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Si les photographies aériennes (ortho-photoplans <strong>de</strong> l'IGN 2003), du fait <strong>de</strong> leur résolution spatiale très<br />
fine (50 cm), autorisent une appréhension <strong>de</strong> l'espace selon <strong>de</strong>s réalités proches <strong>de</strong> celles du cadastre<br />
(îlots d'exploitation, physionomie <strong>de</strong>s différentes utilisations du sol, structures végétales…), <strong>de</strong>s<br />
confusions entre chaume <strong>de</strong> culture et prairies fauchées ou pâturées sont fréquentes (interprétation peu<br />
fiable). Cela tient au nombre important <strong>de</strong> cliché (dalle), à <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> vues échelonnées dans le temps<br />
et l'espace (conditions d'enregistrement inégales : soleil, ombre, luminosité…), à <strong>de</strong>s traitements<br />
colorimétriques réalisés par l'IGN pour homogénéiser les différents clichés et éviter les contrastes au<br />
niveau <strong>de</strong>s raccords <strong>de</strong>s différentes dalles composant la mosaïque. De ce point <strong>de</strong> vue, les variations <strong>de</strong><br />
couleur et <strong>de</strong> tonalité, ne constituent pas <strong>de</strong>s éléments fiables pour la photo-interprétation et le diagnostic<br />
<strong>de</strong>s milieux. Leur nombre important (>100 pour la couverture <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la zone d'étu<strong>de</strong>) alourdi<br />
significativement le traitement informatique.<br />
Les images satellites ne permettent pas cette lecture parcellaire directe <strong>de</strong> l'occupation du sol.<br />
Cependant, les signaux radiométriques (spectre visible : rouge, vert, bleu et spectre invisible :<br />
infrarouges proches, moyens et lointains) sont enregistrés par <strong>de</strong>s capteurs dans différents canaux au<br />
même instant et sur un même espace. Chaque élément <strong>de</strong> base (pixel) bénéficie d'une information<br />
spectrale i<strong>de</strong>ntique pour l'ensemble <strong>de</strong> la scène (185 km <strong>de</strong> côté pour une image Landsat, 60 km <strong>de</strong> côté<br />
pour une image SPOT). Le traitement <strong>de</strong>s images en composition colorée (sélection <strong>de</strong>s canaux<br />
infrarouges proches et lointains + bleu ou vert), autorisent, entre autre, une approche spatiale selon <strong>de</strong>s<br />
gradients d'ouverture et <strong>de</strong> fermeture <strong>de</strong>s milieux ou d'humidité – sécheresse. Ils informent donc sur les<br />
aspects fonctionnels <strong>de</strong>s milieux, leurs habitats constitutifs et leur organisation spatiale. Pour les aspects<br />
habitats d'espèce, cette démarche est enrichissante car elle conduit à abor<strong>de</strong>r au plus près les territoires,<br />
les habitats et leur fonctionnement.<br />
Il est intéressant <strong>de</strong> noter qu'un même espace n'est pas perçu <strong>de</strong> la même manière selon qu'il est observé<br />
avec la BD Ortho®, l'image Landsat ou l'image SPOT (Beaupied D., 2006), d'où l'intérêt d'adapter les<br />
données en fonction <strong>de</strong> la problématique. Ces trois supports, sur un espace i<strong>de</strong>ntique sont<br />
complémentaires et leur utilisation croisée enrichie l'interprétation spatiale d'un même lieu et d'un objet<br />
i<strong>de</strong>ntique.<br />
Les informations récoltées et validées sont structurées au sein d'une base <strong>de</strong> données géo-référencées.<br />
Elle renseigne les objets selon leurs co<strong>de</strong>s CORINE Biotopes et Natura 2000 éventuels, leur surface et<br />
leur libellé. Afin <strong>de</strong> conserver une filiation dans l'information, une base détaillée a été élaborée. Pour la<br />
cartographie <strong>de</strong> l'occupation <strong>de</strong> l'espace du document d'objectifs à partir <strong>de</strong> la nomenclature CORINE<br />
Biotopes, une base simplifiée a été constituée, ce qui permet <strong>de</strong> réduire les postes <strong>de</strong> légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 60 à une<br />
vingtaine (cf. Annexe 4 - Tableau <strong>de</strong> schématisation <strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> simplification pour les rendus<br />
cartographiques)<br />
Pour la cartographie <strong>de</strong>s habitats d'intérêt communautaire prioritaire (ICP), d'intérêt communautaire (IC)<br />
et d'espèce, une requête est possible sur les co<strong>de</strong>s Natura 2000 (champ particulier <strong>de</strong> la base <strong>de</strong><br />
données),<br />
Pour la cartographie <strong>de</strong>s habitats d'espèces (Sternes, Pie-grièche écorcheur, Cistu<strong>de</strong> d'Europe…) la base<br />
<strong>de</strong> donnée est enrichie d'une information supplémentaire relative aux espèces. Elle utilise les co<strong>de</strong>s<br />
CORINE Biotopes qui correspon<strong>de</strong> aux habitats qui accueillent les espèces <strong>de</strong> l'annexe II <strong>de</strong> la directive<br />
Habitats ou <strong>de</strong> l'annexe I <strong>de</strong> la directive Oiseaux. Si ces espèces dépen<strong>de</strong>nt d'un habitat d'intérêt<br />
communautaire, l'habitat d'espèce ne fait pas l'objet d'une cartographie complémentaire. Seul les habitats<br />
d'espèces qui apportent une information supplémentaire par rapport aux habitats d'intérêt communautaire<br />
sont cartographiés.<br />
DOCOB <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la <strong>Loire</strong> entre Igueran<strong>de</strong> et Decize – CAEi & ENESAD 85