Bords de Loire - Webissimo

La Cistude d'Europe espèce d'intérêt communautaire a été contactée en 2005 par le Conservatoire des Sites
de l'Allier dans le secteur des Germains.
Les eaux courantes et communautés végétales aquatiques
Les eaux libres courantes ou stagnantes de Loire sont colonisées par de nombreux herbiers aquatiques
constitués pour l'essentiel par les Renoncules flottante et aquatique (Ranunculus fluitans, R. aquatilis) dans
les secteurs courants, de Myriophylle (Myriophyllum spicatum), Cératophylle (Ceratophyllum demersum) et
Potamots (Potamogeton pectinatus, P. nodosus) en zones plus calmes. Cette répartition s'explique par un
ancrage, qui diffère selon les espèces, les rendant plus ou moins adaptées aux conditions d'écoulement. Ces
herbiers se développent dans les secteurs de pleine lumière, où leur recouvrement est alors important, et
dépendent du cycle hydrologique saisonnier.
Les zones de calme sont colonisées progressivement par des espèces assurant la transition avec la végétation
des rives : Lentille d'eau, Rubanier, Menthe aquatique, Myosotis des marais, Baldingère, Renouée poivrée,
Renouée amphibie, Sagittaire, Jussie à grande fleur…
Outre l'intérêt communautaire de l'habitat 3260, cet ensemble assure de multiples fonctions pour les poissons
(migration, alimentation, reproduction), les insectes tels que le Gomphe serpentin et la macro faune
benthique, les oiseaux tels que les Sternes pierregarin et naine, l'Aigrette garzette, le Bihoreau gris…
Ces habitats sont globalement en bon état de conservation en raison d'une adaptation efficace des végétaux
aquatiques à la dynamique fluviale. Cependant la progression de la Jussie est importante, cette espèce
particulièrement dynamique est présente sur l'ensemble du cours étudié où elle paraît gagner les habitats de
bordure.
Les formations de dépôts des fleuves et cours d'eau
La dynamique fluviale prend ici toute sa signification puisqu'elle modèle au rythme des crues structurantes
(débit de plein bord) le lit vif qu'elle remanie (érosion, dépôts). En fonction de la finesse des dépôts et de la
microtopographie locale plusieurs groupements végétaux sont reconnus.
En bordure des eaux sur sédiments limoneux (végétation naine herbacée 3130 et communautés annuelles
3270 : Nanocyperion, Bidention), 3130 et 3270 se rencontrent des formations pionnières à Cyperus
michelianus, Cyperus fuscus, Cyperus flavescens, Lindernia dubia, Veronica anagallis aquatica, Eleocharis
acicularis, Bidens tripartita, Bidens cernua, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, Rorippa sylvestris,
Chenopodium polyspermum, Chenopodium glaucum, Polygonum hydropiper, Polygonum lapathifolium,
Polygonum mite, Polygonum amphibium, Pulicaria vulgaris, Lindernia dubia, Lindernia procumbens…
L'humidité est assurée par la proximité de la nappe alluviale. Les petites plantes annuelles sont les premières
à coloniser les zones découvertes et elles progressent avec elles durant l'étiage. En fin de saison elles sont
concurrencées par des annuelles plus grandes telles que les bidents et les renouées.
Les grèves sablo-graveleuses basses (communautés annuelles : Chenopodion rubri, Sisymbrion officinalis)
sont cicatrisées temporairement par Barbarea vulgaris, Berteroa incana, Saponaria officinalis, Ambrosia
artemisiifolia, Plantago arenaria, Chenopodium album, Chenopodium rubrum, Chenopodium glaucum,
Corrigiola littoralis, Datura stramonium, Digittaria sanguinalis, Echninochloa crus-galli, Portulaca
oleracea, Eragrostis minor, Hieracium peleterianum ligericum, Echium vulgare, Rorippa pyrenaica,
Sisymbrium officinalis… Ces formations très ouvertes (30% de recouvrement maximum) croissent sur un
support chaud avec une humidité qui n'est jamais très profonde. Les végétaux sont composés essentiellement
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 75