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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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36 Cadre géométrique<br />

simple que si on utilisait un temps quelconque. C’est donc essentiellement pour une<br />

raison <strong>de</strong> commodité que l’on emploie le temps propre et non le temps donné par<br />

une horloge quelconque (Poincaré 1898).<br />

Lorsque l’on considère un être humain, le temps propre le long <strong>de</strong> sa ligne d’univers<br />

est également le temps le plus commo<strong>de</strong> pour décrire son évolution physiologique,<br />

étant donnée la nature physique <strong>de</strong>s processus biologiques. En admettant que le temps<br />

physiologique soit bien celui perçu par la conscience, on pourra imaginer le temps<br />

propre le long d’une ligne d’univers comme le temps ressenti par un observateur<br />

humain qui se déplacerait le long <strong>de</strong> cette ligne d’univers.<br />

Remarque 2: Comme on vient <strong>de</strong> le voir ci-<strong>de</strong>ssus, la notion physique fondamentale qui<br />

apparaît une fois introduit le tenseur métrique et les lignes d’univers est celle <strong>de</strong><br />

temps et non <strong>de</strong> distance.<br />

2.4.4 Quadrivitesse<br />

L’introduction du temps propre va nous permettre d’associer à chaque ligne d’univers<br />

L un champ <strong>de</strong> vecteurs tangents indépendant <strong>de</strong> tout paramétrage. On appelle en effet<br />

quadrivitesse ou 4-vitesse du point matériel dont la ligne d’univers est L le vecteur <strong>de</strong><br />

TP (E ) défini en tout point P ∈ L par<br />

u := 1<br />

c<br />

−→<br />

dP<br />

dτ<br />

, (2.84)<br />

où −→<br />

dP est le vecteur déplacement élémentaire <strong>de</strong> P en un point <strong>de</strong> L infiniment voisin<br />

(cf. § 2.2.3) et dτ l’élément <strong>de</strong> temps propre correspondant, suivant (2.80). En terme <strong>de</strong><br />

composantes par rapport à un système <strong>de</strong> coordonnées (xα ), la relation (2.84) s’écrit,<br />

compte tenu <strong>de</strong> (2.37),<br />

u α = 1 dx<br />

c<br />

α<br />

. (2.85)<br />

dτ<br />

u est par construction un vecteur tangent à L . Le facteur c dans l’Eq. (2.84) fait qu’il<br />

est sans dimension. Si l’on souhaite donner un sens mathématique rigoureux à la dérivée<br />

(2.84), il suffit <strong>de</strong> considérer le paramétrage <strong>de</strong> L par son temps propre cτ : u n’est alors<br />

autre que le vecteur tangent correspondant à ce paramétrage. En combinant (2.80) et<br />

(2.84), on constate que u est un vecteur unitaire pour la métrique g :<br />

u · u = −1 . (2.86)<br />

Rappelons que la notation u · u désigne le produit scalaire g(u, u).<br />

Étant donné un paramétrage xα = Xα (λ) <strong>de</strong> la ligne d’univers L dans un système<br />

<strong>de</strong> coordonnées (xα ), on a dP α = ˙ Xαdλ [cf. Eq. (2.33)] et dτ = c−1 <br />

−gαβ ˙ Xα ˙ Xβ dλ [cf.<br />

Eq. (2.82)]. En reportant ces valeurs dans l’Eq. (2.84), on obtient les composantes <strong>de</strong> la<br />

4-vitesse par rapport à la base naturelle ∂α :<br />

u α =<br />

˙X α<br />

<br />

−gµν ˙ X µ ˙ Xν . (2.87)

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