Bords de Loire - Webissimo

aux crues importantes dont le débit est supérieur à 1000 m3/s comme suit (source Malavoi, 1997,
Etablissement Public Loire) :
- si le débit maximum d'entrée est compris entre 1000 et 2000 m3/s, le débit maximum de sortie est
écrêté à 1000 m3/s,
- si le débit maximum d'entrée est compris entre 2000 et 4000 m3/s, le débit maximum de sortie est
réduit de moitié,
- si le débit maximum d'entrée est supérieur à 4000 m3/s, le débit maximum de sotie est réduit à 2000
m3/s.
Lors de la crue de décembre 2003, le barrage de Villerest à permis de réduire les débits de 1300 m3/s à l'aval,
ce qui s'est traduit par un abaissement de la ligne d'eau de 1,6 m à Roanne (Loire amont) et 40 à 50 cm à
Gien (Loire moyenne), écrêtement le plus important depuis la mise en service du barrage.
Alimentation de la Loire à l'étiage (en combinaison avec le barrage de Naussac sur l'Allier) avec un
objectif de 60 m3/s à Gien toute l'année, permettant de satisfaire le refroidissement des centrales
électriques EDF (Belleville-sur-Loire), l'alimentation en eau potable des agglomérations et l'irrigation.
Ce soutien d'étiage à Gien, entre juin et septembre n'est pas négligeable, sans ces apports, les débits
peuvent être inférieurs à 15 m3/s à Gien (cas de l'été 2003, et de l'étiage de référence de 1949).
Secondairement, le barrage de Villerest fait l'objet d'une concession à EDF depuis sa mise en service
pour la production d’électricité et bénéficie d'un marnage de 50 cm sous la cote maximale d'exploitation.
Le débit maxi des deux groupes de l'usine hydroélectrique est de 150 m3/s. La production
hydroélectrique s’effectue toute l’année. Elle est maximale durant la période des hautes eaux, de
décembre et mai.
Outre l'impact du barrage sur la gestion par écrêtement des crues supérieures à 1000 m3/s et au soutien des
étiages, le barrage fonctionne comme un piège à sédiments et empêche le transit sédimentaire vers l'aval
(flux de matière solide), ce qui limite les dépôts de limons dans la plaine alluviale. Il en résulte également un
enfoncement du lit de 2 m environ à l'aval du barrage (disparition du matelas alluvial et incision du lit dans le
plancher marneux), celui-ci s'estompe cependant rapidement en Saône-et-Loire (source Malavoi 1997). Par
rapport aux lâchers du barrage, les élus riverains de la Loire, souhaiteraient la mise en œuvre d'une
méthodologie qui les informe en temps réel afin de mieux appréhender les fluctuations de la ligne d'eau 6 .
Impact de l'incision du lit de la Loire
L'enfoncement du lit de la Loire résulte de l'extraction de granulats en lit mineur 7 . Il se caractérise par une
incision du lit de 1,5 m en moyenne avec des maximums de –3 à –4 m. Le processus d'enfoncement, de part
et d'autre d'un point d'extraction en lit mineur, se développe et se propage dans un premier temps par érosion
régressive (de l'aval vers l'amont) puis dans un second temps par érosion progressive (de l'amont vers l'aval).
Les conséquences de cet enfoncement du lit sont (figure 1) :
une épaisseur de la nappe alluviale moindre (volume en eau d'autant plus faible que l'abaissement du lit
est important) qui concoure à une perte à court terme de la ressource en eau potable en période d'étiage,
une fragilisation des ouvrages d'art (effondrement des protections de berges et déchaussement des piles
de pont) coûteux pour la collectivité (reconstruction ou surprotection),
6 Une réponse partielle à cette demande est fournie par le site Internet du MEDD (http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/) et du
Service de prévision de crues Loire-Cher-Indre (http://www2.centre.ecologie.gouv.fr/crues/public) qui permettent de consulter en
temps quasiment réel les débits des différentes stations de la Loire et de ses affulents (réseau CRISTAL)
7 Exploitation massive d'un stock alluvionnaire limité et globalement non renouvelable estimé entre 100 et 150 millions de tonnes
entre 1950 et 1990, d'après Malavoi, 2002
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 10