Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne RAPPORT ...

A g e n c e d e s d r o i t s f o n d a m e n t a u x d e l ’ U n i o n e u r o p é e n n eR A P P O R T A N N U E L3. Homophobie et discrimination fondée sur l’orientation sexuelle etl’identité de genre dans les États membres de l’UED’autres problèmes concernant les droits ont été identifiés en ce quiconcerne la liberté de réunion dans plusieurs États membres où ce droit a étéentravé par les pouvoirs publics ou par des attaques perpétrées par des contremanifestants.Des incidents d’entraves et de contre-manifestations ont étéenregistrés en Bulgarie, en Estonie, en Lettonie, en Pologne et en Roumanie.En outre, dans ces pays et dans six autres États membres (Bulgarie, Républiquetchèque, Chypre, Hongrie, Italie et Malte), les appels en faveur de l’améliorationdes droits des personnes LGBT suscitent des réactions négatives de la part depersonnalités politiques et de représentants reconnus des institutions ou groupesreligieux.Outre le fait de mettre en lumière les caractéristiques communesconcernant les expériences des personnes LGBT en matière de discrimination dansles domaines de l’éducation et du marché du travail, le rapport montre plusieursdomaines clés présentant des écarts majeurs entre les États membres de l’UE. Àtitre d’exemple, les derniers pays ayant rejoint récemment l’UE sont surreprésentésdans les études sur les États membres enregistrant les attitudes les plus négativesenvers les personnes LGBT. Il existe sans doute un lien entre les pays présentantles attitudes les plus négatives envers les personnes LGBT et les pays qui ne leurautorisent pas l’accès au mariage ou au partenariat reconnu juridiquement.Alors que bon nombre de conclusions soulignent les différences entreles États membres, il est également utile de mentionner les différences au seindes États membres identifiées dans le rapport. Ces différences entraînent destendances au niveau: (1) des personnes qui sont le plus homophobes (par exemple,les personnes âgées plus que les jeunes, les moins éduquées plus que les personneséduquées); (2) des personnes qui ont tendance à être considérées de la façon la plusnégative (personnes LGBT dans les lieux publics, les homosexuels travaillant dansles centres d’accueil pour les enfants ou enseignant et les homosexuels en tant quemembres proches de la famille suscitant plus de réactions hostiles que les amisou les médecins homosexuels); et (3) des personnes les plus exposées au crimehaineux et à l’intimidation (par exemple, les jeunes davantage que les personnesâgées).Le rapport se termine par plusieurs avis sur la manière de lutter contrel’homophobie et la transphobie et de fournir une protection contre la discriminationfondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, y compris sur la nécessitéde poursuivre les études, la collecte de données et la surveillance, le besoin demettre en œuvre des initiatives de formation et d’éducation, notamment en ce quiconcerne le personnel du secteur public et en milieu scolaire, et la nécessité delancer des campagnes d’information afin de combattre les attitudes négatives et lespréjugés à l’égard des personnes LGBT.- 91 -