guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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s'accor<strong>de</strong>nt à dire qu'une bonne efficience est obtenue lorsque le KT/V est supérieur à 1.2 plutôt qu'à 1. Ce<br />
calcul sera par ailleurs d'une moindre utilité pour l'évaluation <strong>de</strong>s séances courtes, à haut débit (cfr chap.III<br />
parag.6.g.2E.3).<br />
Par soucis <strong>de</strong> simplification, quelques formules, non détaillées ici, <strong>de</strong> détermination du KT/V étant<br />
particulièrement complexes, certains auteurs se contentent <strong>de</strong> l'évaluation du pourcentage <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong><br />
l'urée (PRU) en <strong>dialyse</strong>. Celui-ci doit être supérieur à 60 %, ce qui correspond à un KT/V approximatif <strong>de</strong> 1<br />
à 1.2. Cette métho<strong>de</strong> peut être suffisante pour un suivi <strong>de</strong> routine à réaliser tous les mois.<br />
c. Critères électromyographiques<br />
Les moyens d'évaluation biochimique exposés ci-<strong>de</strong>ssus n'étudient que l'efficacité <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> sur les<br />
petites molécules. Or, l'accumulation, par épuration insuffisante, <strong>de</strong>s moyennes et plus larges molécules a<br />
également <strong>de</strong>s effets délétères. L'aggravation <strong>de</strong> la polyneuropathie dite urémique en est une conséquence.<br />
Une étu<strong>de</strong> régulière (tous les 6 mois) <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> conduction motrice (V.N. > 40 m/sec.), par exemple<br />
par EMG <strong>de</strong> surface (non traumatisant), permet une évaluation <strong>de</strong> l'efficience <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> sur ces<br />
moyennes et larges<br />
molécules. Lorsque les vitesses <strong>de</strong> conduction motrice (VCM) diminuent dans le temps, et que les critères<br />
d'évaluation <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> sur les petites molécules (KT/V) paraissent bons, une amélioration<br />
<strong>de</strong> la dialysance <strong>de</strong>s moyennes molécules doit être recherchée. L'utilisation d'un <strong>dialyse</strong>ur pourvu d'une<br />
membrane à haut indice d'ultrafiltration est alors recommandée. La réalisation <strong>de</strong> séances<br />
d'hémodialfiltration (cfr plus loin) plutôt que d'hémo<strong>dialyse</strong> simple peut aussi être proposée.<br />
Le suivi EMG permet enfin aussi une évaluation plus globale <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s séances, notamment chez<br />
les patients à KT/V apparemment bon mais PCR bas et vice versa.<br />
Des limites d'interprétation <strong>de</strong> l'EMG <strong>de</strong> surface existe cependant. Les VCM sont par exemple<br />
artificiellement ralenties lorsque la température cutanée baisse. Cet examen doit ainsi, dans la mesure du<br />
possible, être réalisé en fin <strong>de</strong> séance, ou juste après, la température du bain <strong>de</strong> <strong>dialyse</strong> et du local étant les<br />
mêmes, d'un examen à l'autre.<br />
d. Clearance vit.B12<br />
Une mesure <strong>de</strong> la clearance hebdomadaire <strong>de</strong> la vit.B12 peut être utile lorsqu'on cherche à évaluer avec<br />
plus <strong>de</strong> précision l'efficience <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> sur les moyennes molécules. Cette clearance doit être supérieure<br />
à 30,2 litre/semaine/1,73 m 2 <strong>de</strong> surface corporelle. Cette mesure est cependant complexe (récolte complète<br />
du dialysat "sale" pendant 1 semaine) et donc difficile d'application en routine.<br />
2. Etat nutritionnel<br />
Un état nutritionnel adéquat est indispensable au bien-être et à une qualité <strong>de</strong> vie agréable, tant pour le<br />
sujet normal que pour le mala<strong>de</strong> urémique dialysé ou non. Les besoins protidiques minimum sont les<br />
mêmes pour tous, à savoir, 0.6 g/kg. Les besoins énergetico-caloriques optimaux sont <strong>de</strong> 35 kcal/kg.<br />
Néanmoins, selon la pathologie, une adaptation du régime alimentaire s'impose. C'est ainsi que pour<br />
l'insuffisant rénal chronique (IRC) léger à modéré, une restriction protidique (surtout végétale) <strong>de</strong> 60 à 50<br />
g/24 heures, et sodée sont habituellement imposées, pour réduire les risques d'hyperfiltration glomérulaire<br />
et d'hypertension artérielle qui aboutissent à une accélération <strong>de</strong> la néphrosclérose spontanée. Une<br />
restriction plus stricte (< 0.6 g/kg/24 heures) nécessite le recours à <strong>de</strong>s préparations particulières,<br />
généralement faite <strong>de</strong> kéto aci<strong>de</strong> pour assurer les apports minimum vitaux d'aci<strong>de</strong>s aminés essentiels. Chez<br />
l'IRC sévère, non dialysé, un régime appauvri en phosphates et potassium y est associé.<br />
Chez le patient hémodialysé chronique, l'attitu<strong>de</strong> change encore puisque l'on conseille <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong>s<br />
apports réduits <strong>de</strong> potassium, <strong>de</strong> phosphore, <strong>de</strong> sel et d'eau, alors que la consommation protidique doit être<br />
élargie. Ce <strong>de</strong>rnier aspect est d'autant plus important que le catabolisme protidique est accru chez ces<br />
mala<strong>de</strong>s. Les causes <strong>de</strong> cet accroissement sont les suivantes :<br />
- L'état urémique en soi avec anorexie et acidose métabolique secondaire. Cet état peut être<br />
amélioré en optimalisant la qualité <strong>de</strong> la séance d'épuration (voir parag. précé<strong>de</strong>nt).<br />
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