Bords de Loire - Webissimo

tachetée…). La ripisylve joue également le rôle de corridor écologique et d'écotone favorisant le contact avec
le fleuve, les habitats aquatiques, les habitats de friches arbustives et les habitats ouverts (pelouses, prairies,
bocage). Cet habitat peut assurer également une purification des eaux infiltrées en fixant les nitrates qu'elles
sont susceptibles de contenir.
Les forêts de bois dur hors zone inondable
Elle se rencontrent ponctuellement sur les coteaux et la zone collinéenne entre Vitry-sur-Loire et Cronat,
inclus dans la ZPS. Un habitat d'intérêt communautaire est rencontré (9160), constitué par des Chênaies-
Charmaies acidiclines (41.24) et des Chênaies-Charmaies neutrophiles (41.23). Ces habitats sont
essentiellement localisé en dehors du SIC sur des terrasses ou des versants non inondables.
Les Chênaies-Charmaies acidiclines présentent un humus de type eumoder, le recyclage lent de la
matière organique est assuré par les arthropodes du sol (Collemboles, Myriapodes, Pseudo-scorpion).
Aux cotés des chênes et du Charme les espèces suivantes sont rencontrées : Prunus avium, Robinia
pseudacacia, Fraxinus excelsior, Alnus glutinosa, Betula pendula, Corylus avellana, Crataegus
monogyna, Crataegus laevigata, Galeopsis tetrahit, Veronica officinalis, Digitalis purpurea, Galium
aparine, Hedera helix, Tamus communis, Stellaria holostea, Holcus mollis, Hypericum humifusum,
Luzula luzuloides, Luzula pilosa, Luzula maxima, Geranium robertianum, Polygonatum multiflorum,
Pteridium aquilinum, Poa nemoralis, Carex distans, Lonicera periclymenum,...
Les Chênaies-Charmaies neutrophiles présentent un recyclage plus rapide de la matière organique
(mésomull, à oligomull) réalisé par les lombrics, les litières sont peu épaisses et les turricules nombreux.
Les espèces les plus fréquentes sont : Quercus robur, Carpinus betulus, Populus tremula, Prunus avium,
Castanea sativa, Viburnum opolus, Ligustrum vulgare, Acer campestre, Carex sylvatica, Milium
effusum, Poa nemoralis, Brachypodium sylvaticum, Primula elatiore…
Sur le plan dynamique, ces boisements constituent un climax édaphique peu évolué, dominé par une espèce
post-pionnière (Chêne pédonculé). Le maintien de ce type d'habitat dépend d'une sylviculture tournée vers le
mélange d'essences (Chêne, Merisier, Charme, Frêne).
Ces formations ligneuses présentent une flore très variée et assurent au sein de l'aire d'étude des zones de
relais dans de la matrice bocagère des zones de coteaux et de plateaux ondulés. Elles sont appréciées des
oiseaux, notamment des pics (Pic noir, Pic épeiche), des rapaces (Bondrée apivore, Buse variable, Autour
des palombes) et des grands coléoptères (Lucane cerf-volant, Grand Capricorne).
Les plantations et accrus forestiers
Les plantations (83.3) représentent une surface cumulée sur l'ensemble de la ZPS de 270 ha environ dont 30
ha concernent le Peuplier (83.321) et 240 ha le Robinier faux acacia (83.324). Cette dernière espèce est
particulièrement dynamique, elle colonise de nombreux boisements et constitue alors une essence
d'accompagnement. Après la coupe des arbres, les racines drageonnent. En l'absence d'une dominance
apicale, tous les bourgeons se mettent à proliférer et forment un accru très dense avec des jeunes pousses
particulièrement épineuses.
Autres habitats
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 82