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guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse

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Les résistances à la parathormone et à l'érythropoïétine sont les mieux connues et ont déjà été discutées<br />

plus haut. Il n'en reste pas moins que la plupart <strong>de</strong>s autres axes endocriniens sont également perturbés<br />

durant l'urémie chonique.<br />

Ces anomalies se normalisent presque toutes après transplantation rénale.<br />

a. Perturbation <strong>de</strong> l'axe thyroïdien<br />

Les hormones périphériques totales (T3-T4) plasmatiques sont habituellement basses quoique leurs formes<br />

libres (FT3-FT4) soient normales ou légèrement abaissées (FT3).<br />

La thyroï<strong>de</strong> est le plus généralement saturée en io<strong>de</strong> et légèrement augmentée <strong>de</strong> volume et la TSH est<br />

normale ou basse.<br />

La stimulation au TRH est faible. Il existe donc tendance à l'hypothyroïdie centrale toutefois rarement<br />

symptomatique.<br />

Lorsque cette tendance hypothyroïdienne <strong>de</strong>vient symptomatique (asthénie, frilosité, bradycardie, altération<br />

<strong>de</strong>s phanères, myscoedème,...) un complément d'hormone thyroïdienne peut se justifier (ElthyroneE 25 à<br />

100 ug/24H).<br />

Rappelons enfin que l'héparine utilisée en <strong>dialyse</strong> peut déplacer la T4 fixée aux protéines circulantes sous<br />

forme libre et être ainsi responsable <strong>de</strong> certains troubles du rythme cardiaque en <strong>dialyse</strong> (tachycardie,<br />

AC/FA).<br />

b. Perturbation <strong>de</strong> l'axe somatotrope<br />

L'hormone <strong>de</strong> croissance est habituellement élevée dans le plasma <strong>de</strong>s patientes IRC et la réponse aux<br />

agents stimulants stimulants est exagérée (GHRH) ou paradoxale (TRH).<br />

Cette élévation est liée à une hypersécrétion plutôt qu'à un ralentissement <strong>de</strong> la métabolisation <strong>de</strong><br />

l'hormone, qui pourrait dépendre <strong>de</strong>s médiateurs cérébraux opiacés (les taux <strong>de</strong> STH diminuent sous<br />

Naloxone).<br />

Les taux circulant d'IGF1 semblent être diminués alors que ceux d'IGF2 sont augmentés. Le taux global <strong>de</strong><br />

somatomédines est augmenté mais essentiellement sous forme complexée aux protéines plasmatiques et il<br />

semble exister un inhibiteur plasmatique <strong>de</strong> somatomédine, <strong>de</strong> bas poids moléculaires, si bien qu'en<br />

définitive le status global soit celui d'un hyposomatotropisme. Cet état, associé à l'ostéodystrophie rénale<br />

(cfr chap.IV parag.7.g.), contribue au déficit <strong>de</strong> croissance typique <strong>de</strong>s enfants urémiques; d'autant plus qu'il<br />

existe une<br />

résistance du tissu osseux aux hormones <strong>de</strong> croissance suite à l'intoxication urémique.<br />

Un traitement par hormone <strong>de</strong> croissance (GenotropinE 0.07 à 0.1 UI/Kg/24H en s.c 1X/J) bien entendu<br />

combiné à une optimalisation <strong>de</strong> l'efficience <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> pour réduire les résistances osseuses peut dans<br />

ce cas, limiter ce déficit, sans effet secondaire.<br />

c. Hyperprolactinémie<br />

Comme l'élévation <strong>de</strong> l'hormone <strong>de</strong> croissance, l'hyperprolactinémie qui caractérise tout IRC sévère<br />

semble être<br />

dépendante d'une hyperactivité centrale en médiateurs opiacés mais peut être aussi suite à l'élévation <strong>de</strong><br />

LHRH et TRH. Une diminution <strong>de</strong> la clearance rénale <strong>de</strong> l'hormone ainsi qu'une hyperstimulation due à<br />

l'hyper-parathyroïdie y contribuent également.<br />

Cette hyperprolactinémie est incriminée dans les problèmes d'impuissance et <strong>de</strong> gynécomastie masculine<br />

(parallèlement au déficit en testostérone : cf. plus loin). Chez la femme, elle peut occasionner une<br />

galactorrhée.<br />

Le traitement <strong>de</strong> l'hyperprolactinémie symptomatique passe par la bromocriptine (Parlo<strong>de</strong>lE) dont la<br />

posologie est à augmenter très progressivement (<strong>de</strong> 2.5 mg 3X1/2/J à 5 mg 4X/J) selon la réponse clinique.<br />

Ce traitement a maheureusement le gros inconvénient d'être hypotenseur, surtout à forte dose, ce qui<br />

contribue à rendre l'ultrafiltration, en <strong>dialyse</strong>, plus difficile.<br />

L'utilisation <strong>de</strong> pomma<strong>de</strong>s androgénique (AndractimE) à appliquer sur les seins ainsi que les<br />

antioestrogènes (Nolva<strong>de</strong>xE) ont également permis une réduction <strong>de</strong> la gynécomastie chez l'homme.<br />

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