Bords de Loire - Webissimo

Les cultures (82), se déclinent en cultures intensives (82.11) ou à marges de végétation spontanée (83.2)
voire en cultures inondées ou inondables (82.4). Pour les représentations cartographiques elles sont restituées
sous un seul code CORINE biotopes. Elles intéressent des céréales (blé, orge, triticales, maïs), des
oléagineux (colza, tournesol), des prairies temporaires (Ray-grass, Dactyle, Luzerne, Trèfle incarnat) et des
jachères.
Les friches herbacées (87.1) intéressent les talus, les friches industrielles, les pelouses dégradées et
perturbées et les prairies enfrichées. Les zones anthropisées (85, 86) concernent les villes, les villages, les
hameaux isolés et les fermes ainsi que les dépendances vertes (parc, jardins…), elles ne constituent pas
d'enjeu au titre de Natura 2000.
Pour terminer les habitats d'alignements d'arbres (84.1), les haies (84.2), les bosquets (84.3) et de bocage
(84.4) constituent des éléments structurants ponctuels ou sous forme de réseau (bocage). Cet agencement
spatial, avec de nombreuses connections, favorise les échanges entre les différents habitats de l'aire d'étude et
sont particulièrement intéressants pour les oiseaux dont la Pie-grièche écorcheur. Le travail réalisé par
Joséphine Strezyk 27 , caractérise les linéaires de haies et la surface de la maille bocagère, à partir d'un
échantillon de sept secteurs de référence représentatifs du val de Loire.
Caractérisation des différents types de haies d'après orthophotoplan de l'IGN (Strezyk 2005) préalable aux vérifications de terrain.
Les résultats indiquent des disparités importantes. Les linéaires moyens de haies par hectare oscillent entre 0
et près de 180 m. Pour la maille bocagère, les surfaces sont d'autant plus petites que le linéaire de haies à
l'hectare est important et inversement. Ce paramètre rend compte de la surface moyenne du parcellaire en
fonction du linéaire et de la densité de haies. Les résultats mettent en évidence des paysages très ouverts avec
de grands parcellaires (maille importante comprise entre 40 et près de 250 ha) et des paysages très cloisonnés
par des haies ou des arbres de haut jet (maille faible < 7 ha). Le premier cas concerne des ensembles très
ouverts comme c'est le cas à Gilly-sur-Loire, et le second se rencontre entre Vitry-sur-Loire et Cronat et dans
les secteurs de Devay à Charrin et de Chassenard à Baugy. Afin d'avoir un effet bénéfique sur la faune, les
spécialistes du bocage s'accordent sur un linéaire de 80 m/ha soit une maille bocagère de 7 ha (Nunez 1995).
Pour Augé (1999) l'optimum pour la faune et l'agriculture se situerait autour de 105 à 85 m/ha soit une maille
bocagère comprise entre 4 et 6 ha.
Ces données sont utilisées pour caractériser l'habitat de la Pie-grièche écorcheur (habitat d'espèce). La Piegrièche
écorcheur recherche pour sa nidification des bocages ouverts, au contact de prairies et/ou de cultures,
27 Joséphine Strezyk, Septembre 2005. "Contribution au diagnostic écologique de la Loire entre Iguerande et Decize. Approche
spatiale et fonctionnelle du bocage". Mémoire de fin d’études Master professionnel Espace Rural Environnement, Université de
Bourgogne.
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 83