Agence des droits fondamentaux de l'Union europÃ©enne RAPPORT ...

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FRA - Agence des droits fondamentaux de l’Union européennesur le lieu de travail ou dans le milieu scolaire. D’après ces enquêtes, l’absence dedéclaration officielle des incidents de discrimination s’explique par le sentimentque «cela ne changerait rien». (Pour de plus amples informations sur l’enquête EU-MIDIS, veuillez consulter la section 4.1 du présent rapport).On peut également considérer prématuré pour les organismes depromotion de l’égalité de recevoir un nombre entièrement représentatif deplaintes, notamment dans les pays où la tradition ou la culture consistant àadresser des réclamations officielles aux organismes publics reste peu développéechez les victimes de discrimination ou lorsqu’ils ignorent l’existence même oules compétences de ces organismes. À cet égard, il est essentiel, comme l’a déjàindiqué la FRA par le passé, de mener des campagnes de sensibilisation nationalesadressées à des groupes spécifiques présentant un risque de discrimination.D’autres améliorations pourraient être apportées en simplifiant les procéduresde réclamations, en garantissant une formation spéciale au personnel s’occupantdes victimes de discrimination et en permettant aux organismes de promotion del’égalité de mener leurs propres initiatives.Il convient de souligner qu’afin que chacun puisse jouir de ses droits envertu du droit communautaire et tirer profit de son patrimoine juridique, il doit enêtre pleinement conscient. À cet égard, l’article 10 de la directive sur l’égalité racialeimpose une obligation à tous les États membres de veiller à ce que les dispositionsnationales adoptées en application de la directive «soient portées à la connaissancedes personnes concernées par tous moyens appropriés et sur l’ensemble de leurterritoire». La bonne transposition de la directive exige ainsi des États membres deprendre des mesures appropriées telles que des actions de sensibilisation afin quecette clause soit appliquée.1.2. Violence et crimes racistes• En mai 2008, le quartier de Ponticelli à Naples a été le théâtre d’une séried’agressions violentes à l’encontre des Roms, marquée par des incendies criminelsdans des camps de Roms qui ont fait l’objet d’une grande attention dans toutel’UE. La police a dû protéger les Roms contre d’autres attaques. 15 (Voir la section7.1 du présent rapport).• Le 21 juin 2008, un jeune Juif a été gravement frappé à Paris par plusieurspersonnes d’origine maghrébine/ africaine. Le procureur de la République aretenu l’antisémitisme comme facteur aggravant dans les chefs d’accusation, carla victime portait une kippa et l’ont pouvait donc reconnaître qu’il était juif. 1615 Compte-rendu d’incidents: attaques violentes contre des Roms dans le quartier de Ponticelli, à Naples, en Italie(FRA, 2008).16 http://www.liberation.fr/france/010183857-un-jeune-juif-entre-la-vie-et-la-mort-apres-avoir-ete-lynche,- 24 -
A g e n c e d e s d r o i t s f o n d a m e n t a u x d e l ’ U n i o n e u r o p é e n n eR A P P O R T A N N U E L1. Racisme et discrimination dans l’UELa violence et les crimes racistes qui y sont associés permettent d’illustrerla mesure dans laquelle la discrimination, l’antipathie ou la haine envers autruipeut engendrer des blessures substantielles, voire être fatale. Cette section présentel’ampleur et la nature de la violence raciste et des crimes qui y sont associés dansl’UE, notamment les tendances émergentes et les réponses au problème, à partirdes données les plus complètes et les plus récentes disponibles pour comparaison.Elle souligne également le problème persistant dans bon nombre d’États membresde données officielles inappropriées de la justice pénale sur la criminalité raciste,ce qui est symptomatique d’un manque d’attention politique et d’affectation deressources pour traiter le problème. Lorsque les États membres prennent au sérieuxla question de la criminalité raciste, ils collectent des données et les utilisent pourétablir une politique basée sur des éléments probants et des actions pour traiterces maux de la société.1.2.1. Tendances en matière de criminalité raciste1.2.1.1. Tendances généralesL’Agence considère que douze États membres de l’UE collectentdésormais des données pénales suffisamment solides sur la violence et les crimesracistes pour permettre une analyse des tendances du problème. La situation s’estlégèrement améliorée par rapport aux années précédentes où seuls onze paysétaient considérés comme tels.- 25 -
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