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THESE Anne POSTEC Diversité de populations microbiennes ...

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Résultats complémentaires - Chapitre 2<br />

La technique <strong>de</strong> clonage a permis <strong>de</strong> détecter en outre <strong>de</strong>s γ-Proteobacteria,<br />

organismes généralement mésophiles, aérobies et hétérotrophes (2% dans la banque T7),<br />

<strong>de</strong>s Aquificales, autotrophes et microaérophiles (13% dans la banque T28), mais aussi une<br />

quantité importante <strong>de</strong> séquences affiliées à <strong>de</strong>s microorganismes incultivés appartenant<br />

aux ε-Proteobacteria (38% dans la banque T7 et 16% dans la banque T28). La physiologie<br />

<strong>de</strong>s microorganismes correspondant est <strong>de</strong> ce fait inconnue. Parmi les espèces d’ε-<br />

Proteobacteria isolées et décrites à ce jour, aucune ne présente <strong>de</strong> croissance à <strong>de</strong>s<br />

températures supérieures à 70°C, les plus thermophiles d’entre elles appartenant au genre<br />

Caminibacter (Alain et al. 2002b, Voor<strong>de</strong>ckers et al. 2005). Les microorganismes repérés<br />

dans le bioréacteur étaient donc adaptés à <strong>de</strong>s températures plus élevées que celles<br />

décrites jusqu’à présent pour les ε-Proteobacteria. La détection <strong>de</strong> séquences pour<br />

lesquelles il n’y a pas <strong>de</strong> représentant cultivé proche indique que <strong>de</strong> ‘nouveaux’<br />

microorganismes étaient également présents dans le bioréacteur.<br />

L’analyse <strong>de</strong>s séquences montre aussi que <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s espèces<br />

C. sporogenes et M. piezophila auraient été cultivées en fermenteur. Ces espèces sont<br />

décrites comme étant thermophiles modérées (température optimale <strong>de</strong> croissance 55°C-<br />

60°C et 65°C respectivement). Il est alors étonnant <strong>de</strong> les trouver dans une culture<br />

d’enrichissement à 90°C, d’autant plus que leur température maximale <strong>de</strong> croissance, décrite<br />

pour les souches pures cultivées en flacon, sont respectivement <strong>de</strong> 65°C et 70°C. Plusieurs<br />

hypothèses peuvent être émises pour expliquer le maintien <strong>de</strong> ces souches à 90°C : (i) les<br />

microorganismes présents dans le bioréacteur pourraient appartenir à <strong>de</strong> nouvelles espèces<br />

<strong>de</strong>s genres précités. Ces espèces seraient plus thermophiles et notamment adaptées pour<br />

une croissance à 90°C ; (ii) la croissance <strong>de</strong>s souches Caminicella sp. et Marinitoga sp.<br />

détectées dans cette étu<strong>de</strong> pourrait être rendue possible dans <strong>de</strong>s conditions<br />

d’hyperthermophilie grâce à <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> thermotolérance acquise par le biais<br />

d’interactions <strong>microbiennes</strong> (<strong>de</strong>s échanges métaboliques, ou génétiques, etc. favorisant la<br />

thermotolérance).<br />

Pour tester l’hypothèse d’échanges génétiques entre les microorganismes présents<br />

dans le bioréacteur, une recherche <strong>de</strong> virus a d’ailleurs été mise en œuvre sur <strong>de</strong>s<br />

échantillons provenant <strong>de</strong> la culture d’enrichissement (réalisé par M. Gaillard, IUEM, Brest).<br />

Le protocole utilisé (Geslin et al. 2003) a permis l’observation en microscopie électronique à<br />

transmission <strong>de</strong> particules <strong>de</strong> type viral, <strong>de</strong> forme filamenteuse. Les virus filamenteux sont<br />

connus chez <strong>de</strong>s microorganismes thermophiles du genre Sulfolobus : le virus SIFV (S.<br />

islandicus Filamentous Virus) a par exemple été mis en évi<strong>de</strong>nce chez S. islandicus,<br />

membre <strong>de</strong>s Crenarchaeota (Arnold et al. 2000). Ce type <strong>de</strong> morphologie a également été<br />

mis en évi<strong>de</strong>nce à partir d’échantillons hydrothermaux océaniques, dans <strong>de</strong>s cultures<br />

d’enrichissement favorables à la croissance <strong>de</strong> microorganismes hétérotrophes,<br />

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