Translating Nouzha Fassi Fihri's La Baroudeuse: A Case Study in ...

littérature et de la poésie en pays islamique, c'est une langue très pure, très belle.
La langue du Coran, donc, ce ne sont pas les mêmes relations qu'avec le français.
Il y a beaucoup de choses que je peux dire en français mais que je ne pourrais pas
dire en arabe.
Donc, il est question de sujet à transmettre. Vous traitez maintenant des sujets
qui se traitent mieux en français.
Voila, pour le moment.
Est-ce que vous pensez que les thèmes de vos récits seront traités souvent par
d'autres femmes écrivains?
Oui, bien sûr, parce que comme dans toute société qui change, se transforme, la
femme s'émancipe. Donc, automatiquement, il y a des choses qui étaient
acceptées par nos aînées et qui ne sont plus acceptées actuellement, qu'on remet
en question. Et puis, écrire, c'est une façon de les remettre en question, d'en
parler. Ça nous tient à coeur, c'est comme ça que le changement peut s'opérer. Il
y a une grande émancipation de la femme depuis quelques décennies. Ça a
complètement changé. La fille actuellement travaille, elle fait des études
supérieures, elle se marie à son grè, elle s'est émancipée, enfin. Disons, le plus
grand nombre. Il y a certaines filles qui sont encore sous l'égide du père, mais ça
devient de plus en plus rare.
Est-ce que vous pensez que votre écriture joue même un rôle catalyseur, pour
aider ce changement?
Je l'espère. À ma modeste portée. Ça fait un petit [?] en plus, parmi tout ce qui se
fait actuellement, tout ce qui a été fait, parce que nous devons beaucoup aux
nationalistes. Ce sont les premiers qui ont pensé à la femme, qui ont pensé à
ouvrir des écoles pour des filles. Ils ont beaucoup fait pour la femme, d'abord les
écoles primaires, ensuite les écoles secondaires. Et je crois que l'instruction est le
meilleur moyen de se libérer, de s'émanciper. On en parle, donc, c'est une prise
de conscience, qui peut encore étendre son effet, c'est certain.
You are an interpreter?
I am a certified interpreter. I have an office in Casablanca. I do official
translations. I am certified by the Casablanca Court of Appeal.
Do the legal cases you translate inspire your writing?
Yes, of course. All day long I juggle two languages, Arabic and French. So
naturally, I am always referring to dictionaries. That makes my job easier.
Do you plan to write more novels? Yes, I am in the process of writing my third
novel now. I hope I'll be able to finish it. Unfortunately, I don't have much time
for writing, but I try to take a few hours to work on it . . .
When you were writing La Baroudeuse, did you call on personal experience, or
were you writing about people you knew?
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