Bords de Loire - Webissimo

Avifaune "à problème"
Lors des rencontres avec différents acteurs de terrain, trois espèces d'oiseaux sont régulièrement présentées
comme posant des "problèmes" en raison du développement présumé de leurs populations, de leur activité de
prédation ou plus simplement du dérangement qu'ils occasionnent vis à vis d'autres espèces. Il s'agit du
Grand Cormoran, du Héron cendré et du Cygne tuberculé.
Le Grand Cormoran hiverne en Val de Loire. Il est contacté sur la zone Natura 2000, de plus en plus
souvent avant et après la période hivernale. Ce constat pourrait laisser présager d'essais possibles de
reproduction. Ce prédateur piscivore chasse sur la Loire et ses affluents mais également sur les plans
d'eau et les gravières. Depuis une vingtaine d'année, il s'organise en dortoirs (Diou par exemple) et
rayonne à plusieurs dizaines de kilomètres pour se procurer sa nourriture. Il occasionne alors une
pression de pêche importante et des blessures aux proies qui lui échappent.
Le Héron cendré est perçu comme un prédateur efficace, exerçant une forte pression sur les poissons et
les batraciens. Pour les amateurs de grenouilles, la rareté relative des batraciens dans les différents
boires et mares, s'explique par la présence du Héron cendré. En outre, cette espèce est vue dans
différents milieux (fleuve, annexes, mares, prairies, culture…) si bien qu'il est considéré comme trop
abondant.
Le Cygne tuberculé est un oiseau herbivore qui peut vivre en groupe à certaines périodes de l'année. On
lui reproche d'être assez agressif, exclusif (compétition inter spécifique) et de consommer les herbiers
appréciés par les canards de surface. Lorsque le Cygne tuberculé est présent, les espèces d'anatidés
(Colvert, Sarcelle d'été…) se tiennent à distance ou désaffectent les lieux. La FDC 71 fait également état
de la présence relativement récente de Bernache du Canada sur les bords de Loire et les étangs de la
Sologne bourbonnaise.
En bref
L'inventaire conduit au recensement de plus de 320 espèces d'oiseaux sur cette portion de Loire.
Parmi elles 44 sont inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux dont 22 nichent au sein de la ZPS.
Des espèces qui sont liées à la dynamique fluviales (bancs de graviers : Sterne pierregarin, Sterne
naine, banc de sables Oedicnème criard, Vanneau huppé, berges abruptes : Martin pêcheur) dont
certaines sont très sensible aux modifications du niveau d'eau, au dérangement et à la prédation
(Sternes). Des habitats variés qui sont favorables à la nidification des oiseaux : Cigogne blanche,
Aigrette garzette, Bihoreau gris (paysage arboré), Pie-grièche écorcheur, Pie-grièche à tête rousse
(paysage bocager), Alouette lulu (pelouses et prairies), Busard cendré, Busard Saint Martin (cultures
annuelles), Pic noir, Aigle botté, Bondrée apivore, Milan noir (habitats forestiers), Busard des
roseaux (roselières).
Des espèces qui sont en extension de leur aires de reproduction (Héron garde-bœufs, Héron crabier) et
des colonies de Guêpier d'Europe en pleine progression depuis 10 ans. Un lit vif qui génère de
nombreuses falaises favorables à la nidification du Martin pêcheur et de l'Hirondelle de rivage.
Les différents habitats sont connectés grâce à une maille bocagère et des densités de haies qui
favorisent les échanges entre les différents compartiments de la plaine inondable et ses bordures
collinéennes.
La présence en hiver du Grand Cormoran occasionne des prélèvements de poissons dans la Loire et
ses affluents mais également dans les plans d'eau naturels et artificiels.
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 58