Bords de Loire - Webissimo

Parmi ces espèces recensées sur le périmètre (données Bourgogne Nature), 5 d'entre elles sont inscrites à
l'Anexe II de la directives Habitats-Faune-Flore (tableau 8)
tableau 8 - Chauves souris inventoriées sur la zone Naura 2000 et ayant un statut de protection
Satuts de protection
Espèces France Directive habitats Conv. de Berne Menace Rareté
Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastella) AI AII AIV AII A surveiller R
Grand murin (Myotis myotis) AI AII AIV AII Vulnérable RR
Noctule commune (Nyctalus noctula) AI AIV AII Vulnérable RR
Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) AI AIV AII Vulnérable R
Oreillard gris (Plecotus austriacus) AI AIV AII A surveiller RR
Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) AI AII AIV AII Vulnérable R
Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) AI AIV AII Vulnérable RR
Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) AI AIV AII A surveiller R
Sérotine commune (Eptesicus serotinus) AI AIV AII A surveiller R
Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) AI AII AIV AII Vulnérable RR
Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteini) AII AIV AII Vulnérable RR
Les Chiroptères chassent dans des territoires et des paysages variés. Le Petit rhinolophe se nourrit dans les
habitats associant boisements rivulaires et pâtures à bovins. Le Vespertilion de Daubenton s'alimente dans les
zones humides, les rivières et les plans d'eau. Le Vespertilion de Bechstein est exclusivement forestier. Le
Grand murin capture ses proies (Coléoptères essentiellement) au sol dans les clairières forestières, les pâtures
et les pelouses. La Noctule commune est une espèce forestière mais également citadine alors que la Sérotine
commune est très anthropophile. La Pipistrelle commune est ubiquiste rencontrée dans un grand nombre de
milieu. L'Oreillard gris chasse dans les parcs et jardins et les milieux ouverts alentours.
Les espèces envahissantes
Le Ragondin (Myocastor coypus) est originaire d'Amérique du Sud, ce qui limite sa propagation aux
têtes de bassins versants montagneuses et froides, alors que le Rat musqué (Ondatra zibethicus)
originaire d'Amérique du Nord est présent partout car il supporte mieux les basses températures
hivernales. Ces deux espèces ont été introduites en France pour l'élevage et le commerce de la fourrure.
A partir d'individus relâchés et échappés d'élevage, le Ragondin est présent en Loire (Indre-et-Loire) dès
1882. Entre 1900 et 1950 sa présence est localisée à quelques département du Centre. Dès les années
1960 il colonise et étend sa population dans toutes les directions sur la Loire et ses affluents. Il est
présent partout sauf dans les plus hautes vallées, cependant des observations montrent que cette espèce
résiste de mieux en mieux au froid et que les mortalités hivernales sont de moins en moins importantes
(sélection natuelle). Le Ragondin vit dans un terrier qu'il creuse dans les berges des rivières, des canaux
et des digues. Ces cavités importantes de 50 cm de diamètre fragilisent les ouvrages et causent des
dégâts importants, ce qui justifie son piégeage afin de limiter les populations. Sur le plan sanitaire
(source FDC 71) le Ragondin est porteur de la Leptospirose (70% des individus capturés).
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 46