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guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse

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2) Chroniques<br />

Les conséquences chroniques <strong>de</strong> l'hypocalcémie sont liées à la stimulation secondaire <strong>de</strong>s parathyroï<strong>de</strong>s<br />

qui aboutit à la longue à l'ostéodystrophie rénale et plus particulièrement à sa composante d'ostéite fibreuse<br />

(cfr plus loin).<br />

3E Traitement<br />

Le traitement <strong>de</strong> l'hypocalcémie vise à normaliser la calcémie ionisée, plus que la calcémie totale, la<br />

composante<br />

liée à un abaissement <strong>de</strong>s protéines sériques passant par la réalimentation calorico-protidique (cfr chap.IV<br />

parag.<br />

2.c.). Il serait donc logique <strong>de</strong> suivre la calcémie ionisée plutôt que la calcémie totale pour adapter le<br />

traitement<br />

hypercalcémiant. Le coût élevé du dosage plasmatique du calcium ionisé par rapport à celui du dosage du<br />

calcium sanguin total, veut que le suivi routinier <strong>de</strong> la calcémie se fasse sous forme d'un dosage<br />

généralement hebdomadaire <strong>de</strong> la calcémie totale. Tout déséquilibre inhabituel <strong>de</strong> cette calcémie totale<br />

<strong>de</strong>vra tenir compte d'une éventuelle fluctuation <strong>de</strong>s protéines sériques par exemple suite à <strong>de</strong>s variations<br />

<strong>de</strong> la charge hydrosodée, <strong>de</strong>vra être confirmé par un second dosage avec alors si possible un dosage du<br />

calcium plasmatique ionisé, avant d'envisager tout changement thérapeutique. La seule exception qui<br />

déroge à cette règle est la survenue brusque d'une hypercalcémie supérieure à 3 mmol/L témoignant alors<br />

d'un traitement hypercalcémiant excessif qui doit être immédiatement interrompu sous peine <strong>de</strong> voir<br />

apparaître une encéphalopathie hypercalcémique avec<br />

désorientation, agitation et somnolence, pouvant aller jusqu'au coma.<br />

Le bon contrôle <strong>de</strong> la calcémie n'étant habituellement obtenu chez les patients insuffisants rénaux<br />

chroniques<br />

qu'à partir <strong>de</strong> la prise en charge en <strong>dialyse</strong> chronique, un état <strong>de</strong> déplétion calcique global <strong>de</strong> l'organisme<br />

est alors présent. Au début du traitement s'opère ainsi une "recharge" <strong>de</strong> l'organisme en calcium qui<br />

nécessite<br />

l'administration <strong>de</strong> fortes doses d'agents hypercalcémiants pour normaliser la calcémie. Après queslques<br />

semaines, cependant, cette "recharge calcique" étant terminée, les besoins <strong>de</strong> l'organisme en calcium<br />

chutent brusquement et la calcémie augmente nécessitant alors une réduction <strong>de</strong>s posologies. Le "steady<br />

state" calcémique ne pourra donc être obtenu qu'après cette première phase, pour autant que les apports<br />

alimentaires en phosphates soient également stables. Toute hausse <strong>de</strong> la phosphorémie, généralement par<br />

écarts alimentaires est effectivement à l'origine d'une augmentation du produit phospho-calcique<br />

responsable d'une diminution <strong>de</strong> la calcémie ionisée, par précipitation d'hydroxyapatite dans les tissus<br />

mous.<br />

La correction <strong>de</strong> l'hypocalcémie se fait <strong>de</strong> 3 manières, généralement combinées :<br />

1) Recharge calcique I.V.<br />

Pendant la séance d'hémo<strong>dialyse</strong>, soit grâce à un bain hypercalcémiant (bain classique à 3.8 mEq/L), soit<br />

grâce<br />

à une perfusion <strong>de</strong> calcium sur la ligne veineuse (cfr chap.III parag.6.g.4E.2)).<br />

2) Complément oral <strong>de</strong> calcium<br />

A prendre à distance <strong>de</strong>s repas (généralement 1/2 H à 1H avant). Généralement, une prescription<br />

magistrale <strong>de</strong><br />

Carbonate calcique en gélule <strong>de</strong> 1 g est proposée mais d'autres formes, beaucoup plus onéreuse mais<br />

parfois<br />

mieux résorbée par le tube digestif, telles que le gluconate calcique (Calcium SandozE) et le citrate<br />

calcique (CacitE) peuvent également être utilisés. Des doses <strong>de</strong> 500 mg à 2 g <strong>de</strong> calcium éléments sont<br />

généralement prescrites. Au <strong>de</strong>là, un complément <strong>de</strong> vitamine D est impératif. Le citrate <strong>de</strong> calcium ne peut<br />

être<br />

associé à une préparation aluminique (risque important d'intoxication aluminique).<br />

3) Complément <strong>de</strong> vitamine D activée en position 1alpha<br />

Le traitement classique se fait par voie orale. Deux préparations existent en Belgique : 1 Alpha LéoE qui<br />

est<br />

faite <strong>de</strong> vitamine D activée uniquement en position 1, l'activation en position 25 hépatique étant physiolo-<br />

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