1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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saiciil un cadre Irup vasle, pour no poinl éveiller ralleiiliuii
(le savants sur le domaine desquels bien des questions ve-
naient empiéter. En remontant aux premiers âges de la civi-
lisation on louchait aux graves problèmes relatifs aux origines
mêmes de l'espèce humaine :
controverses ardentes ((ue les
philosophes partagent avec les naturalistes. C'est ainsi qu'ont
pris place, dans les débats de la nouvelle science, l'examen
des théories opposées des monogénistes et des polygénistes,
la discussion de l'origine simienne de l'homme, déduite des
systèmes de La Marck et de Darwin sur le transformisme
par la sélection des espèces (i).Le moindre débris du sque-
lette humain, ramassé avec les objets à déterminer, appelait
le concours de l'anatomie comparée, des études générales
d'anthropologie, et en particulier de la craniologie (2). Les
questions de races, soulevées par les anlhropologistes, de-
vaient se concilier avec les résultats d'une science toute
modei-ne : la linguistique comparée, étudiant la formation
des divers idiomes, recomiaissant les peuples à la langue
qu'ils parlaient, retrouvant les étapes des migrations dans
les noms de lieux. Pour préciser la date de l'apparition de
l'homme sur le sol d'une contrée, il faut souvent demander
aux géologues de déterminer relativement la place d'un ter-
rain dans la série des stratilications qui gardent la trace
évidente des modifications brusques ou lentes subies par le
globe que nous habitons (3). Les ossements d'aniinaux ,
trouvés avec les armes des chasseurs et des pécheurs, four-
(i) Communications de MM. Cari Vogt, de Quatrel'aged.
(2) Conimuuicatioiis de MM. von Diibeu, Vogt, de Quiitrcfages, Vir-
c'hnw, A. Bertrand.
(5) Communications do MM. Hébert, Capcllini,Dui)ont, Desor.