guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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(cfr chap.IV parag.11.b.) contribuent au déficit <strong>de</strong> croissance.<br />
Un contrôle systématique <strong>de</strong>s patients IRC est à faire à ce propos, puisque l'ostéodystrophie rénale<br />
commence toujours à bas bruits. Un contrôle hebdomadaire <strong>de</strong> la phosphorémie et <strong>de</strong> la calcémie sera la<br />
base <strong>de</strong> ce suivi. A cela, il faudra ajouter un contrôle trimestriel ou au moins semestriel <strong>de</strong> la<br />
parathormonémie intacte et <strong>de</strong> l'aluminémie. Nombreux sont ceux qui proposent un contrôle radiologique<br />
systématique (1 à 2X/an) (mains, bassins, épaules,...) auquel une radiographie thoracique est associée<br />
pour évaluer la charge hydrosodée.<br />
Ce contrôle radiologique plus qualitatif que quantitatif ne permet malheureusement qu'un suivi très<br />
subjectif (comparaison <strong>de</strong> l'aspect radiologique <strong>de</strong> semestre en semestre) et n'est <strong>de</strong> ce fait très parlant que<br />
dans les ostéodystrophies sévères rapi<strong>de</strong>ment évolutives ou le simple examen clinique est déjà suggestif.<br />
D'autres métho<strong>de</strong>s d'analyse du squelette (scintigraphie du squelette avec mesure <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> Fogelman,<br />
<strong>de</strong>nsitométrie osseuse,...) qui permettent <strong>de</strong> mieux quantifier les structures osseuses, <strong>de</strong>vraient être<br />
préférées<br />
à la radiographie traditionnelle dans le cadre d'un contrôle systématique. Ces techniques permettent<br />
effectivement un suivi chiffré beaucoup plus objectif.<br />
Le traitement <strong>de</strong> l'ostéodystrophie rénale <strong>de</strong>vra ainsi tenir compte <strong>de</strong> tous ces éléments et il faudra donc<br />
surtout :<br />
- Optimaliser l'efficience <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> pour réduire la résistance du tissu osseux à la PTH, améliorer la<br />
clearance <strong>de</strong> la PTH et <strong>de</strong>s phosphates et corriger en partie l'hypocalcémie.<br />
- Corriger l'hyperphosphorémie (> 50 mg/l) en évitant dans la mesure du possible les gels d'alumine.<br />
- Corriger l'hypocalcémie en maintenant le produit phosphocalcique sanguin dans les limites <strong>de</strong> la normale<br />
(2500-4500 mg 2 /L 2 ).<br />
- Corriger l'hyperparathyroïdie relative. Dans ce sens, la PTH intacte doit se situer dans <strong>de</strong>s limites allant<br />
<strong>de</strong> 65 à 200 pg/ml selon la calcémie. Lorsque la PTH intacte est > 200 pg/ml pour une calcémie<br />
< 2.5 mmol/l, il y a risque d'hyperparathyroïdie et donc d'ostéite fibreuse. Lorsque la PTH intacte est<br />
< 65 pg/ml et que la calcémie est > 2.5 mmol/l, il y a risque <strong>de</strong> relative hypoparathyroïdie et donc<br />
d'adynamie osseuse.<br />
8. Intoxication aluminique<br />
L'aluminium, oligo-élément hydrosoluble sans gran<strong>de</strong> importance chez le sujet sain, peut s'accumuler chez<br />
le sujet urémique en particulier lorsqu'un apport exogène anormal existe. Cette accumulation peut<br />
occasionner <strong>de</strong>s troubles plus ou moins sérieux et nécessiter alors un traitement spécifique.<br />
a. Causes<br />
1E Dialysat<br />
Autrefois, avant l'avènement <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> purification <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> distribution, qui sert à la confection<br />
du<br />
dialysat, par osmose inverse, l'aluminium présent dans le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>dialyse</strong> était la principale source<br />
d'intoxication aluminique. Elle se présentait alors sous ses formes les plus sévères (encéphalopathie).<br />
Heureusement, le perfectionnement <strong>de</strong> la purification <strong>de</strong> l'eau courante a permis <strong>de</strong> virtuellement<br />
supprimer<br />
l'aluminium du dialysat.<br />
Seuls quelques rares centres, alimentés par une eau courante particulièrement riche en aluminium,<br />
souffrent<br />
encore <strong>de</strong> cette source d'intoxication malgré l'optimalisation <strong>de</strong> leur système d'épuration (double<br />
osmose inverse,...). Le Néphrologue attaché à ces centres <strong>de</strong>vra donc être particulièrement vigilant à<br />
éviter toutes les autres sources d'aluminium exogènes tout en contrôlant régulièrement le métabolisme<br />
aluminique.<br />
2E Gels d'alumine<br />
Actuellement responsables <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s cas d'intoxication aluminique, toutefois modérée, les gels<br />
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