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guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse

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- Déséquilibre osmotique durant la <strong>dialyse</strong> qui occasionne classiquement, nausées, vomissements et<br />

céphalées mais qui peut aussi être à l'origine d'état confusionnel et <strong>de</strong> crise comitiale. Exceptionnellement,<br />

<strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> myélinolyse lui ont été attribués.<br />

- Hyponatrémies - hypernatrémies sévères.<br />

- Acidose métabolique sévère qui déclenche une hyperventilation compensatrice caractéristique<br />

(respiration<br />

<strong>de</strong> Kussmaul).<br />

- Hypocalcémie qui s'accompagne <strong>de</strong>s manifestations classiques <strong>de</strong> la tétanie.<br />

- Hypercalcémie qui à elle seule, peut rapi<strong>de</strong>ment conduire à un coma aréactif ou à <strong>de</strong>s hallucinations avec<br />

délirium.<br />

- Intoxication aluminique sévère.<br />

- Drogues du registre neuro-psychiatrique (sédatifs,<br />

neuroleptiques, anti-dépresseurs, anti-parkinsonies, anti-épileptiques,...) mais également la vitamine B1 à<br />

très forte dose, certains antibiotiques (pénicillines et dérivés, aminoglycosi<strong>de</strong>s,...) lorsque leur dose est<br />

inadaptée à<br />

l'IRC, les anti-H 2 , ...<br />

- Vomissements répétés chez un patient sous-alimenté qui peuvent induire un syndrome <strong>de</strong><br />

Wernicke-Korsakoff.<br />

- Infections virales ou bactériennes centrales favorisées par l'immunodéficience urémique.<br />

- Hémorragies cérébro-méningées, favorisées par les traitements anticoagulants et antiagrégants<br />

plaquettaires<br />

mais également par la thrombasthénie urémique spontanée.<br />

La présence <strong>de</strong> micro-anévrismes cérébraux, par exemple dans les polykystoses familiales, peuvent aussi<br />

y contribuer.<br />

e. Epilepsie<br />

Facilitée par l'intoxication urémique, l'épilepsie entre, soit dans le cadre d'une <strong>de</strong>s encéphalopathies<br />

décrites ci-<strong>de</strong>ssus et en particulier celles liées aux troubles électrolytiques, soit suite à toutes autres causes<br />

(idiopathique, sevrage éthylique et médicamenteux, ...) et notamment certaines affections qui peuvent<br />

également être responsables <strong>de</strong> l'insuffisance rénale (maladie <strong>de</strong> Wilson, oxalose, saturnisme,<br />

hypoglycémie chez<br />

les patients diabétiques traités par excès, maladie d'Alport, lupus érythémateux systémique et autres<br />

syndromes dysimmunitaires, leucoses et autres affections néoplasiques, ...).<br />

L'utilisation <strong>de</strong> fortes doses d'Erythropoïétine et <strong>de</strong> certains antibiotiques (pénicillines, céphalosporines, ...)<br />

ainsi que les modifications <strong>de</strong> la composition du liqui<strong>de</strong> extracellulaire pendant la <strong>dialyse</strong> (syndrome <strong>de</strong><br />

déséquilibre osmotique) peuvent enfin également y contribuer.<br />

Le traitement <strong>de</strong> la crise épileptique aiguë ainsi que la thérapie <strong>de</strong> fond ne sont pas différents <strong>de</strong> la cure<br />

appliquée chez les patients non urémiques. Les benzodiazépines sont généralement utilisés dans la crise<br />

aiguë soit en bolus I.V. (ValiumE 5 à 10 mg, RivotrilE 1 à 2 mg) soit en perfusion notamment dans les états<br />

<strong>de</strong> mal épileptiques (ValiumE 40 à 60 mg/24H).<br />

Le traitement <strong>de</strong> fond consiste le plus souvent en Phénytoïne (EpanutinE 100 à 300 mg/jour en une prise)<br />

ou aci<strong>de</strong> valproïque (DépakineE 20 à 30 mg/kg en 3 ou 4 prises pour la forme <strong>de</strong> base; en 2 prises pour les<br />

formes retards) dont la posologie est à adapter selon leur dosage plasmatique. En cas <strong>de</strong> besoin, ils<br />

peuvent être associés mais la posologie <strong>de</strong>s phénytoïnes doit alors généralement être réduite alors que<br />

celle <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> valproïque doit être accrue, ceci selon l'évolution du monitoring thérapeutique.<br />

f. Myopathie urémique<br />

Les muscles striés squelettiques ne sont pas épargnés par l'intoxication urémique. Cette atteinte<br />

musculaire s'exprime par une fatigabilité plus rapi<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s crampes, et une réduction <strong>de</strong>s capacités d'effort;<br />

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