Bords de Loire - Webissimo

avec des haies basses et moyennement hautes composées d'épineux (Prunellier, Aubépine, Eglantier) et
présence d'arbustes hauts pour se percher (les fils électriques et téléphoniques servent également de
perchoir). La maille bocagère optimale pour la Pie-grièche écorcheur est de l'ordre de 9 ha soit un linéaire
légèrement inférieur 80 m/ha (76,6 m/ha). Un bocage plus dense ou plus clairsemé lui convient toujours mais
l'abondance de la Pie-grièche écorcheur est alors plus faible. La Pie-grièche écorcheur montre une nette
préférence pour le bocage à haie basse (densité plus forte) alors que sa cousine la Pie-grièche à tête rousse
préfére les haies pluristratifiées.
Le bocage constitue un habitat composite qui profite autant à la flore qu'à la faune en raison de l'effet lisière
qu'il génère. Il confère ici à l'espace ligérien une fonctionnalité intéressante (juxtaposition de milieux,
liaison, corridor) et offre un potentiel important pour toute une guilde d'espèces (mammifères, oiseaux,
insectes…).
2.4.3 - Méthodologie d'inventaire
Pour la cartographie des habitats et en conformité avec l'échelle de restitution du 1/25.000, des choix ont été
opérés pour des questions d'homogénéité entre les différentes données existantes et celles générées dans le
cadre de l'état des lieux du document d'objectifs :
Pour la partie bourguignonne, le Contrat de Restauration et d'Entretien (CSNB, 2005) réalisé sur
l'ensemble du SIC, concerne la totalité de sa surface. En revanche pour la partie Auvergne, seule la
cartographie du Système d'Information d'Evolution du Lit de la Loire et de ses principaux affluents
(SIEL 2002) couvrent une partie du SIC. Une mise en cohérence des données CRE et SIEL est
nécessaire afin d'être homogène dans le traitement de l'information et la qualification des habitats selon
le thésaurus CORINE Biotopes. Ici les échelles de saisie et de restitution sont fines (1/2.500 à 1/10.000),
ce qui engendre de nombreux objets de très petite taille (moins de 3000 m²). Les objets sont complexes
dans leurs contours mais simples dans leur définition.
Le cahier des charges impose, en raison de l'étendue de la zone, une échelle de restitution au
1/25 000ième. Aussi, les objets de petite taille (loi du quart adaptée, Girard M.-C, Girard M, 1999) ne
sont pas restituables (lisibilité des cartes). Pour satisfaire à cette règle cartographique, les objets de taille
inférieure à 4000 m², sont intégrés dans des objets plus grands (généralisation et harmonisation des
couches de référence SIEL et CRE). Par exemple un bosquet de petite dimension ou une haie seront
intégrés au sein dans ensemble plus grand tels que des pelouses, des landes ou des prairies (Beaupied
2006). Toutefois, les petits objets affectés d'un code Natura (intérêt communautaire) dérogent à cette
règle afin de ne pas perdre cette information patrimoniale importante.
Pour les secteurs non couverts par les études CRE et SIEL, le recours à l'imagerie spatiale a été
privilégié. Le choix des images Landsat TM (été) et Spot (hiver) a fait l'objet d'une étude préparatoire
(Couderchet, Espace-Intermet 2002). Celle-ci sert à définir les critères de choix des scènes les plus
appropriées (régime hydrologique, dates, passage du satellite, conditions d'enregistrement…). Après
interprétation des ortho-photoplans (photographies aériennes IGN, 2003), des images Landsat
(septembre 2000, 25 m de résolution) et SPOT (mars 2000, 20 m de résolution), les prospections de
terrain (mai, juin, juillet, août et septembre 2006) permettent de caler les informations, tester leur
pertinence sur le terrain avant validation et généralisation (Beaupied 2006). Les objets (collection de
pixel ayant les mêmes caractéristiques et une signature spectrale identique) sont simples dans leurs
contours mais complexes dans leurs définitions (informations radio métriques ou spectrales riches)
DOCOB de la vallée de la Loire entre Iguerande et Decize – CAEi & ENESAD 84