Bords de Loire - Webissimo

Les étiages
Les étiages sont marqués de juillet à septembre. Les débits moyens mensuels pour cette période sont de
l'ordre de 26,1 m3/s à Villerest, 34,4 m3/s à Digoin et 46,9 m3/s à Gilly-sur-Loire. Pour l'Arroux, la Besbre à
Saint-Pourçain-sur-Besbre et l'Aron, ils sont respectivement de 8 m3/s, 4 m3/s et 3,5 m3/s
Les crues
Les crues sont hivernales, automnales et printanières soumises à des régimes climatiques méditerranéens,
océaniques et mixtes :
Méditerranéennes, crues de l'amont à la suite de précipitations orageuses violentes en automne sur la tête
du bassin versant (perturbations cévenoles),
Océaniques, précipitations apportées par les vents d'Ouest et réparties au printemps et en hiver
(renforcées par les apports du Morvan);
Mixtes en raison de la coïncidence des deux précédentes. Ces dernières sont responsables des crues
d'octobre 1846, de mai 1856 et de septembre 1866, trois évènements de récurrence centennale. La crue
de 1856 reste la plus forte connue pour le tronçon qui nous intéresse avec une cote de 7 m à Decize.
Les hautes eaux sont enregistrées en fin d'hiver et au début du printemps avec pour la Loire des débits
moyens mensuels de 98,5 m3/s en mars à Villerest, 140 m3/s en février à Digoin et 251 m3/s à Gilly-sur-
Loire. Pour les principaux affluents on retrouve la même tendance avec 71,1 m3/s en février sur l'Arroux à
Digoin, 15,8 m3/s en février sur la Besbre à Saint-Pourçain-sur-Besbre et 41,3 m3/s en février sur l'Aron à
Verneuil.
Les débits maximums journaliers connus sont de 1 800 m3/s à Villerest les 1/10/1933 avant la mise en
service du barrage (1984), de 1 680 m3/s à Digoin le 4/12/2003 et 1 900 m3/s à Gilly-sur-Loire le 4/12/2003.
Les débits instantanés maximums connus pour ces 3 stations sont de 1830 m3/s le 1/9/1980 à Villerest, 1850
m3/s le 19/05/1983 à Digoin et 2080 m3/s le 19/05/1983 à Gilly-sur-Loire. D’autres crues plus importantes
encore mais imparfaitement connues ont eu lieu dans un passé plus éloigné. C’est en particulier le cas de la
crue de 1846 estimée à 5000 m3/s et qui a servi de référence pour l’établissement des PPRI.
Sur la Loire les contrastes hydrologiques sont importants entre les périodes de hautes eaux et d'étiage, les
coefficients d'irrégularité correspondant au rapport entre les débits mensuels maximum et minimum sont
respectivement de 4,9 à Villerest, 5 à Digoin et 6,3 à Gilly-sur-Loire.
Le barrage de Villerest
Cet ouvrage construit entre 1978 et 1984, par l'Institution Interdépartementale pour la Protection des Vals de
Loire contre les Inondations, dans le cadre du programme d'aménagement hydraulique du bassin de la Loire,
engagé en 1974 par le comité de bassin Loire-Bretagne a été transféré à l'Etablissement Publique Loire en
1985, soit 1 an après sa mise en service.
Le barrage assure deux fonctions principales :
L'écrêtement des grandes crues : le barrage n'est jamais plein (cote d'exploitation maximale hors crue de
315,30 m, cote du déversoir de surface 320 m). Il dispose d'une réserve de capacité de 100 millions de
m3 en permanence et d'un creux additionnel de 65 millions de m3 prévu pendant la période à risque
majeur entre le 15 septembre et le 30 novembre. Le barrage est dimensionné pour pouvoir évacuer des
crues de 8 500 m3/s. Villerest est le seul barrage écrêteur du bassin de la Loire. Son action est limitée
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 9