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THESE Anne POSTEC Diversité de populations microbiennes ...

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Introduction bibliographique<br />

b) Les hybridations d'aci<strong>de</strong>s nucléiques<br />

Les hybridations ADN/ADN se sont révélées essentielles pour la définition d'une<br />

espèce bactérienne. Leurs réalisations n'ont été possibles qu'après la découverte du<br />

phénomène <strong>de</strong> renaturation <strong>de</strong> l'ADN (Marmur & Doty 1962). Les métho<strong>de</strong>s d'hybridation<br />

ADN/ADN sont basées sur le fait que <strong>de</strong>ux molécules d'ADN dénaturées peuvent se<br />

réassocier à condition <strong>de</strong> présenter une homologie. La renaturation est réalisée à partir d'un<br />

mélange <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ADN dénaturés provenant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bactéries différentes. Dans ces<br />

conditions, on obtient d'autant plus <strong>de</strong> duplex hétérologues que les séquences d'ADN <strong>de</strong>s<br />

micro-organismes sont proches. Cette technique présente plusieurs avantages :<br />

. elle est applicable à toutes les espèces cultivables ;<br />

. les résultats ne sont pas ou peu affectés par les mutations ou par la présence <strong>de</strong><br />

plasmi<strong>de</strong>s;<br />

. elle porte sur l'ensemble du génome (plasmi<strong>de</strong>s exceptés).<br />

Une espèce est définie phylogénétiquement comme l’ensemble <strong>de</strong>s souches ayant<br />

<strong>de</strong>s valeurs d'hybridation ADN/ADN supérieures ou égales à 70 % et <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> ∆Tm<br />

inférieures ou égales à 5°C (Tm : melting temperature, c’est la température <strong>de</strong> <strong>de</strong>midénaturation<br />

d’un homo ou d’un hétéroduplex d’ADNs ; ∆Tm : différence <strong>de</strong> Tm entre<br />

l’hybri<strong>de</strong> homologue et l’hybri<strong>de</strong> hétérologue). Si ce critère <strong>de</strong> définition d'une espèce<br />

bactérienne était appliquée aux mammifères, l'homme et le chimpanzé constitueraient une<br />

unique espèce : 98,4% d'homologie ADN/ADN ; et il en irait <strong>de</strong> même pour l'homme et les<br />

lémuriens : 78% d'homologie ADN/ADN.<br />

c) Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ARN ribosomaux<br />

En 1983, Kimura a émis le concept d'horloge "évolutionnaire" : la vitesse <strong>de</strong> l'évolution est<br />

constante, les mutations qui surviennent dans le génome n'ont pas nécessairement <strong>de</strong><br />

conséquences phénotypiques mais elles sont étroitement corrélées avec le temps. Comme<br />

le souligne Woese, l'évolution a un rythme quasi indépendant <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong><br />

phénotypes (théorie neutraliste <strong>de</strong> l'évolution). Dans ces conditions, il est possible <strong>de</strong><br />

construire un arbre généalogique ou phylogénétique en utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />

mathématiques et en respectant quelques règles. La généralisation <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s<br />

séquences d’ADNr 16S a incité les auteurs à corréler les pourcentages d’i<strong>de</strong>ntité entre<br />

séquences d’ADNr 16S et les pourcentages <strong>de</strong> réassociations ADN/ADN. Il a ainsi été mis<br />

en évi<strong>de</strong>nce que <strong>de</strong>s séquences d’ADNr 16S ayant <strong>de</strong>s similarités inférieures à 97% ne<br />

correspondaient jamais à <strong>de</strong>s pourcentage <strong>de</strong> réassociation ADN/ADN supérieurs à 60%<br />

(Stackebrandt & Goebel 1994). Par extension, il est généralement admis que <strong>de</strong>s séquences<br />

partageant moins <strong>de</strong> 97% <strong>de</strong> similarité correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s espèces différentes. Le pouvoir<br />

résolutif <strong>de</strong> l’ADNr 16S, a priori suffisant pour séparer <strong>de</strong>s espèces différentes, ne permet<br />

pas toutefois <strong>de</strong> regrouper <strong>de</strong>s espèces i<strong>de</strong>ntiques. Si le pourcentage <strong>de</strong> similarité <strong>de</strong>s ADNr<br />

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