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TAPPĪŠU), les biens doivent être restitués, mais le refugié lui-même ne sera<br />

pas rendu. On devrait traiter de même un refugié des Gašga arrivé au pays<br />

des Hittites, qu’il soit un esclave qui se serait approprié des biens de son<br />

seigneur ou "un homme libre" ( LÚ ELLU(M)) qui aurait emporté avec lui<br />

quelque chose appartenant à son camarade". 11<br />

En conséquence, on en déduit d’ordinaire que le traité utilise en tant que<br />

synonymes LÚ GIŠ TUKUL et LÚ ELLU(M) ("un homme libre"), 12 mais il se<br />

peut que ces termes ne soient pas absolument identiques. Si parmi les refugiés<br />

on cite les "esclaves" et les "gens de service", c’est qu’en effet ces<br />

couches de la population avaient le plus souvent recours à la fuite (les<br />

couches supérieures ne sont pas mentionnées); en ce qui concerne la société<br />

des Gašga dont le niveau de développement était inférieur et à laquelle la<br />

couche de "gens de service" était inconnue, sa structure étant plus simple (il<br />

y avait des hommes libres, en général, et un nombre peu important<br />

d’esclaves) il est naturel qu’on les représentait en tant qu’ "esclaves" ou<br />

"hommes libres".<br />

Tout ce qui a été dit plus haut permet de classer la grande partie des LÚ<br />

GIŠ TUKUL ("gens de service") au niveau inférieur de la couche libre de la<br />

société. Le fait que parmi les "gens de sevice" pouvaient se trouver quelques<br />

particuliers non libres découle ne serait-ce que des lois hittites où il est<br />

question d’assigner des champs d’un "homme de service" à un déporté, un<br />

prisonnier. Selon le § 40 des "Lois hittites", ce dernier (NAM.RA) devient<br />

dans ce cas un "homme de service" (LÚ GIŠ TUKUL) (cf. également § 112<br />

des "Lois", "le déporté", en rapport avec le "service" ( GIŠ TUKUL ou<br />

GIŠ TUKUL GÌD.DA) figure encore dans d’autres documents hittites). 13<br />

Il résulte de tout ce qui a été dit que dans la stratification sociale de la<br />

société hittite les "gens de service" (LÚ GIŠ TUKUL) occupaient une situation<br />

intermédiaire entre la couche inférieure de la société – les producteurs<br />

directs (selon la nomenclature des écrits hittites – "têtes d’esclaves -<br />

hommes et femmes") et la couche supérieure – l’aristocratie militaire et<br />

bureaucrate. Ils formaient, en effet, la couche inférieure de la classe des<br />

fonctionnaires à laquelle il faut rattacher tous ceux qui remplissaient une<br />

certaine fonction (guerriers, artisans, commerçants, sacrificateurs ordinaires<br />

et petits employés de l’appareil administratif, etc.) et pour laquelle, de manière<br />

générale, ils touchaient une rémunération (le plus souvent – un lot de<br />

terre, mais il pouvait y avoir d’autres formes de rémunération et l’octroi de<br />

quelques petits privilèges). Une partie de cette classe travaillait, en tous cas<br />

11<br />

12<br />

13<br />

Op. cit., 302.<br />

Op. cit., 303.<br />

V. G. Giorgadzé, Essai..., 79; G. Giorgadzé, op. cit., "Societies and Languages of the Near<br />

East", 113.<br />

29

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