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Relativité Générale - LUTh - Observatoire de Paris

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94 Équation d’Einstein<br />

4.2 Dérivation covariante (connexion)<br />

Nous avons vu au Chap. 2 que sur la variété d’espace-temps E , il y a autant d’espaces<br />

vectoriels tangents TP (E ) que <strong>de</strong> points P dans E (cf. Fig. 2.4). La question se pose alors<br />

<strong>de</strong> comparer <strong>de</strong>s vecteurs définis en <strong>de</strong>s points différents. Par exemple, étant donné un<br />

champ vectoriel v sur E , c’est-à-dire la donnée d’un vecteur v(P ) ∈ TP (E ) en tout point<br />

P <strong>de</strong> E , nous aimerions définir son « gradient » en évaluant v(P ′ ) − v(P ) pour <strong>de</strong>s points<br />

P et P ′ infiniment voisins. Or v(P ′ ) et v(P ) appartenant à <strong>de</strong>s espaces vectoriels différents<br />

— les espaces tangents TP ′(E ) et TP (E ) respectivement — la soustraction v(P ′ ) − v(P )<br />

n’est pas bien définie a priori. La situation est plus simple pour un champ scalaire f :<br />

E → R, puisque la différence f(P ′ ) − f(P ) entre les <strong>de</strong>ux nombres réels f(P ′ ) et f(P )<br />

est évi<strong>de</strong>mment bien définie. Commençons donc par examiner ce cas ; il nous fournira<br />

l’inspiration pour le cas vectoriel.<br />

4.2.1 Gradient d’un champ scalaire<br />

Considérons un champ scalaire f : E → R. Nous avons vu au § 2.2.3 que l’on pouvait<br />

définir le vecteur déplacement élémentaire −→<br />

dP entre <strong>de</strong>ux points <strong>de</strong> E P et P ′ infiniment<br />

proches. Ce vecteur est un élément <strong>de</strong> TP (E ) qui vérifie [cf. Eq. (2.35)]<br />

δf := f(P ′ ) − f(P ) = −→<br />

dP (f). (4.1)<br />

Plutôt que <strong>de</strong> considérer δf comme le résultat du vecteur −→<br />

dP agissant sur le champ<br />

scalaire f, voyons-le comme le résultat d’un opérateur lié à f, que nous noterons ∇f,<br />

agissant sur le vecteur −→<br />

dP . Autrement dit posons<br />

<strong>de</strong> sorte que (4.1) s’écrit<br />

〈∇f, −→<br />

dP 〉 := −→<br />

dP (f) , (4.2)<br />

δf = 〈∇f, −→<br />

dP 〉 (4.3)<br />

On peut étendre la définition <strong>de</strong> ∇f aux vecteurs non-infinitésimaux en posant, pour tout<br />

champ vectoriel v ( 1 )<br />

〈∇f, v〉 := v(f). (4.4)<br />

Il est clair que, <strong>de</strong> par sa définition, ∇f est un opérateur linéaire. Le résultat 〈∇f, v〉<br />

étant en tout point P un nombre réel, nous en déduisons que ∇f est un champ <strong>de</strong> formes<br />

linéaires, ou encore un champ tensoriel 1-fois covariant, ou encore un champ tensoriel<br />

<strong>de</strong> type 0<br />

(cf. § 2.2.4). Cela justifie la notation bra-ket, car elle est conforme à celle<br />

1<br />

que nous avons introduite au § 2.2.4 pour les formes linéaires. La forme linéaire ∇f est<br />

appelée gradient <strong>de</strong> f.<br />

1 Rappelons que le membre <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> la formule (4.4) n’est autre que l’expression <strong>de</strong> la définition<br />

première <strong>de</strong>s vecteurs sur une variété comme <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> dérivation directionnelle agissant sur les<br />

champs scalaires (cf. § 2.2.3).

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