Bords de Loire - Webissimo

2.5.3.12 - La forêt
Selon la cartographie réalisée pour le document d'objectifs, la forêt et les espaces boisés ne couvrent que 7%
de l'espace classé en Natura 2000 142 (carte 22 en p. 132 et tableau 32). Les grands espaces boisés sont
excessivement rares ; les structures homogènes existantes demeurent de dimension limitée (ex. Bois d'Arcy
sur la commune de Vindecy, forêt alluviale sur les communes de Lamenay et Gannay-sur-Loire). Les
surfaces boisées sont en fait davantage réparties de façon diffuse sur des parcelles de faible dimension (et
donc rarement soumises à un plan simple de gestion 143 ) ou sous forme linéaire en bords de Loire, de boires
ou de ruisseaux.
Tant du fait de sa faible superficie que de sa division (géographique et en nombre de propriétaires), la forêt
ne constitue pas un enjeu déterminant de l'activité économique locale et ne fait pas l'objet de programme de
gestion concerté à une échelle proche de la zone Natura 2000 144 .
Globalement, ces boisements apparaissent relativement stables :
Une majorité de surfaces est en peuplement "traditionnel" de la forêt alluviale classée en habitat d'intérêt
communautaire prioritaire ou non. Ces forêts sont soit de bois tendre (Saulaie blanche, Aulnaie-frênaie
ICP) soit de bois dur (Chênaie-Ormaie-frênaie IC) :
- Les boisements de bois tendre sont en bordure immédiate de la Loire (ripysilve) et souvent sur le
DPF. Ils ne font pas l'objet d'exploitation forestière compte tenu de la faible valeur économique des
essences.
- Les boisements de bois durs, plus en retrait de la Loire font eux l'objet d'une valorisation sylvicole.
De l'avis d'experts, l'incision du lit de la Loire et l'abaissement consécutif de la nappe pourrait conduire à une
modification des équilibres entre les essences (remplacement progressif du Saule blanc par le Peuplier noir,
le Frêne et l'Orme, diminution du Chêne pédonculé au profit du Chêne sessile, augmentation du Charme).)
Les plantations de peupliers sont peux nombreuses et ne semblent pas augmenter significativement en
superficie.
La dynamique la plus récente concerne l'extension du Robinier faux acacia (Robinia pseudacacia) qui
résulte le plus souvent d'une implantation spontanée. Cette essence, vigoureuse sur les sols relativement
frais, produit un bois aisément valorisable. Sur les sols légers et assez pauvres, il est de production
médiocre. Il est utilisé localement pour la confection des piquets de clôture, de manches d'outils… C'est
également une espèce mellifère qui donne un miel blond et doux. Très dynamique, le Robinier engendre
un habitat mono spécifique qui ne présente pas d'intérêt du point de vue de la préservation des milieux
naturels et potentiellement concurrence la forêt alluviale. Selon le CRPF Bourgogne, nombre de "petits
propriétaires" sont naturellement tentés par le Robinier tandis que les boisements de type "bois durs"
sont souvent dévalorisés. Pourtant, avec un entretien approprié, ces derniers peuvent conserver leur
intérêt économique (production de bois d'œuvre).
142 Ce qui n’empêche pas certaines communes d’être fortement boisées (ex. de Montambert, La Motte-St-Jean, St-Hilaire-
Fontaine…) sur des surfaces situées hors de la zone Natura et de son contexte alluviale.
143 Le plan simple de gestion est un document réalisé par le propriétaire ou son technicien qui décrit la forêt, les conditions
environnementales dans lesquelles elle se développe. Le plan simple de gestion prévoit les coupes et travaux à venir sur une période
de 20 ans maximum. Il est obligatoire pour les forêts de plus de 25 ha d’un seul tenant et bientôt de 10 ha.
144 Très peu de communes disposent d’un document de gestion. L’enquête (non exhaustive) auprès des municipalités n’a permis
d’inventorier qu’un seul plan de boisement sur la commune d’Iguerande.
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 150