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Dans la pratique, cette opération s'est fondée sur un
ensemble d'actions 121 d'animation/sensibilisation et de
conseil sur les pratiques de fertilisation. Un effort
particulier d'accompagnement et d'étude a été fait sur
cinq sites de captage : Marcigny, Chambilly, Baugy,
Vindecy, Varennes-St-Germain (sur les 12 sites que
compte le département)
En Allier : Priorité au fleuve Allier
3 et 4 : coordination, animation,
4 : Connaissance du milieu et suivi de la qualité de l'eau.
Il n'y a pas eu de programme agro-environnemental
particulier sur les communes concernées du département de l'Allier 122 . Les dispositifs CTE/CAD proposait
aux agriculteurs de la zone Natura 2000 un contrat-type rédigé pour s'appliquer à l'échelle de la petite région
agricole de la Sologne bourbonnaise 123 . Il existe par contre, sur le thème de la qualité des eaux de captage et
par convention entre la Chambre d’Agriculture et le Syndicat des eaux, un suivi agronomique des parcelles
situées à l’intérieur des périmètres de protection des captages qui comporte en particulier des mesures des
reliquats azotés à la sortie de l'hiver et des analyses de sols.
L'agriculture et Natura 2000
Département de Saône-et-Loire
Du point de vue des agriculteurs, les préoccupations sur la zone Natura 2000 apparaissent peu différentes de
celles qui se posent sur l'ensemble du bassin allaitant : adaptation au contexte économique et réglementaire
(réforme de la PAC et conditionnalité des aides, agrandissement de la taille des exploitations, augmentation
de la productivité du travail…). La zone est cependant singulière en ce qu'elle cumule un certain nombre de
contraintes extérieures à l'activité agricole qui sont perçues comme potentielles (Natura 2000) ou sont bien
réelles (classement en zone vulnérable, présence de nombreux captages d'eau potable) qui s'ajoutent aux
contraintes propres à une agriculture en zone inondable 124 .
Pour la préservation des biotopes, les situations les plus satisfaisantes sont celles qui maximisent
l'exploitation en prairie avec pâturage extensif et/ou fauche qui sont favorables à la biodiversité floristique. Il
convient donc de considérer deux configurations.
a) Celle où l'élevage et l'exploitation en prairie sont largement dominants :
Les quatre actions du programme "préservation de la
ressource en eau" :
1.1 : Modifier les pratiques agricoles à long terme (CTE
collectifs),
1-2 Gérer la fertilisation organique et minérale (plans de
fumure),
2.1 – Développement des cultures intermédiaires pièges à
nitrates et pratique de compostage,
Il s'agit de la forme d'agriculture qui, de longue date, a créé les conditions favorables à l'existence de
biotopes d'intérêt communautaire. La préservation des biotopes semble donc indissociable du
maintien de ce type d'utilisation de l'espace agricole face à un risque toujours présent de mise en
cultures des parcelles les plus limoneuses (chambons).
Ce constat préalable n'empêche pas que certaines pratiques mise en œuvre par les éleveurs, du fait de leurs
évolutions récentes, posent question vis-à-vis de la préservation des milieux naturels. C'est par exemple :
l'entretien agricole du DPF et autres parcelles très sableuses dans un contexte qui rend ces surfaces
moins attractives pour l'agriculture,
121 Pour plus de précisions sur les actions conduites récemment, voir : Gateau C, Kockmann F. (2006) - Opération "préservation de
la ressource en eau sur les champs captant du Val de Loire", Bilan 2005. Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire, 14 pages et
annexes.
122 On voit ici l’effet « territoire de confins » de la zone Natura. En effet, pour ce département de nombreuses actions agrienvironementales
ont bien été entreprises mais principalement sur le val d’Allier, plus central sur le département.
123 Le contrat-types CAD Sologne bourbonnaise comportait deux enjeux environnementaux : Paysage et patrimoine culturel &
Qualité de la ressource en eau.
124 Un exemple concret de l’articulation entre les contraintes propres à la zone inondable, les contraintes PAC et conditionnalité
concerne l’entretien des fossés. Il fait l’objet d’une surveillance attentive de la police de l’eau et a conduit la Chambre d’Agriculture
de Saône-et-Loire à organiser une journée de formation spécifique pour les agriculteurs de l'amont de la Zone.
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 140