 r)] < 0, c’est-à-dire<br />

que ∂t est du genre temps ; <strong>de</strong> part la définition donnée au § 3.2.1, on en conclut que<br />

l’espace-temps est stationnaire. De plus, les composantes gαβ étant diagonales, le vecteur

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