guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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chélateur <strong>de</strong>s phosphates alimentaires; à prendre alors en fin <strong>de</strong> repas. Des concentrats spéciaux<br />
normocalcémiques sont alors utilisés (3 à 2.5 mEq/L). Seule l'hypercalcémie liée à une hyperparathyroïdie<br />
tertiaire n'est pas à traiter <strong>de</strong> cette manière mais bien par la parathyroï<strong>de</strong>ctomie.<br />
- Magnésium :<br />
Comme pour le potassium, chez certains patients en permanence en hypermagnésémie sévère, on peut<br />
supprimer le Mg du dialysat. Ceci n'est, cependant, qu'exceptionnellement nécessaire dans nos régions<br />
(régime alimentaire habituellement pauvre en Mg).<br />
Dans d'autres cas (hypomagnésémie symptomatique en fin <strong>de</strong> <strong>dialyse</strong> : crampes, ESV, ...), on peut enrichir<br />
le dialysat en Mg afin <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> la magnésémie normale (1.5 - 2 mEq/l). Pour augmenter la<br />
concentration <strong>de</strong> Mg du dialysat <strong>de</strong> 0.5 mEq/l, il faut additionner 1.78 g <strong>de</strong> Mg Cl 2 par litre <strong>de</strong> concentrat.<br />
- Glucose :<br />
Chez les patients diabétiques insulino-requérants, et parfois même les autres, on peut être amené à enrichir<br />
le dialysat d'1 gr <strong>de</strong> glucose/litre. La <strong>dialyse</strong> classique aboutit effectivement à une épuration en glucose qui,<br />
chez les patients diabétiques incapables <strong>de</strong> réguler leur métabolisme glucidique, aboutit rapi<strong>de</strong>ment à <strong>de</strong>s<br />
épiso<strong>de</strong>s symptomatiques d'hypoglycémie.<br />
En pratique, cet enrichissement du dialysat se fait par adjonction <strong>de</strong> 300 gr <strong>de</strong> glucose/10l <strong>de</strong> concentrat,<br />
soit en poudre, soit en solution concentrée (50%).<br />
Cette <strong>de</strong>uxième formule paraît la plus adéquate, le glucose en poudre ne se dissolvant que difficilement<br />
dans les concentrats <strong>de</strong> <strong>dialyse</strong> à froid.<br />
Les formes dissoutes ne sont cependant pas utilisables par les machines volumétriques (qui mélange un<br />
certain volume <strong>de</strong> concentrat à un certain volume d'eau épurée), telles que la Frésénius 2008C, sous peine<br />
<strong>de</strong> voir le dialysat fortement sous dosé en ions. Des concentrats glucosés d'avance existent et peuvent être<br />
utilisés dans ce cas.<br />
Depuis quelques années, l'attention est attirée par la tendance globale à la dénutrition <strong>de</strong>s patients dialysés.<br />
Pour éviter les dépenditions caloriques glucidiques pendant la <strong>dialyse</strong>, on va actuellement vers une<br />
généralisation <strong>de</strong>s dialysats glucosés.<br />
- Aci<strong>de</strong>s aminés :<br />
Chez les patients dénutris, l'utilisation <strong>de</strong> dialysat contenant les aci<strong>de</strong>s aminés essentiels a été récemment<br />
préconisé. Il s'agit là cependant d'une technique encore expérimentale fort onéreuse.<br />
5E Température du dialysat<br />
Comme le sang tend à se refroidir dans le circuit extracorporel, mal isolé (perte <strong>de</strong> 1E),la température du<br />
dialysat est habituellement programmée entre 37.5 et 38E, afin <strong>de</strong> compenser cet effet. Cette température<br />
peut dans quelques rares cas encore être accrue chez les patients symptomatiques d'hypothermie, qui<br />
ressentent fortement le froid avec frissons (lorsqu'un problème septique a bien entendu été exclu). Une<br />
attention toute particulière sera alors requise, une température excessive, aboutissant à un réchauffement<br />
corporel progressif et à une vasodilatation périphérique réactionnelle. Une chute <strong>de</strong> PA peut alors en être la<br />
conséquence. Afin <strong>de</strong> prévenir ce genre d'acci<strong>de</strong>nt, il convient donc <strong>de</strong> suivre la température corporelle tout<br />
au long <strong>de</strong> la séance, à intervalle d'1/2 heure.<br />
En pério<strong>de</strong> estivale, la température du bain peut être abaissée à 35E. Cela permet <strong>de</strong> limiter les chutes <strong>de</strong><br />
PA liées à l'hyperthermie ambiante, tout en améliorant le confort du patient (impression <strong>de</strong> fraîcheur).<br />
Certains patients, à l'hémodynamique instable, peuvent également bénéficier d'une réduction <strong>de</strong> la<br />
température du dialysat, surtout en fin <strong>de</strong> séance (<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières heures), pour limiter les chutes <strong>de</strong> PA à<br />
ce moment critique.<br />
Certains auteurs préconisent même une réduction <strong>de</strong> la température du dialysat jusqu'à 34E.<br />
6E Débits sanguins<br />
Pour obtenir une <strong>dialyse</strong> <strong>de</strong> 3 à 4 heures suffisamment efficace, il faut un débit sanguin moyen <strong>de</strong><br />
minimum 200 ml/min dans le circuit extra-corporel. Cela permet d'échanger, idéalement <strong>de</strong> 250 à 300<br />
ml/min un volume total <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 40 litres par séance. Pour optimaliser encore la qualité <strong>de</strong>s séances, on<br />
peut essayer d'obtenir un volume échangé <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 60 litres, ce qui correspond à un débit moyen <strong>de</strong><br />
250 ml/min pour une séance <strong>de</strong> 4 heures.<br />
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