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d'étu<strong>de</strong>, elle est cependant difficile à détecter et les comptages effectués au barrage <strong>de</strong> Decize ne permettent<br />
pas toujours <strong>de</strong> la différencier du Saumon.<br />
La gran<strong>de</strong> Alose (Alosa alosa)<br />
La gran<strong>de</strong> Alose effectue sa remontée <strong>de</strong> reproduction entre février et juin. De bonnes conditions<br />
hydrauliques au printemps (hautes eaux) sont nécessaires pour effacer les seuils, car cette espèce ne peut pas<br />
sauter ou lutter contre <strong>de</strong>s courants forts. Un réglage <strong>de</strong> la passe à poisson <strong>de</strong> Decize favorise la remontée <strong>de</strong><br />
l'Alose (source A.-M. Minster FDAPPMA Allier). Elle est très vulnérable aux obstacles. Les frayères se<br />
situent sur <strong>de</strong>s substrats graveleux aux transitions mouille-radier. Les géniteurs ne survivent pas à la<br />
reproduction.<br />
Les larves restent un temps près <strong>de</strong>s frayères puis les alosons <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus actifs et colonisent<br />
les zones <strong>de</strong> pleines eaux en bancs, où ils se nourrissent <strong>de</strong> larves d'insectes puis <strong>de</strong> plancton. La durée du<br />
séjour en eau douce est brève et limitée à la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction, la dévalaison débute à la fin <strong>de</strong> l'été<br />
pour arriver en mer au début <strong>de</strong> l'hiver. Les aloses restent sur le plateau continental, sur <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> 70 à<br />
300 m.<br />
Cette espèce est actuellement menacée. Elle est quasiment éteinte dans le Nord <strong>de</strong> l'Europe. En France, elle a<br />
beaucoup régressé et a disparu <strong>de</strong> certains cours d'eau (Seine, Aulne, Villaine). Dans la <strong>Loire</strong>, elle a<br />
fortement diminué <strong>de</strong>puis 1920 (Bengen, 1992).<br />
Ce déclin est surtout expliqué par la construction <strong>de</strong> barrages sur le parcours <strong>de</strong> migration, l'extraction <strong>de</strong><br />
granulats dans les zones <strong>de</strong> frayères, l'aspiration <strong>de</strong>s juvéniles par les tambours filtrants <strong>de</strong>s centrales<br />
électriques ou encore <strong>de</strong>s pollutions diverses. Sa sensibilité aux pollutions chimiques fait <strong>de</strong> cette espèce un<br />
bon indicateur écologique <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s eaux.<br />
La Lamproie marine (Petromyzon marinus)<br />
La Lamproie marine n'est pas un poisson. Elle appartient à la famille <strong>de</strong>s Cyclostomes, organismes<br />
dépourvus <strong>de</strong> mâchoires (agnathes), <strong>de</strong> nageoires paires et d'écailles. Les adultes meurent après la<br />
reproduction. Les œufs sont déposés dans <strong>de</strong>s nids construits au sein d'un substrat composé <strong>de</strong> galets,<br />
graviers et sable. Au bout <strong>de</strong> 10 jours, <strong>de</strong>s larves ammocètes écloses, elles s'enfouissent dans le sable pendant<br />
une quarantaine <strong>de</strong> jours puis se regroupent dans <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> dépôts sablo-limoneux où elles se nourrissent<br />
<strong>de</strong> matières organiques en filtrant l'eau. Après trois à sept ans, les larves se métamorphosent à la fin <strong>de</strong> l'été<br />
et les juvéniles migrent vers la mer. Ils restent <strong>de</strong>ux ou trois ans en zone côtière, parasitant les poissons pour<br />
se nourrir <strong>de</strong> leur sang et parfois <strong>de</strong> leur chair. Lors <strong>de</strong> la remontée du fleuve, l'adulte est capable <strong>de</strong> franchir<br />
<strong>de</strong>s obstacles en s'aidant <strong>de</strong> sa ventouse buccale et emprunte facilement les passes à poissons. Elle est<br />
recensée dans l'Arroux et jusque dans le département <strong>de</strong> la <strong>Loire</strong>.<br />
La lamproie marine est une espèce appréciée, pêchée au sta<strong>de</strong> adulte lors <strong>de</strong> sa migration <strong>de</strong> reproduction. La<br />
construction d'ouvrages hydroélectriques a contribué au déclin <strong>de</strong>s populations.<br />
La présence <strong>de</strong>s Lamproies <strong>de</strong> planer (Lampetra planeri) et <strong>de</strong> rivière (Lampetra fluviatilis) dont il est fait<br />
mention dans les fiches Natura 2000 (1996) restent à confirmer (communication personnelle <strong>de</strong> Monsieur<br />
Karalamengo, gar<strong>de</strong>s du CSP, entretien au printemps 2006).<br />
l'Anguille (Anguilla anguilla),<br />
Ce migrateur est un organisme amphihalin thalassotoque, c'est à dire qu'il se reproduit en mer et les jeunes<br />
migrent vers les milieux d'eaux douces. Les larves en atteignant le talus continental se transforment en<br />
civelles dont une partie migre vers les milieux d'eau douce alors que l'autre <strong>de</strong>meure dans l'estuaire. Elles<br />
évoluent alors en anguilles jaunes qui se métamorphosent après plusieurs années en anguilles argentées. Ces<br />
DOCOB <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la <strong>Loire</strong> entre Igueran<strong>de</strong> et Decize – CAEi & ENESAD 41