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Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne RAPPORT ...

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FRA - <strong>Agence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>fondamentaux</strong> <strong>de</strong> l’Union européenneque possible et n’est maintenue qu’aussi longtemps que le dispositif d’éloignement est encours et exécuté avec toute la diligence requise. La rétention, ordonnée par les autoritésadministratives ou judiciaires, doit faire l’objet d’un contrôle juridictionnel rapi<strong>de</strong>;la personne concernée est immédiatement remise en liberté si la rétention n’est paslégale et lorsqu’il apparaît qu’il n’existe plus <strong>de</strong> perspective raisonnable d’éloignement.La rétention fait l’objet d’un réexamen à intervalles raisonnables soit à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> duressortissant concerné d’un pays tiers, soit d’office. En cas <strong>de</strong> pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> rétentionprolongées, les réexamens font l’objet d’un contrôle par une autorité judiciaire. Lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> rétention ne peut pas dépasser six mois et ne peut être étendue à douzemois qu’en cas <strong>de</strong> retard dû au manque <strong>de</strong> coopération <strong>de</strong> la personne concernée ou encas <strong>de</strong> retards subis pour obtenir <strong>de</strong> pays tiers les documents nécessaires.La directive impose <strong><strong>de</strong>s</strong> garanties communes, mais les États membres <strong>de</strong> l’UEpeuvent prévoir un plus haut niveau <strong>de</strong> protection <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> immigrés en séjourirrégulier dans leur législation nationale. Le Royaume-Uni et l’Irlan<strong>de</strong> n’ont pas optépour l’adhésion à la directive, ce qui est regrettable, puisque le Royaume-Uni a l’un <strong><strong>de</strong>s</strong>régimes les plus restrictifs en ce qui concerne les questions couvertes par la directive.En mettant en œuvre la directive, les États membres doivent tenircompte <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Cour européenne <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme. La Coura récemment confirmé sa jurispru<strong>de</strong>nce en soulignant le droit d’une personne àcontester une décision visant à son éloignement si celle-ci est contraire aux <strong>droits</strong><strong>de</strong> l’homme. L’invocation <strong>de</strong> la sécurité nationale par l’État ne <strong>de</strong>vrait pas empêcherune personne <strong>de</strong> contester la décision en engageant une procédure contradictoire<strong>de</strong>vant un organisme ou un tribunal, qui <strong>de</strong>vra vérifier que la revendication <strong>de</strong> l’Étatn’est pas arbitraire. 311 Cette approche est pertinente pour <strong><strong>de</strong>s</strong> situations telles que lasuivante: au Danemark, <strong>de</strong>ux Tunisiens et un Danois d’origine marocaine ont étéexpulsés au motif, invoqué par le service <strong><strong>de</strong>s</strong> renseignements, qu’ils représentaientun danger pour la sécurité. Ils étaient soupçonnés d’être impliqués dans le complotd’assassinat d’un <strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur caricaturiste qui a contribué à la publication <strong><strong>de</strong>s</strong> 12caricatures du prophète Mahomet en 2005. Le débat public <strong>de</strong> l’affaire a été centrésur le fait qu’une vérification indépendante <strong><strong>de</strong>s</strong> faits n’a pas été possible en raisondu caractère confi<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> cette décision. Le gouvernement a participé <strong>de</strong>puis àune consultation sur <strong><strong>de</strong>s</strong> réformes visant à garantir que les exigences <strong>de</strong> sécuriténationale soient remplies, tout en respectant ses obligations internationales.La réglementation applicable aux employeurs qui embauchent <strong><strong>de</strong>s</strong>ressortissants <strong>de</strong> pays tiers en séjour irrégulier sur le territoire d’un État membrecontinue <strong>de</strong> faire débat au niveau <strong>de</strong> l’UE dans le contexte d’une proposition <strong>de</strong>directive. 312 Cette <strong>de</strong>rnière va encore plus loin que la décision-cadre <strong>de</strong> 2002criminalisant la traite à <strong><strong>de</strong>s</strong> fins d’exploitation économique ou sexuelle. 313 Elle vise311 Voir préalablement, Al-Nashif c. Bulgarie, requête n°. 50963/99 20 juin 2002.312 Proposition <strong>de</strong> directive prévoyant <strong><strong>de</strong>s</strong> sanctions à l’encontre <strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs <strong>de</strong> ressortissants <strong>de</strong> pays tiers enséjour irrégulier, COM(2007) 249 final, 16.5.2007.313 Décision-cadre du Conseil 2002/629/JAI, JO L 203, 1.8.2002, p. 1. Voir également la recommandation duConseil du 22 décembre 1995 sur l’harmonisation <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens <strong>de</strong> lutte contre l’immigration et l’emploi illégaux,JO C 5, 10.1.1996, p. 1; et la recommandation du Conseil du 27 septembre 1996 sur la lutte contrel’emploi illégal <strong>de</strong> ressortissants d’États tiers, JO C 304, 14.10.1996, p. 1.- 80 -

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