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Bords de Loire - Webissimo

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2.2.4 - Contexte hydrogéologique<br />

La <strong>Loire</strong> a déposé dans sa plaine alluviale <strong>de</strong> nombreuses alluvions, épaisses <strong>de</strong> quelques mètres (3 à 7 m à<br />

Digoin) à 14 m (8,2 à 14 m dans le secteur <strong>de</strong> Cronat, Vitry-sur-<strong>Loire</strong> et Gannay). L'extension <strong>de</strong> ces<br />

aquifères alluviaux est variable en fonction <strong>de</strong> la configuration du lit du fleuve. Elle est par exemple quasi<br />

nulle à Igueran<strong>de</strong>, Diou ou Bourbon-Lancy et atteint plus <strong>de</strong> 4 km dans le secteur <strong>de</strong> Cronat et <strong>de</strong> Gannaysur-<strong>Loire</strong>.<br />

Les couvertures limoneuses <strong>de</strong> surface sont souvent faibles (0,1 m à 1,3 m exceptionnellement<br />

plus <strong>de</strong> 2 m en amont <strong>de</strong> Bourbon-Lancy).<br />

Ces alluvions composées <strong>de</strong> galets, graviers et sables forment <strong>de</strong>s milieux poreux, dans lesquels s'expriment<br />

<strong>de</strong>s aquifères homogènes à perméabilité d'interstice, qui reposent sur le plancher du substratum imperméable<br />

(marnes, formations volcaniques du Dévonien…). L'eau <strong>de</strong> la nappe alluviale est retenue sur ce plancher<br />

imperméable. L'épaisseur <strong>de</strong> la zone saturée en eau est fonction <strong>de</strong>s précipitations et <strong>de</strong>s cycles<br />

hydrologiques saisonniers (crues, étiage). L'alimentation <strong>de</strong> l'aquifère alluviale se fait par l'infiltration <strong>de</strong>s<br />

précipitations, le débor<strong>de</strong>ment du fleuve et la connexion avec les nappes <strong>de</strong> coteaux en bordure <strong>de</strong> la plaine<br />

alluviale (Gautier et al. 2001).<br />

Le niveau <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> la nappe varie saisonnièrement (zone <strong>de</strong> battement, reflet du taux <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong><br />

l'aquifère – cf. figure 2). Les caractéristiques granulométriques <strong>de</strong>s alluvions (galets, graviers et sables)<br />

favorisent l'expression <strong>de</strong> nappes libres qui peuvent occuper toute l'épaisseur <strong>de</strong> l'aquifère sans contrainte <strong>de</strong><br />

volume en l'absence <strong>de</strong> mur imperméable en surface.<br />

Ces nappes libres sont particulièrement vulnérables en l'absence, en surface, d'une couverture peu perméable,<br />

qui constitue un écran protecteur naturel contre les pollutions (filtre). Localement, à la faveur <strong>de</strong> matériaux<br />

<strong>de</strong> surface, épais et à perméabilité réduite (texture argilo-sableuse ou limono-sableuse), <strong>de</strong>s nappes captives<br />

peuvent apparaître, contenue entre le substratum profond (plancher) et ces dépôts superficiels imperméables<br />

(mur <strong>de</strong> l'aquifère). Ces nappes présentent une vulnérabilité moindre en raison <strong>de</strong> la protection naturelle<br />

jouée par la couverture <strong>de</strong> surface. La vulnérabilité <strong>de</strong>s nappes alluviales du val <strong>de</strong> <strong>Loire</strong> est ici importante,<br />

ce qui justifie le classement en zone vulnérable au titre <strong>de</strong> la directive nitrates 39 <strong>de</strong>s 41 communes <strong>de</strong> la<br />

zone Natura 2000 (font exception : Devay et Decize).<br />

La vulnérabilité <strong>de</strong>s nappes aux pollutions est conditionnée par plusieurs facteurs (A. Lallemand-Barrès et J.-<br />

C Roux, 1989) :<br />

Le pouvoir filtrant du réservoir : les nappes aquifères présentent une perméabilité variable en fonction<br />

<strong>de</strong> la granulomètrie <strong>de</strong>s matériaux,<br />

L'épaisseur <strong>de</strong> la zone non saturée du réservoir : l'eau s'infiltre verticalement ou latéralement jusqu'au<br />

moment où elle atteint le toit <strong>de</strong> la nappe,<br />

La vitesse d'écoulement <strong>de</strong>s eaux souterraines : conditionne les phénomènes <strong>de</strong> mélange, <strong>de</strong> dilution, <strong>de</strong><br />

dégradation et fixation <strong>de</strong> certains produits polluants. Celle-ci est lente en aquifère homogène (quelques<br />

m par an pour un aquifère alluvial) contrairement à <strong>de</strong>s aquifères karstiques (quelques km par jour)<br />

La protection naturelle du réservoir aquifère : la présence au-<strong>de</strong>ssus du réservoir d'une couverture<br />

imperméable ou peu perméable continue, assure une protection naturelle efficace <strong>de</strong>s eaux car elles<br />

constituent un écran protecteur contre les pollutions <strong>de</strong> surface,<br />

Le type <strong>de</strong> nappe : les nappes libres si elles ne bénéficient pas d'une telle couverture peuvent être très<br />

vulnérables aux pollutions. Les nappes captives ou semi-captives situées sous un toit imperméable,<br />

bénéficient d'une très bonne protection naturelle.<br />

DOCOB <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la <strong>Loire</strong> entre Igueran<strong>de</strong> et Decize – CAEi & ENESAD 16

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