Bords de Loire - Webissimo

Vanneaux nichant dans une parcelle de maïs à Saint Agnan
Ponte d'Oedicnème et poussin dans le secteur de l'Etang de Dornant (Devay)
Le Vanneau huppé niche au sol dans des espaces plats, découverts, à sols humides et végétation rase. Il
se rencontre en bords d'étang, en zone marécageuse, prairies pâturées et en en culture de maïs. Il se
nourrit d'insectes (larves et adultes), de vers de terre (notamment en hiver), d'araignées, de mille-pattes
et de végétaux (graines, feuilles).
Le Busard cendré et un migrateur qui arrive au début du printemps. Il niche dans les parcelles cultivées
en céréales ou en colza en l'absence de surface de marais étendus. Comme le Busard Saint Martin, il se
nourrit de petits rongeurs et de petits oiseaux (adultes et jeunes). Ce sont deux espèces opportunistes qui
ont la capacité d'adapter leur régime alimentaire en fonction des caractéristiques du milieu. Ils se
rencontrent çà et là en bordure de la vallée.
Ces espaces ouverts sont favorables au Bruant proyer, à la Caille des blés, à la Bergeronnette printanière et
au Tarier pâtre. Les prairies humides entre Varennes-Saint-Germain et Chambilly accueillent une petite
population de Courlis cendré. En hiver les grandes parcelles de prairies sont des lieux d'arrêt et de
stationnement pour les Oies cendrées et des moissons (Tinjat, Saint-Martin-du-Lac).
Oiseaux et paysages bocagers
Le paysage de bocage est constitué d'une mosaïque de milieux ouverts (prairies, pelouses, cultures…)
cloisonnée par des haies plus ou moins denses et structurées, seules ou connectées (en L ou en X) avec la
présence éventuelle de bosquets et d'arbres isolés. Cet agencement, qui résulte de processus naturels et
anthropiques (Frochot, 2002), confère au paysage, aux milieux et aux habitats naturels une forte attractivité
vis à vis de l'avifaune, en raison d'un effet lisière marqué. Cet effet lisière a été démontré par Frochot et
Lobreau (1987). Il se caractérise par un nombre d'espèces présentes dans le bocage plus important que la
somme des espèces inventoriées dans les différents types de milieux qui le composent. Le paysage bocager
offre aux espèces aviennes l'opportunité de trouver des lieux de reproduction, de gîte et d'alimentation.
La Pie-grièche écorcheur fréquente le bocage et présente des exigences particulières (Strezyk 2006). En
effet il convient que la maille bocagère ne soit pas trop petite et que la densité du linéaire de haie soit
proche de 80 m/ha. Cette espèce recherche les milieux ouverts cultivés ou prairiaux, émaillés de haies
basses et de buissons composés d'épineux (Eglantier, Prunellier, Aubépine) lui servant de perchoir et de
garde manger. Un bocage trop structuré et dense ne lui convient pas (Strezyk 2006). Sur la Loire cette
espèce est bien présente et à fait l'objet d'étude par la LPO Auvergne et l'AOMSL (2005) qui estime la
densité moyenne à 1,4 couples par Km². Ces chiffres sont conformes aux données vosgiennes (1,1
couple/Km² et suisses 1,2 à 2,2 couples/Km²). Sur cette base le nombre total de couples est de l'ordre de
350 sur l'ensemble de la ZPS. Des densités ponctuellement plus fortes dans les habitats bocagers
adéquates les mieux conservés sont mesurées (maille bocagère de 7 ha et densité de haies proche de 80
m/ha). Ainsi les densités observées sont de 6 couples/Km² entre Baugy et Vindecy, 3,5 couples/Km² à
Chambilly, 8 couples/km² à l'Hôpital Le Mercier.
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 55