Bords de Loire - Webissimo

Ragondin sur l'Engièvre avant son confluent avec la Loire (Les Goupys)
Ragondin dans une annexe aquatique des Galbry, commune de Cronat
Le Rat musqué présente une dynamique de colonisation différente de celle du Ragondin. La progression
s'est faite du Nord au Sud de la France selon un front presque continu. Sa présence sur le Bassin de la
Loire est notée dans les années 1950 et en 1970 la totalité du bassin de la Loire est colonisée. Depuis
quelques années, il semblerait que les populations s'infléchissent sans pour autant être en mesure
d'expliquer ce déclin (problème de concurrence territoriale et alimentaire avec le Ragondin Problème
sanitaire). Le Rat musqué construit une hutte constituée de végétaux coupés et entrelacés (Jonc,
rubanier, Typha) pour se protéger de l'hiver et il creuse des terriers dans les berges.
Pour lutter contre ses deux espèces une mesure agri-environnementale du Plan de Développement Rural
National (n° 0806 A intitulée "modifier les techniques de lutte contre les rongeurs nuisibles") avait été
instaurée. Pour celle-ci l'utilisation d'appâts empoisonnés est interdite, la mesure est assujettie
obligatoirement à la mise en place d'une démarche collective avec au minimum 100 m de linéaires engagés
par le contractant.
Les associations départementales des piégeurs sont fortes de 120 17 adhérents actifs dans la Nièvre, 190 dans
l'Allier et plus de 600 en Saône-et-Loire. La formation des piégeurs est réalisée - de façon variable selon les
départements - par le service garderie de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, les
Associations départementales et/ou les Fédérations départementales 18 .
Les espèces chassables
Le val de Loire présente des biotopes favorables à toute une guilde de mammifères de taille plus ou moins
grande. Les sols sableux des alluvions de la Loire sont propices à l'installation de colonies de Lapin de
garenne (Oryctolagus cuninculus) espèce inégalement représentée sur l'ensemble de la zone d'étude. Le
Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) est régulièrement contacté dans les prairies, les pelouses, en bordure de
bois, en culture et jusque sur les grèves de Loire où il consomme de jeunes pousses de Carex. Le Chevreuil
(Capreolus capreolus) assez fréquent dans le val de Loire est soumis à plan de chasse ou plan de gestion
selon les départements. Le Sanglier (Sus scrofa) fréquente les fruticées impénétrables du val de Loire. Le
Sanglier fait l'objet d'action de prévention (pose de clôtures électriques limitant son accès aux cultures) et
d'efforts importants de régulation (plans de chasse, battues administratives, tir des laies suitées) dans le but
de réduire les indemnités qui dédommagent les dégâts aux cultures. Le Renard (Vulpes vulpes) dont les
effectifs sont en augmentation (source FDC 58 et 71) et le Blaireau (Meles meles) sont également rencontrés
17 Source : Fédération Départementale des Chasseurs de la Nièvre et de la Saône-et-Loire, Association de Gestion et de Régulation
des Prédateurs et Déprédateurs de l'Allier (Mr Lockmann Yves)
18 Par exemple, en Saône et Loire, la formation des piégeurs est prise en charge par la Fédération de Chasse avec le concours de
l’ONCFS et de l’association des piégeurs
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 47