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guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse

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Il serait trop long <strong>de</strong> les passer toutes en revue. Nous nous contenterons donc <strong>de</strong> ne discuter que les<br />

infections les plus fréquentes :<br />

1E Infections <strong>de</strong> la voie d'abord - Septicémie - Endocardite<br />

Ce sujet a été discuté (chap.III parag.7.a.1E, chap.III parag.7.b.1E.10). Nous ne reviendrons donc pas<br />

<strong>de</strong>ssus.<br />

Signalons simplement que c'est là la source la plus fréquente <strong>de</strong>s septicémies et que ce type d'infection,<br />

généralement<br />

à staphylocoque, survient d'autant plus facilement qu'il existe un portage nasal. Les infections<br />

sévères à staphylocoques dorés peuvent requérir une triple association antibiotique (VancomycineE 1 à 2 g<br />

par semaine,<br />

AmikacineE 200 à 500 mg après <strong>dialyse</strong>, RifampicineE 600 mg par jour en une prise orale). Ces infections<br />

<strong>de</strong> la voie d'abord sont à l'origine d'infections endocarditiques plus fréquentes.<br />

2E Infections ORL et bronchopulmonaires - Tuberculose<br />

L'existence d'une catarrhe mucco-purulente <strong>de</strong> la sphère ORL et/ou bronchique témoigne généralement<br />

d'une infection bactérienne. Du fait <strong>de</strong> l'immunodéficience, une antibiothérapie est généralement requise.<br />

Comme il s'agit la plupart du temps <strong>de</strong> germe G+, une pénicilline ou céphalosporine <strong>de</strong> première ou<br />

<strong>de</strong>uxième génération sera adéquate. Par facilité l'administration d'une dose unique <strong>de</strong> MonocidE 1 g en fin<br />

<strong>de</strong> séance (permet une couverture <strong>de</strong> 3 à 4 jours) est suffisante pour les infections légères. Cette cure<br />

<strong>de</strong>vra néanmoins toujours être adaptée selon l'antibiogramme établi sur base d'une culture <strong>de</strong>s catarrhes.<br />

Les infections bronchopulmonaires nécessitent généralement une antibiothérapie plus agressive en<br />

hospitalisation (ex. : Piperacilline 3 x 4 g/24H + Amikacine 1 g <strong>de</strong> charge suivi <strong>de</strong> 250 mg après chaque<br />

<strong>dialyse</strong>, à adapter selon le monitoring thérapeutique sanguin). La majorité <strong>de</strong>s infections pulmonaires<br />

(bronchopneumonie et pneumonie) étant liée aux<br />

pneumocoques, un vaccin peut être proposé préventivement (PneumuneE 1 dose tous les 3 ans).<br />

Devant les infections récidivantes, une tuberculose <strong>de</strong>vra toujours être recherchée par culture<br />

d'expectorations<br />

orientées et recherche du bacille <strong>de</strong> Koch (coloration <strong>de</strong> Ziehl), et réalisation d'une radiographie du thorax.<br />

L'intra<strong>de</strong>rmo réaction a peu d'intérêt vu l'anergie relative liée à l'immunodéficience. En cas <strong>de</strong> positivité<br />

une<br />

triple association d'ethambutol (MyambutolE) 15 mg/kg en I.V. après chaque séance, d'isoniazi<strong>de</strong><br />

(NicotibineE)<br />

5 mg/kg en I.V. après chaque séance et rifampicine (RifadineE, RimactanE) 600 mg par jour en une prise<br />

orale<br />

est à entreprendre pour une durée <strong>de</strong> 6 mois. Après ce délai, une double association d'isoniazi<strong>de</strong> +<br />

rifampicine<br />

pendant 3 à 6 mois est à poursuivre.<br />

Ce traitement hépatotoxique est à manipuler avec pru<strong>de</strong>nce chez les patients à risque hépatique. Les test<br />

hépatiques (TGO, TGP, gamma GT, bilirubine) seront suivis tous les 15 jours.<br />

3E Infections <strong>de</strong>s voies urinaires<br />

Comme mentionné ci-<strong>de</strong>ssus, l'oligoanurie favorise les infections urinaires ascendantes (prostatite, cystite,<br />

pyélonéphrite, ...). Il s'agit alors le plus souvent d'infection à germe G -. L'antibiothérapie qui <strong>de</strong>vra<br />

toujours être ciblée (selon résultat <strong>de</strong> la culture urinaire et <strong>de</strong> son antibiogramme) dans un second temps<br />

sera donc orientée dès le départ contre les G - (Aminoglycosi<strong>de</strong>s tels que l'AmukinE : 1 g en 1ère dose puis<br />

généralement 200 à 500 mg en fin <strong>de</strong> séance selon le monitoring thérapeutique établi sur base <strong>de</strong> dosage<br />

d'Amikacine avant la séance et qui doit se situer dans les fourchettes <strong>de</strong> "vallée". Pénicilline active sur G -<br />

telles que NegabanE (2 g I.V. après chaque séance); Céphalosporine <strong>de</strong> 3ème génération tel que<br />

GlazidimE (1 g I.V. après chaque séance); Quinolone telle CiproxineE (2 x 250 mg/jour per os). En cas <strong>de</strong><br />

septicémie et à fortiori <strong>de</strong> choc septique, plusieurs <strong>de</strong> ces antibiotiques peuvent être combinés (ex.<br />

AmukinE + GlazidimE).<br />

Dans les pyélonéphrites et les prostatites, l'antibiothérapie est généralement à maintenir 3 à 6 semaines.<br />

Pour les cystites simples, 10 jours peuvent suffir.<br />

Lorsque les infections vésicales <strong>de</strong>viennent très récidivantes (patients anuriques), <strong>de</strong>s lavages<br />

antiseptiques<br />

(ProtargolE) <strong>de</strong> vessie réguliers (hebdomadaires ou mensuels) peuvent être réalisés par l'urologue après<br />

sondage urinaire stérile. Chez la femme, un "auto sondage" peut être appris. Cette mesure peut être<br />

particu-<br />

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