guide hemodialyse LR - Service de néphrologie dialyse
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m. Catécholamines<br />
La noradrénaline et la dopamine plasmatiques semblent accrues dans l'urémie chronique. Cette<br />
accumulation est multifractionnelle d'une part par réduction <strong>de</strong> leur dégradation (diminution <strong>de</strong> la clearance<br />
rénale, diminution <strong>de</strong> la catéchol-o-méthyltransferase, diminution <strong>de</strong> la recaptation neuronale<br />
postsynuptique) et augmentation <strong>de</strong> leur sécrétion (hyperactivité orthosympathique). Cette augmentation n'a<br />
pas <strong>de</strong> signification physiopathologique claire. Elle participe néanmoins vraisemblablement à l'HTA.<br />
Remarquons que l'hyperparathyroïdie réduit l'effet vasopresseur <strong>de</strong>s catécholamines et favorise ainsi les<br />
hypotensions orthostatiques.<br />
n. Endomorphines<br />
L'IRC s'accompagne d'un hyperendomorphinisme central, probablement également d'origine multi-factoriel,<br />
que l'on peut antagoniser par la naloxone. Cet état stimule la sécrétion <strong>de</strong> prolactine, d'hormone <strong>de</strong><br />
croissance et <strong>de</strong> calcitonine alors qu'il inhibe la fonction gonadique. Il contribue à l'asthénie, l'anorexie, le<br />
prurit, la perte <strong>de</strong> libido et probablement à la dépression <strong>de</strong>s patients urémiques.<br />
12. Problèmes neuro-musculaires et psychiatriques<br />
L'intoxication urémique n'épargne pas le système nerveux central et périphérique. Ces conséquences<br />
peuvent parfois même être responsable <strong>de</strong>s principaux symptômes du mala<strong>de</strong> insuffisant rénal.<br />
a. Polyneuropathie urémique<br />
1E Causes<br />
L'intoxication urémique sévère et plus particulièrement l'intoxication à certaines "moyennes molécules" qui<br />
s'accumulent parallèlement à l'urée, est responsable d'une démyélinisation et d'une dégénérescence<br />
axonale périphérique progressive directement proportionnelle à l'importance <strong>de</strong> cette intoxication. Cette<br />
atteinte semble être liée avant tout à une perturbation du métabolisme axonale, pouvant aller jusqu'à une<br />
dégénérescence complète, qui se répercute précocement sur le métabolisme <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> Schwann<br />
responsable <strong>de</strong> la démyélinisation. Ceci explique qu'en début d'atteinte (avant qu'une réelle démyélinisation<br />
n'ait pu s'opérer alors que l'atteinte axonale perturbe déjà la conduction motrice), la correction <strong>de</strong><br />
l'intoxication urémique (par transplantation par exemple) puisse faire régresser très rapi<strong>de</strong>ment (bien plus<br />
vite que le permet une remyélinisation) les symptômes cliniques et électromyographiques.<br />
A côté <strong>de</strong> l'intoxication urémique proprement dite, peuvent s'associer d'autres facteurs métaboliques<br />
favorisant cette atteinte :<br />
- Diabète et autres maladies avec atteinte <strong>de</strong>s petites artères et notamment <strong>de</strong>s vasu-nervosum<br />
(vascularites,<br />
lupus érythémateux, gammapathies,...).<br />
- Ethylisme chronique.<br />
- Carence en vitamine B1 et B12.<br />
- Drogues toxiques pour l'axone et les cellules <strong>de</strong> Schwann (Amiodarone, Hydrolozine, Phénytoïne, agents<br />
antimitotiques, Nitrofurantoïne, Isoniazi<strong>de</strong>, Disulfiram, Métronidazole, Pyridoxine à forte dose, Almitine,<br />
Thalidomi<strong>de</strong>,...).<br />
- Syndrome paranéoplasique.<br />
- Bronchopneumopathie chronique obstructive.<br />
- Hypothyroïdie.<br />
- Hyperparathyroïdie et oxalose, par dépôt calcique probablement dans les vaso-nervosum.<br />
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