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guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse

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lièrement utile pour les candidats à la greffe rénale qui doivent se présenter à la transplantation avec une<br />

vessie<br />

(sur laquelle sera implantée l'uretère du transplant) saine.<br />

Les infections rénales récidivantes (surtout patients atteints au départ <strong>de</strong> pyélonéphrite chronique) peuvent<br />

s'accompagner <strong>de</strong> nécrose <strong>de</strong> papille. L'émission d'un calcul protidique mou, avec crise <strong>de</strong> colique<br />

néphrétique est alors la règle. Ces crises répon<strong>de</strong>nt généralement bien aux AINS (TilcotilE I.V.) et/ou aux<br />

antispasmodiques (BuscopanE IV, Buscopan CompositumE 3 à 6/jour per os).<br />

c. Infections virales<br />

Les manipulations sanguines, les transfusions et l'immunodéficience ren<strong>de</strong>nt les patients insuffisants<br />

rénaux chroniques hémodialysés particulièrement sensibles aux infections virales.<br />

Parmi celles-ci, relevons surtout :<br />

1E Hépatite B<br />

Responsable d'abord d'hépatite aiguë avec ictère et élévation plus ou moins importante <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong><br />

nécrose<br />

hépatique (TGO, TGP, LDH), celle-ci évolue volontiers vers l'hépatite chronique active et ainsi vers la<br />

cirrhose,<br />

du fait <strong>de</strong> l'immunodéficience. Les tests hépatiques peuvent alors se normaliser mais se développe une<br />

hypoalbuminurie, une altération <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong> coagulation, un ictère à la bilirubine non conjuguée, une<br />

hypertension portale avec ascite, varices oesophagiennes, hémorroï<strong>de</strong>s, splénomégalie et éventuellement<br />

thrombocytopénie et anémie hémolytique.<br />

Cette insuffisance hépatique associée à l'hypertension portale est en outre à l'origine d'une<br />

hyperammoniémie,<br />

d'autant plus sévère que l'ammoniaque s'accumule chez l'insuffisant rénal chronique, avec<br />

encéphalopathie<br />

secondaire qui peut conduire à un coma profond et au décès du mala<strong>de</strong>.<br />

Le diagnostic <strong>de</strong> l'hépatite B est posé à la sérologie.<br />

La présence <strong>de</strong> l'antigène HBs témoigne directement <strong>de</strong> l'activité virale alors que les anticorps anti HBs et<br />

HBc témoignent d'un contage +/- ancien. Les anticorps anti-HBS sont positifs isolément chez les<br />

patients vaccinés. La présence d'anticorps anti-HBe témoigne d'une contamination récente et d'une<br />

certaine<br />

contagiosité. La présence <strong>de</strong> l'antigène <strong>de</strong>lta (virus accessoire) est particulièrement à risque <strong>de</strong> cirrhose.<br />

Le traitement préventif <strong>de</strong> l'hépatite B est bien sûr la vaccination (Engerix BE, InfluvacE, ...). Celle-ci n'est<br />

cependant pas toujours efficace du fait <strong>de</strong> l'immunodéficience. Pour cette raison, on conseille d'emblée une<br />

vaccination à double dose, à répéter si les anticorps anti- HBs n'apparaissent pas après le premier cycle.<br />

Un cycle<br />

comporte 3 injections I.M. à double dose, la 2ème injection étant réalisée 15 jours après la première et la<br />

3ème,<br />

1 mois après la 2ème. Le contrôle <strong>de</strong>s anticorps anti-HBs est généralement fait 15 jours après la 3ème<br />

injection. Si<br />

après 2 cycles, aucune montée <strong>de</strong>s anticorps n'est observée, un rappel (double dose) systématique est<br />

réalisé tous les 6 mois ce qui dans certain cas permet un virage tardif.<br />

Pour les patients ayant répondu à la vaccination, un rappel simple dose est conseillé lorsque le titre <strong>de</strong>s<br />

anticorps anti-HBs est < 100. Un rappel à double dose est conseillé lorsque ce titre < 50.<br />

L'antigène et les anticorps du virus sont à contrôler tous les 6 mois. Les patients non répon<strong>de</strong>urs au vaccin,<br />

ou non encore immunisés, <strong>de</strong>vront dans la mesure du possible être isolés <strong>de</strong>s patients porteurs <strong>de</strong><br />

l'antigène viral.<br />

Les traitements curatifs <strong>de</strong> l'hépatite B (InterféronE,...) sont très décevants et actuellement sans intérêt<br />

chez les<br />

patients insuffisant rénaux chroniques, du fait <strong>de</strong> leur immunodéficience.<br />

Le traitement <strong>de</strong>s conséquences hépatiques <strong>de</strong> l'hépatite B chronique active (cirrhose) reste conventionnel,<br />

à quelques différences près par rapport au patient non insuffisant rénal :<br />

- L'ascite et les oedèmes ne seront jamais traités par diurétiques épargnant potassiques<br />

mais bien par intensification <strong>de</strong> l'ultrafiltration en <strong>dialyse</strong>.<br />

Lorsque celle-ci est importante et difficile à contenir, la <strong>dialyse</strong> péritonéale avec dialysat<br />

faiblement hypertonique peut être discutée pour autant qu'il n'y ait pas <strong>de</strong> contre-indication<br />

(Bri<strong>de</strong>s, ...). Cette manière élégante <strong>de</strong> contenir à la fois l'ascite et la surchrage hydrosaline <strong>de</strong><br />

l'insuffisant rénal chronique est cependant à risque <strong>de</strong> déperdition protidique qui doit impérativement<br />

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