Bords de Loire - Webissimo

moyen corrobore un écart entre l'état de référence optimal de certains habitats et celui constaté sur le
site. Cela pourrait rendre compte d'une dynamique fluviale et/ou d'un espace de liberté, qui n'ont pas les
aptitudes suffisantes pour remodeler de façon significative, récurrente et durable les bords de Loire.
Les habitats aquatiques des eaux stagnantes présentent un état de conservation globalement moyen. Il
est constaté des détériorations fonctionnelles et structurelles importantes du fait de l'envahissement par
la Jussie. Les observations de terrains (1996, 1998 à 2001, 2006) mettent en évidence des atterrissements
prononcés inhabituels pour ces systèmes il y a quelques années. La détérioration de ces habitats coïncide
avec des surfaces mouillées et des hauteurs d'eau plus faibles au sein des boires (étang de Dornant,
annexe de L'Hôpital-le-Mercier en rive droite, boire de Saint-Martin-du-Lac…). Ce constat serait à
mettre en perspective avec une nappe aujourd'hui, plus basse à l'étiage et à une dynamique d'évolution
progressive qui s'accélère et d'un envahissement par les jussies généralisé.
Les habitats de mégaphorbiaie et les ourlets humides sont le plus souvent inclus dans la Saulaie
blanche. La présence de grandes Renouées asiatiques concoure à leur altération et explique un état de
conservation moyen à mauvais. Ces habitats sont en revanche bien présents dans la partie amont en
bordure des fossés et des dépressions de la plaine alluviale (Vindecy).
Les habitats de forêt alluviale sont mauvais à moyen pour la Saulaie blanche qui est très fragmentaire
dans la partie amont jusqu'à Digoin ainsi qu'entre Saint-Martin-du-Lac et Digoin. Elle est un peu plus
présente entre Digoin et Saint-Aubin et relativement bien développée à Iguerande et en aval de Saint-
Aubin. Des dépérissements de Saule blanc sont constatés ce qui pourrait refléter l'enfoncement de la
ligne d'eau de la Loire à l'étiage (stress hydrique pour cette espèce friande d'eau, demande physiologique
en eau non satisfaite par le milieu s'asséchant). Pour la forêt alluviale de bois durs, l'état de conservation
est moyen à bon.
Les habitats agricoles, qui concernent les prairies de fauche, les pelouses sèches et le bocage ont un état
de conservation bon à moyen. Ce constat démontre que les pratiques agricoles appliquées sur ces
milieux sont globalement favorables au maintien de l'état de conservation des habitats.
Pour le bocage à l'intérieure du SIC et de la ZPS, il existe des variations importantes (linéaire par hectares,
maille bocagère) selon les secteurs du val de Loire. Entre Chambilly et Chassenard, Vitry-Cronat-Devay, les
structures bocagères sont particulièrement remarquables (densité forte des arbres de haut jet, haies
pluristrates, haies basses…). En revanche, certains secteurs en sont quasiment dépourvus (boucle de Gillysur-Loire,
méandre de St-Martin du Lac).
Au sein de la ZPS, les habitats sont fonctionnels et jouent pleinement leur rôle de foyer de biodiversité et
d'échanges entre les différents milieux. Les caractéristiques bocagères de la ZPS, qui enveloppe le SIC, à un
effet de lissage en renforçant du fait de la présence de haies et d'arbres de haut jet, les secteurs initialement
peu structurés.
L'extension conséquente de la ZPS hors de la zone inondable entre Vitry-sur-Loire et Cronat s'avère être une
zone importante d'échanges entre la Loire, sa vallée inondable et les secteurs en mosaïques (plateaux, versant
et vallon humides). Ces unités morphologiques sont connectées par un bocage dense et bien conservé.
L'occupation du sol, essentiellement prairiale, est ponctuée par des cultures annuelles (blé, orge, triticale,
prairies temporaires), des petits bois (Chênaies-Charmaies neutrophiles et acidiphiles) de rare plantation de
peupliers et quelques étangs. Les fonds de vallon peuvent exprimer des prairies humides, parfois paratourbeuses
quand elles sont en contact avec des suintements de bas de versant ou implantées sur d'anciens
étangs. Les observations et les témoignages locaux indiquent que ces espaces sont régulièrement utilisés
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 158