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THESE Anne POSTEC Diversité de populations microbiennes ...

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Introduction bibliographique<br />

Taxonomie numérique<br />

En 1763, le botaniste français Adanson proposait une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> classification qui<br />

tenait compte <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s caractères d'un organisme. A la fin <strong>de</strong>s années 1950, suite<br />

au développement <strong>de</strong>s techniques biochimiques analytiques, Sneath applique une métho<strong>de</strong><br />

similaire aux bactéries et développe une taxonomie qualifiée <strong>de</strong> numérique ou<br />

d'adansonienne. De manière schématique, la métho<strong>de</strong> consiste à étudier, pour chaque<br />

souche, plus d'une centaine <strong>de</strong> caractères morphologiques, biochimiques, physiologiques<br />

etc. et à attribuer le même poids à chacun <strong>de</strong>s caractères qui sont codés 1 (présence du<br />

caractère) ou 0 (absence du caractère). Les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong>s entre individus sont<br />

finalement représentés sous la forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ndogramme, et permettent <strong>de</strong> rassembler dans<br />

une même classe <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> les individus les plus semblables.<br />

Les caractères métaboliques et physiologiques sont dès lors largement employés en<br />

taxonomie, même s’il est bien connu que ces caractères peuvent être différents pour <strong>de</strong>s<br />

souches d’une même espèce. Cette variabilité peut être expliquée aujourd’hui par les<br />

transferts <strong>de</strong> plasmi<strong>de</strong>s et les transferts <strong>de</strong> gènes via les phénomènes <strong>de</strong> parasexualité tels<br />

que la conjugaison, la transformation et la transduction qui sont connus chez les<br />

procaryotes, et qui passent la barrière d’espèce, voire même <strong>de</strong> domaine (Nelson et al.<br />

1999). Les cas d’échanges <strong>de</strong> gènes métaboliques ou <strong>de</strong> gènes impliqués dans l’adaptation<br />

à l’environnement ont été rapportés.<br />

Taxonomie phylogénétique<br />

Dès 1936, Kluyver et Van Niel proposaient l'utilisation d'une taxonomie<br />

phylogénétique. L’établissement <strong>de</strong> relations <strong>de</strong> parenté apparaissait comme nécessaire à la<br />

mise en place d’une systématique pertinente. Il fallut attendre la <strong>de</strong>uxième moitié du 20 ème<br />

siècle pour que les outils nécessaires au développement d'une telle taxonomie soient<br />

disponibles et qu'une taxonomie phylogénétique commence à se mettre en place.<br />

a) Détermination du G + C %<br />

En 1949, Chargaff et al. montrent que le contenu en bases puriques et en bases<br />

pyrimidiques <strong>de</strong> l'ADN pouvait varier d'un individu à un autre mais était constant pour les<br />

individus d'une même espèce. Le contenu en base d'un ADN est exprimé par le G+C %.<br />

Chez les bactéries, cette valeur est très dispersée et varie <strong>de</strong> 25 à 75 %. Actuellement, on<br />

admet que <strong>de</strong>s microorganismes dont les G+C% diffèrent <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5% ne peuvent<br />

appartenir à une même espèce, et que <strong>de</strong>s microorganismes dont le G+C% diffèrent <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 10% ne peuvent appartenir au même genre. Bien entendu, <strong>de</strong>s valeurs i<strong>de</strong>ntiques<br />

n'impliquent pas que les bactéries sont proches car les bases peuvent être distribuées <strong>de</strong><br />

manière très différente sur l'ADN.<br />

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