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souvent employé dans le même sens. Il suffirait de voir un extrait de l’ "Edit<br />
de Telepinu" d’après lequel le roi, pour châtier un crime commis par des<br />
représentants de la couche supérieure, les fait agriculteurs ("hommes de<br />
charrue"), leur retire "les armes" ( GIŠ TUKUL HI.A ) de l’épaule droite et leur<br />
donne une charrue". C’est encore dans le sens d’arme militaire que cet<br />
idéogramme apparaît à maintes reprises dans l’ "Autobiographie" de Hattusili<br />
III (v. I 42 ; II 46 ; IV 45) etc.<br />
Les chercheurs (P. Garelli et les autres) expliquent le double sens de<br />
GIŠ TUKUL ("arme militaire", "outil d’artisan") par le fait que chez les hitites<br />
on ne devait pas faire de différence entre le service militaire et d’autres<br />
genres de service. H. G. Güterbock en déduit par exemple que "AWĪL<br />
KAKKI (c.-à-d. le LÚ GIŠ TUKUL – G.M. ) könnte zur Bezeichnung einen zu<br />
irgendwelchen Dienstleistungen Verpflichteten geworden sein, unter denen<br />
schliesslich die Zivilen überwogen". 6 Une parenté analogue entre les<br />
hommes d’arme et les personnes non soumises à l’obligation militaire apparaît,<br />
de même, dans l’ancienne Babylone, selon les lois de Hammurabi (§§<br />
36-38, 41). Là, dans le même contexte, sont mentionnés le RĒDÛM, le<br />
BĀ’ERUM (c.-à-d. les guerriers) et les NŠI BILTIM (= MUŠKÊNUM ?).<br />
Dans la lettre de Samsuiluna également on retrouve ensemble le RĒDÛM, le<br />
BĀ’ERUM et le MUŠKÊNUM. 7<br />
Il en résulte que dans les textes hittites on ne peut pas toujours suggérer<br />
la même interprétation pour les noms GIŠ TUKUL ou LÚ GIŠ TUKUL ; ils<br />
pouvaient signifier tantôt des guerriers, tantôt des travailleurs artisanaux, et<br />
il reste peu clair, de même, en quoi consiste la différence entre les noms<br />
GIŠ TUKUL et GIŠ TUKUL GÌD.DA, etc. ; cependant, du point de vue social,<br />
ils devaient avoir une signification plus précise, désignant les "serviteurs",<br />
des "gens de service". Compte tenu de ce fait, ce terme devait nécessairement<br />
obtenir le sens de "service", d’"hommes de service" en général, et il<br />
devient évident qu’il a effectivement acquis cette signification. Dans ce<br />
sens, il faudrait faire attention à l’utilisation dudit terme dans certains autres<br />
textes hittites. Ainsi, dans la "Prière adressée à la déesse Lelvani", écrite au<br />
nom de la reine Puduhepa, parmi les "maisons" de NAM.RA remises au<br />
temple, apparaît la "maison" de la femme Mamma, consistant en 2 femmes,<br />
2 garçons et un homme. Il y est mentionné aussi un prisonnier (NAM.RA)<br />
qui est remis à Mamma. Il avait été pris auparavant pour le service de sacrifice,<br />
et maintenant "pour la servir (c.-à-d., Mamma ou la "maison") il est<br />
6<br />
7<br />
H. G. Güterbock, Bemerkungen zu den Ausdrücken ellum, wardum und asirum in hethitischen<br />
Texten, BAW, Philos.-hist.Kl., Abh., NF H.75, München, 1972, 95.<br />
v. commentaires de I.M. Diakonoff sur les lois de Hammurabi, ВДИ 1952, N 3, 266.<br />
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