Bords de Loire - Webissimo

édaphiques et se positionnent sur un gradient humidité sécheresse : Elytrigia campestris au pôle sec,
Elytrigia intermedium au centre du gradient, Elytrigia repens au pôle humide. Les pelouses et prairies sèches
à fraîches à chiendents abritent de nombreuses espèces (Festuca longifolia, Arrhenatherum elatius, Dactylis
glomerata, Berteroa incana, Agrostis tenuis, Rumex thyrsiflorus, Eryngium campestre, Euphorbia
cyparissias, Myosotis discolor, Hypericum perforatum,…. Le pôle le plus humide s'enrichit d'une flore
mésohygrophile (Agrostis stolonifera, Alopecurus geniculatus, Ranunculus repens, Ranunculus sardous,
Potentilla reptans, Inula britanica, Oenanthe fistulosa, …
Sur le plan dynamique toutes ces pelouses sont régies par les crues de la Loire et/ou le pâturage extensif
et/ou une régénération par les populations de Lapin de garenne. En l'absence de ces moteurs qui agissent
comme des régulateurs plus ou moins efficaces, les pelouses enclenchent une dynamique de colonisation par
les ligneux (embuissonnement) sous forme de landes à Genêt (Cytisus scoparius) ou de fruticées à épineux
(Prunellier, Aubépine, Eglantier). La fruticée peut constituer quand elle est très dense un stade stable en
raison d'un blocage de la dynamique d'évolution. Sinon l'évolution peut conduire à la forêt de bois dur, stade
ultime.
figure 8 - Schématisation de la succession spatiale des différents types de pelouses en fonction de leur évolution
dynamique
Source : Document d'objectifs "vallée de la Loire entre Fourchambault et Neuvy-sur-Loire"
Outre l'intérêt patrimonial des habitats d'intérêt communautaire (2330, 6210), les pelouses sont composées
d'une flore remarquable dont certaines espèces sont protégées : Corynephorus canescens, Hieracium
peleterianum ligericum, Spergula morisonii, Tuberaria gutatta, Sesamoides canescens, Silene otites,
Artemisia campestris, Peucedanum oreoselinum, Carex ligerica… La faune colonise ces ensembles dont de
nombreux insectes, des oiseaux (Oedicnème criard, Alouette lulu), des reptiles (Lézard vert, Lézard des
souches, Coronelle lisse, Couleuvre d'esculape).
Les formations à grandes herbes
Les formations à grandes herbes (mégaphorbiaie, 37.1) se développent sur des sols bien alimentés en eau et
engorgés à faible profondeur (Rédoxisols, Réductisols) riches en matière organique. Les phases
d'engorgement hivernal conduisent à un blocage de la minéralisation de l'humus et à la reprise de celle-ci lors
des phases de ressuyage printanier et estival. Elles se rencontrent en lisière de forêt alluviale (ourlets
forestiers 37.71), en sous bois ouvert (strate herbacée luxuriante, 37.72), en bordure de cours d'eau et de
fossés (mégaphorbiaie 37.715). Les espèces caractéristiques sont sociables et nitratophiles : Urtica dioica,
Filipendula ulmaria, Calystegia sepium, Galium aparine, Eupatorium cannabinum, Galium palustre,
Epilobium hirsutum, Epilobium parviflorum, Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Alliaria petiolata,
Scrophularia umbrosa, Stachys palustris, Symphytum officinale, Poa palustris, Phalaris arundinacea,
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 78