Bords de Loire - Webissimo

emontent en premiers, suivis par les saumons de printemps (deux étés en mer) et les castillons (un seul été
en mer) à dominance de mâles. Ils rejoignent leur frayère natale par une mémoire olfactive du lieu à laquelle
s'ajoute la reconnaissance olfactive de certaines substances attractives produites par les parrs et les smolts
restés dans le réseau amont (Saglio, 1986, 1992).
Les stratégies alimentaires de l'animal se modifient au cours de son développement. Il possède un régime
carnassier. Les tacons ont une stratégie de prédation dite "sit and wait", ils restent sur le fond du lit, protégés
par le courant et repèrent visuellement les insectes ou petits crustacées dérivants (Vignes, 1999). Arrivés en
mer, les smolts se nourrissent d'abord de plancton puis deviennent piscivores. L'abondance de nourriture en
mer permet une croissance rapide et une mise en réserve utilisée lors de la remontée du cours d'eau, période
pendant laquelle le saumon cesse de s'alimenter.
Les principales espèces de poissons migrateurs rencontrées sur le tronçon de Loire entre Iguerande et Decize
(photographie LOGRAMI)
Anguille
Grande Alose
Lamproie marine
Saumon atlantique
La Truite de mer (Salmo trutta trutta)
La truite de mer a la même écologie de reproduction et de développement des jeunes stades que le saumon,
avec lequel elle peut d'ailleurs être confondue. Elle fréquente les mêmes frayères que le saumon : eaux
fraîches et bien oxygénées, substrat de gravier (caractère lithophile). Les smolts quittent la rivière au bout
d'un an, ils parcourent entre 600 et 800 km pour rejoindre leurs zones d'engraissement dans la Manche et la
Mer du Nord, en mer, la Truite reste près des côtes pendant 1 à 5 ans. On remarque un phénomène de
homing (retour à la frayère natale) mais beaucoup moins marqué que chez le Saumon atlantique (Bruslé et
Quignard, 2001).
Les juvéniles se nourrissent d'insectes. En mer, la nourriture est constituée de Crustacés et de petits poissons.
La Truite se nourrit lors de la remontée des cours d'eau, son régime alimentaire se modifie pour s'adapter aux
ressources plus limitées des têtes de bassins. Elle consomme alors des insectes aquatiques, des Gammares et
des insectes terrestres dérivants (Tolédo et al., 1993). Elle n'est présente qu'occasionnellement sur la zone
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 40