guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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à l'exposition chronique à certains agents carcinogènes retrouvés dans le dialysat (éthylène oxy<strong>de</strong>,<br />
nitrosamines, aci<strong>de</strong> glutamique, ...).<br />
Certains traitements <strong>de</strong> substitution hormonaux (oestrogène : néoplasie mammaire et uté-rine, androgène :<br />
éoplasie prostatique, ...) peuvent également y contribuer.<br />
Les cancers rénaux (hypernéphrome) se rencontrent surtout chez le patient présentant une multikystose<br />
rénale acquise alors que les cancers uroépithéliaux se rencontrent volontiers dans la néphropathie à la<br />
phénacétine, dans les néphropathies lithiasiques ou les infections urinaires chroniques.<br />
Contrairement au SIDA qui s'exprime surtout par le sarcome <strong>de</strong> Kaposi, l'immunodéficience urémique ne<br />
semble pas favoriser un type particulier <strong>de</strong> cancer mais bien toutes les néoplasies en général. Une certaine<br />
propension aux cancers rénaux et vésicaux, notamment pour les raisons sus-mentionnées ainsi qu'aux<br />
cancers colorectaux et hépatiques et aux cancers utérins chez la femme semblent néanmoins exister d'une<br />
manière générale, alors que les cancers pancréatiques paraissent plus rares. Ce risque est plus marqué<br />
chez les femmes mais les hommes atteints sont en moyenne plus jeunes.<br />
Le diagnostic <strong>de</strong> néoplasie est fort heureusement rapi<strong>de</strong>ment posé grâce au suivi rigoureux que permet<br />
l'hémo<strong>dialyse</strong> chronique. Toutes les techniques d'imagerie (Rx, scinti, écho, IRM, ...) ainsi que les examens<br />
histopathologiques peuvent être utilisés pour ce diagnostic. Seuls certains marqueurs tumoraux sanguins<br />
(CEA, CA50, Scc et NSE) ont peu <strong>de</strong> valeurs car élevés dans 40 à 70 % <strong>de</strong>s cas sans qu'il y ait <strong>de</strong><br />
néoplasme; alors que les autres restent interprétables (PSA, CA125, CA15.3, CA19.9, alphafoetoprotéines,<br />
...).<br />
Il existe peu <strong>de</strong> données concernant le traitement <strong>de</strong>s néoplasies chez le patient dialysé chronique. D'une<br />
manière générale, celui-ci ne diffère pas du traitement proposé aux mala<strong>de</strong>s non urémiques, tout en veillant<br />
à adapter la posologie <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chimiothérapie à l'insuffisance rénale.<br />
Le pronostic <strong>de</strong>s néoplasies du patient dialysé est généralement plus sombre que chez le mala<strong>de</strong> non<br />
urémique, avec une évolutivité plus rapi<strong>de</strong> suite à l'immunodéficience. Il faudra en tenir compte dans la<br />
décision thérapeutique.<br />
Toutes ces néoplasies peuvent être à l'origine <strong>de</strong> syndrome paranéoplasique. Signalons à ce sujet les<br />
syndromes paranéoplasiques liés à une hyperproduction <strong>de</strong> rénine (HTA maligne) ou d'Erythropoïétine<br />
(hyperglobulie) par certains cancers rénaux.<br />
16. Problèmes cardiologiques chez les dialysés<br />
Ces complications <strong>de</strong> l'urémie ont déjà été longuement discutées dans d'autres chapitres. Nous nons<br />
contenterons donc <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment survoler les problèmes cardiologiques rencontrés chez l'insuffisant rénal<br />
chronique dialysé en rappelant brièvement les facteurs étiopathogéniques incriminés ainsi que les<br />
traitements. Pour plus <strong>de</strong> détails, il faudra se référer aux chapitres antérieurs.<br />
a. La péricardite urémique (cfr chap.II parag.2; chap.III parag.2; chap.IV parag.4.a.4E)<br />
1E Etiopathogénie<br />
Liée à une inflammation aseptique du péricar<strong>de</strong> qui aboutit à un épanchement le plus généralement<br />
séro-hémorragique, la péricardite est d'origine multifactorielle :<br />
- Intoxication urémique et plus particulièrement par les "moyennes molécules".<br />
- Surcharge hydrosaline.<br />
- Dénutrition et l'abaissement secondaire <strong>de</strong>s protéines sériques.<br />
- L'héparinothérapie chronique et autres traitements anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires<br />
oraux qui sont vraisemblablement la cause du caractère hémorragique <strong>de</strong> l'épanchement.<br />
- L'hyperparathyroïdie surtout tertiaire lorsqu'elle s'accompagne d'hypercalcémie.<br />
- L'hypercatabolisme (dans les insuffisances rénales aiguës).<br />
- Syndrome inflammatoire chronique.<br />
D'autres facteurs peuvent bien sûr s'y ajouter (hyper-cholestérolémie et diabète par le biais d'une atteinte<br />
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