guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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- Hospitalisations répétées.<br />
c. Traitement <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> dénutrition<br />
1E Correction <strong>de</strong>s facteurs favorisants<br />
Tous les facteurs énumérés ci-<strong>de</strong>ssous doivent être traités spécifiquement lorsqu'ils sont présents. Les<br />
mesures à prendre à ce sujet sont décrites dan les chapitres correspondant.<br />
Rappelons simplement l'importance d'une adéquation correcte <strong>de</strong>s <strong>dialyse</strong>s, tenant compte <strong>de</strong> la fonction<br />
rénale résiduelle. Pour le patient anurique, il ainsi impératif d'assurer un KT/V > 1, en jouant sur les<br />
paramètres influençant l'efficience <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> : débit sanguin moyen dans le circuit extracorporel, temps<br />
et fréquence <strong>de</strong>s <strong>dialyse</strong>s, recirculation, performance du <strong>dialyse</strong>ur (surface membranaire, indice d'UF, état<br />
<strong>de</strong> coagulation en fin <strong>de</strong> séance, réuse ?)... La surveillance régulière <strong>de</strong>s VCM à l'EMG permet aussi une<br />
bonne surveillance <strong>de</strong> l'efficience <strong>de</strong>s <strong>dialyse</strong>s, au long cours.<br />
2E Adaptation diététique<br />
Comme déjà mentionné, il est impératif d'élargie l'apport calorico-protidique chez le patient urémique lors<br />
<strong>de</strong> la prise en charge en hémo<strong>dialyse</strong>, afin <strong>de</strong> faire face à l'augmentation inévitable du catabolisme surtout<br />
protidique. Un apport <strong>de</strong> protéines allant <strong>de</strong> 0.8 à 1.4 g/kg/24h, comprenant au moins 50 % d'aci<strong>de</strong>s aminés<br />
essentiels, doit être ainsi assuré. L'apport calorique doit être d'approximativement <strong>de</strong> 35 Kcal/kg/24h. Ceci<br />
sera assuré, bien entendu, par adaptation du régime alimentaire soli<strong>de</strong>.<br />
Lorsque les aliments classiques ne peuvent être absorbés, une alimentation liqui<strong>de</strong> toute préparée<br />
(NutridrinkE, FortimelE, TonexisE, ProfilE, ce <strong>de</strong>rnier étant disponible dans les gran<strong>de</strong>s surfaces belges)<br />
peut également être utilisée à la dose <strong>de</strong> 4 à 6 fois 200 ml/jour. En cas <strong>de</strong> dénutrition, on limitera au<br />
maximum les conseils <strong>de</strong> restriction alimentaire pour hyperkaliémie ou hyperphosphorémie. Ces problèmes<br />
seront, dans la mesure du possible, réglés par adaptation <strong>de</strong> la <strong>dialyse</strong> (bain dépourvu <strong>de</strong> K+) et du<br />
traitement médicamenteux (Kayexalate, Hydroxy<strong>de</strong> d'Alumine, ....).<br />
3E Réalimentation parentérale per-dialytique<br />
En cas <strong>de</strong> dénutrition avancée, avec anorexie, une réalimentation parentérale peut être envisagée pendant<br />
les séances <strong>de</strong> <strong>dialyse</strong>. Une perfusion <strong>de</strong> solution glucosée d'aci<strong>de</strong>s aminés (Vamin GlucoseE) à raison d'un<br />
litre sur la <strong>de</strong>rnière 1/2 heure ou heure a été proposée mais est généralement mal tolérée (nausées,<br />
vomissements). On préfère ainsi étaler cette perfusion sur les trois <strong>de</strong>rnières heures d'épuration quitte à en<br />
perdre un certain pourcentage par dialysance. Le dialysat sera toujours glucosé (1-2gr/l) pour limiter la<br />
dialysance du glucose. Des lipi<strong>de</strong>s peuvent alors être associés (Intralipi<strong>de</strong>E) sans que cela ne diminue la<br />
tolérance. Néanmoins, dans 30 % <strong>de</strong>s cas, l'alimentation parentérale doit être interrompue pour cause<br />
d'effets secondaires majeurs (vomissements incoercibles).<br />
4E Alimentation parentérale inter-dialytique<br />
Plus efficace que la précé<strong>de</strong>nte forme <strong>de</strong> réalimentation parentérale parce que dépourvue <strong>de</strong> toute perte<br />
par dialysance (la perfusion est interrompue durant la <strong>dialyse</strong>), celle-ci n'est cependant applicable que chez<br />
les patients hospitalisés, généralement en soins intensifs, et nécessite une voie centrale propre. La recette<br />
idéale doit être hypercalorique (40-50 kcal/Kg/24H) pour compenser l'hypercatabolisme qui affecte tous ces<br />
mala<strong>de</strong>s "aigus", riche surtout en gluci<strong>de</strong> (60%) mais également en lipi<strong>de</strong> (40%) tout en n'apportant que<br />
l'indispensable en protéines surtout essentielles (0.8 à 1g/kg/24H) pour limiter l'urémie tout en compensant<br />
les pertes par dialysance.<br />
Cette alimentation sera en outre la plus concentrée possible, pour limiter l'hypervolémie puisqu'elle sera<br />
administrée entre les séances d'épuration.<br />
De ces considérations, la recette suivante à perfuser séparément (en Y) peut être proposée :<br />
- Protéinstéril KE NéphroE (6,7%) fait uniquement d'aci<strong>de</strong>s aminés essentiels : 6ml/kg/24H à prolonger<br />
après 4-5 jours par Vamin 18 EFE (11.4%) fait d'aci<strong>de</strong>s aminés essentiels (45%), semi essentiels (16%) et<br />
non essentiels (39%) à 8ml/kg/24H.<br />
- Glucose 50% : 13.5 ml/kg/24H;<br />
- Intralipi<strong>de</strong> 30% : 6.7 ml/kg/24H.<br />
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